VOTRE CONJOINT(E) VOUS DIT QUE VOUS ÊTES JALOUX : L’ÊTES-VOUS VRAIMENT ?

VOTRE CONJOINT(E) VOUS DIT QUE VOUS ÊTES JALOUX : L’ÊTES-VOUS VRAIMENT ? (Partie II)

 

 

« Mon conjoint me dit que je suis jalouse, parce que lorsqu’il regarde une femme, par-dessus mon épaule, au restaurant, au lieu de me regarder quand je lui parle et ça me fâche ».

 

« Ma conjointe a la manie de tripoter les hommes quand elle leur parle et ça m’énerve. Elle dit que je suis jaloux ».

 

« Ma femme travaille dans  un milieu d’hommes et elle porte des décolletés plongeants, ce que je n’apprécie pas : elle m’accuse d’être jaloux ».

 

Où s’arrête le respect de l’autre et où commence réellement la jalousie ?

 

Dans le premier cas, le respect pousse à ne regarder que la personne qui vous parle, pour commencer. Puis le fait de se dévisser la tête pour regarder une autre femme que votre conjointe démontre qu’elle ne vous intéresse plus. Et pour finir, l’accuser d’être jalouse, c’est l’obliger à accepter que vous ayez le droit de loucher sur d’autres femmes. Et c’est le même gars qui grimpe aux rideaux quand sa femme craque sur un joueur de hockey !

 

Dans le deuxième cas, c’est très désagréable de voir sa femme caresser le bras des hommes auxquels elle parle, de la voir se frotter comme une chatte, se tortiller en riant d’une drôle de façon : ce sont des manœuvres de séduction. Pas étonnant que cet homme soit agacé. Le contact physique est intime et représente une autorisation d’approcher. Hommes ou femmes, nous devons conserver une certaine distance vis-à-vis de ceux qui ne sont pas notre partenaire ou de la famille ou des amis. 

 

Dans le troisième cas, il est évident que le code vestimentaire, quand on travaille avec des hommes, influencera leur attitude. Si la femme met un col roulé et un pantalon, elle n’attise pas le désir. Avec un décolleté plongeant, elle provoque les fantasmes des hommes qui auront le droit de… plonger ! Je comprends très bien son mari, réticent à l’idée de voir son épouse ainsi exposée à la concupiscence de ses collègues de travail.

 

Parfois, votre conjoint, par son attitude envers les autres, vous manque de respect, ce qui vous insécurise et quand vous le lui faites remarquer, il/elle vous accuse de jalousie : sachez qu’il y a des comportements qui poussent à l’insécurité et qui vous font réagir, parce que vous êtes dans votre droit de réagir et non parce que vous êtes jaloux. Une belle femme, début cinquantaine, vient me voir parce qu’elle fait de l’anxiété. N’en identifiant pas du tout l’origine, elle est perdue et me demande de l’aide pour en comprendre le message. Souvenez-vous que l’anxiété est un message du subconscient pour attirer votre attention sur une chose que vos yeux n’ont pas vue (ou pas voulu voir !). Son conjoint est bel homme et très équilibré, dit-elle… (Le coup du conjoint ou de la conjointe équilibré(e), je l’ai entendu souvent : si mon client ne l’est pas, son partenaire ne l’est pas non plus !). En creusant, j’entends qu’il est charmeur (faux : il est séducteur !), qu’il est plein d’attentions envers les autres femmes et que, finalement, c’est cette attitude qui insécurise ma cliente. En fait, nombreux hommes et femmes, même en couple, ont la fâcheuse manie de se comporter envers le sexe opposé (ou le même sexe), comme s’ils étaient libres et célibataires. Et comme ils souffrent du complexe de Don Juan (séduit, mais ne passe pas à l’acte sexuel) et non celui de Casanova (séduit et va jusqu’à l’acte sexuel), ils se considèrent parfaitement innocents… mais ne le sont pas !

 

Un être humain, c’est comme un taxi : s’il est en couple, la lumière doit être éteinte et ses comportements démontrent une fermeture au flirt ou à l’aventure. Le message subliminal devrait être le suivant : « Je suis en couple, ma lumière est éteinte et je n’embarque personne dans mon taxi ». Certains allumeront la lumière quand l’autre est absent, se donnant l’impression d’être libre et la permission de séduire à tout va. Rappelez-vous que séduire, c’est faire (un piège) et charmer, c’est être. Donc, ils se mettent en mode « séduction » quand le partenaire a le dos tourné et éteignent leur lumière quand ils sont accompagnés. Certains vont jusqu’à l’acte sexuel, d’autres non. Mais votre entourage se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond avec cette personne, car ils la voient allumer sa lumière dans certaines circonstances. Quand ce ne sont pas vos ami(e)s qui en subissent les assauts : un homme ou une femme, prisonniers de ce problème de séduction, se feront les dents sur vos proches, devant vous ou dans votre dos. C’est plus fort qu’eux ! Vous sentirez que quelque chose cloche (inconfort/anxiété), sans forcément mettre le doigt dessus. Et si vous en parlez avec votre compagnon ou compagne, vous serez rabroué vertement : la meilleure défense étant l’attaque, il/elle vous accusera de jalousie !

 

C’est parfois très subtil et l’autre vous rend fou par ses comportements séducteurs et si vous exprimez votre inconfort, vous essuierez un « je suis comme ça et tu ne me changeras pas ! », tout satisfaits qu’ils sont d’avoir le dessus sur vous. Vous « achetez » que c’est vous le jaloux/la jalouse, mais votre subconscient ne se laisse pas si facilement dupé : lui, il sait que votre partenaire n’a pas les bons comportements. Une femme avait dansé toute la nuit avec son ex, sous le nez de son conjoint : celui-ci vint me voir, car n’ayant pas apprécié de passer la soirée seul (lui aussi aime danser), il l’avait fait remarqué et fut accusé de « jalousie maladive ». Je l’ai renvoyé dans ses quartiers en lui disant qu’il n’avait pas de problème de jalousie : c’est sa conjointe qui avait un problème de comportements. Planter le conjoint pour passer tout le bal dans les bras de l’ex est une attitude malsaine : une danse ou deux et encore eut été bien suffisant. Et comme d’habitude, c’est celui qui pose des gestes déplacés qui accuse l’autre de jalousie, sans se remettre en question. Une femme me raconta que lorsqu’elle faisait une activité avec son mari, celui-ci se mettait à la disposition de toutes les autres femmes du groupe et elle était la seule à ne pas bénéficier de son attention. Vivre avec une personne qui souffre du complexe de Don Juan, c’est épuisant. Cela vous place dans une situation d’insécurité, car vous êtes terrifié qu’une autre ou un autre interprète les signaux d’attention comme des avances et vous coupe l’herbe sous les pieds. Vous vous sentez également délaissé, petite chose acquise n’ayant plus aucun attrait, puisque voilà l’autre qui batifole et rend mille services au lieu de porter son attention sur vous. D’autant que vous ne voyez plus l’étincelle de désir dans ses yeux, mais ça brille comme un sapin de Noël quand il/elle regarde vos rivaux ou rivales. Vous endurez, persuadé que c’est vous qui n’êtes pas normal, pire détraqué, puisque l’autre ne fait rien de mal : il est comme il est !

 

Quand quelqu’un m’arrive avec une problématique de jalousie, je valide les faits et j’écoute les circonstances dans lesquelles la personne a soi-disant un comportement possessif : très souvent, c’est l’autre qui n’est pas adéquat. Il arrive qu’un client vienne  me voir et se tape sur la tête, car il s’accuse de mener une vie infernale à sa femme : de nombreux détails sèment le doute en lui, mais elle l’a convaincu qu’il fabulait : comment savoir où est la vérité ? Je suis obligée de convoquer la conjointe (si elle le souhaite, peux pas la forcer), pour qu’on en discute les yeux dans les yeux, parce que son mari est en train de devenir fou. L’épouse, une fois sur trois, avouera qu’elle le trompe, mais a peur de le quitter. Je suis bien obligée d’aller chercher la vérité, parce que si l’autre trompe et que je rassure mon client, l’installant dans  une belle situation de cocu en traitement pour jalousie maladive, je ne respecte plus aucune déontologie. Imaginons que l’autre mente effrontément, jurant ses grands dieux qu’il est honnête, ou encore effectivement qu’il soit honnête, mais que ses comportements soient totalement insécurisants, mon client n’a plus qu’à considérer s’il peut encore vivre dans ce manque de respect avec quelqu’un dont les gestes sont équivoques ou s’il vaut mieux se séparer pour retrouver sa sérénité. Je vous rappelle au passage qu’aimer, c’est être heureux. Si vous vivez de la souffrance, soit elle vient de vous et il faut consulter, soit c’est l’autre et il faut prendre une décision : l’autre vous l’a dit « il/elle ne changera pas » ! C’est une forme de domination. Et vous vous laissez dominer…

 

Quand vous êtes en couple, votre attitude doit être celle d’une personne déjà engagée. Votre côté séducteur, vous le réservez pour votre partenaire uniquement, les autres personnes se transformant en « lampadaires » instantanément. Si vos yeux sortent de votre tête, c’est parce que vous regardez votre conjoint, si vous faites de grands sourires aux autres, c’est courtois et non aguichant, si vous vous habillez sexy, c’est pour vous et pour votre mari, pas pour mettre en rut tous les hommes que vous croisez. Dès que s’installe la moindre attitude équivoque, ils sont nombreux ceux et celles qui recherchent un peu d’attention et d’affection et qui interpréteront votre intérêt comme des avances. Respecter votre conjoint, c’est être courtois et non séducteur, féminine et non aguicheuse. Le contact physique avec les autres doit se réduire au strict nécessaire, d’autant que vous êtes nourri par votre partenaire. Et si c’est l’autre qui a une attitude irrespectueuse envers vous, se permettant toutes sortes de manœuvres qui vous insécurisent, après lui en avoir parlé, si vous n’êtes pas entendu, la meilleure chose est de mettre un terme à la relation. Sinon, cette personne vous mettra d’abord dans l’inconfort, puis dans l’anxiété, toujours à vous demander si c’est vous le détraqué. Et comme il/elle vous tapera sur la tête quand vous lui ferez remarquer que son attitude n’est pas correcte, vous y perdrez votre confiance et votre estime, alors que c’est vous qui avez la bonne attitude : vous revendiquez simplement le respect. Vous respecter, c’est vous faire respecter.

 

Si on vous traite de jaloux, communiquez avec moi et je vous donnerai l’heure juste, mais je pense que déjà, vous savez où vous en êtes… Alors, êtes-vous jaloux ou revendiquez-vous simplement le respect ?!

 

 

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