Il est des voyages qui marquent à jamais…

Il est des voyage qui marquent à jamais

Au moment même où mon pied frôlait la terre africaine, tout en moi changeait. La vie qui pour moi n’était qu’une succession simple d’événements et un avenir à bâtir, ne l’est plus.

Maintenant je sais que la vie est un long voyage;
Certains seront pétris de peurs, d’autres oseront découvrir et faire partie intégrante du voyage. L’issue de ce voyage nous la connaissons tous. Au bout du compte, il ne restera rien de nous. Seuls compteront les rencontres faites, l’Amour donné, les sourires échangés et les liens tissés. Chacun a le choix, j’ai fait le mien. Si pour cela il faut vivre en marge, si pour cela il faut franchir seule certaines difficultés peu importe. La pression extérieure n’existe que si nous lui laissons place. Ce n’est pas un refus de faire partie de notre société. Mais un refus de se laisser entrainer dans son sérieux, son individualisme, sa compétitivité.

Nous courons après le succès et la reconnaissance, nous vivons en fonction du regard des gens, nous voulons contrôler plutôt que nous laisser guider.

Nous vivons dans un stress qu’on s’est inventé, avec un sérieux exagéré, des responsabilités qui dominent et gèrent notre vie, plutôt que la stimuler.On s’est inventé un rôle dans un théâtre de vie dramatique. A force, jouer à s’inventer des personnages, c’est épuisant.

Pourquoi ne pas jouer son propre personnage, même s’il est moins brillant?
Toute cette pression mise à la jeunesse me fait bien rire aujourd’hui. On lui fait peur pour mieux la modeler, on en fait des pantins, et lorsqu’ils sont mal dirigés, on blâme la jeunesse. On lui fait croire que le monde est pire que ce qu’il est; que pour entrevoir le bonheur, il n’y a qu’une solution, avoir un diplôme, un métier et surtout de l’argent. Tout ça c’est bien beau, mais on oublie l’essentiel.

On oublie de lui dire à la jeunesse, que le bonheur est en elle, qu’il est fait de petites choses.
On oublie de lui dire que si elle est en paix avec elle-même, tout ce qui découlera sera bon.

On oublie de lui dire que le diplôme n’est qu’un papier qui atteste, pas la condition sine qua non de sa survie.
On oublie de lui dire que la passion et la curiosité valent des milliards, qu’ils n’y a pas d’échec, seulement un apprentissage.

Et enfin, on oublie de lui dire qu’elle n’est pas seule…
Qu’elle est accompagnée chaque seconde de son exisence, et qu’un jour elle sera grande.

www.labrique.org