Votre vie dérape, tout vous dépasse, vous avez l’impression de devoir grimper le Kilimandjaro, l’anxiété est à son paroxysme, vous ne contrôlez plus rien, c’est la fin du monde ?! Il se peut que l’origine de ces situations désastreuses soit bien plus simple que vous ne le pensez et bien plus facile à régler aussi. Voici les trois principaux ennemis du moral qu’il faut tout d’abord considérer avant de chercher la source de votre mal-être plus loin : la fatigue, l’ennui et les hormones (Les hormones : essentiellement pour les femmes). Bien sûr, les gens toxiques, les situations souffrantes, les mauvaises nouvelles, les décès, les ruptures, la perte d’emploi et bien d’autres choses encore peuvent vous saper le moral. Mais quand rien de tout cela ne vous frappe et que vous vous sentez pourtant mal, anxieux, dépassé, même effrayé pour tout et n’importe quoi sans en comprendre la raison, ne cherchez pas plus loin !
Premier ennemi du moral : la fatigue
Elle fait des ravages, car même si votre situation est épanouissante, le fait d’être fatigué vous coupe littéralement du plaisir d’en profiter. Il faut de l’énergie pour être heureux ! Si l’on privait le Dalaï-Lama de sommeil pendant trois jours et trois nuit, m’étonnerait qu’il fasse « aoummmmm » et qu’il soit serein et épanoui. En grand état de fatigue, l’être humain ne supporte plus rien, pas même conjoint et enfants : nous devenons tous irritables, impatients, agressifs, capricieux, colériques. Le pire étant que la fatigue pousse à la paranoïa, car vous considérant en incapacité de faire face aux événements de la vie, vous croyez que c’est la théorie du complot : tout le monde vous en veut ! Un animal blessé reste dans sa tanière et dort, le temps de se remettre d’aplomb, car il sait que s’il sort le nez de son refuge, il va être dévoré par ses prédateurs et même par ses congénères. Il en va de même pour l’humain : la preuve, quand vous avez bien dormi et que vous êtes en pleine forme, vous voilà capable de soulever des montagnes ! Mais si le sommeil vous fait défaut une nuit, voire plusieurs, le matin, juste soulever votre brosse à dents devient un tour de force. Soyez conscient que votre confiance repose également sur votre niveau d’énergie : un combattant sur le champ de bataille peut en découdre s’il est en pleine forme. Imaginez le même guerrier épuisé, pas capable de soulever son épée… Il est terrifié ! Personnellement, quand je rentrais d’une tournée de trois semaines (conférences et de médias) en Europe, je prenais une semaine de vacances pendant lesquelles je ne voulais voir personne : il fallait que je recharge mes batteries, que je me remette du décalage horaire et reprenne mon rythme de vie (sommeil, alimentation, sport). Je n’étais pas fréquentable tellement je revenais fatiguée ! (Je parle au passé, car il est devenu très compliqué de voyager à partir de 2020). Et pourtant, ma vie va très bien et je suis heureuse. Souvenez-vous que sur l’autoroute, mieux vaut s’arrêter sur les aires de repos plutôt que sur la bande d’arrêt d’urgence parce que là, c’est trop tard ! Veillez à vous reposer avant d’être fatigué ou prévoyez du repos après avoir à donner un gros coup de collier. Surveillez toujours votre niveau d’énergie et demandez-vous si vous êtes fatigué, avant toute chose. Bien souvent, la fatigue est au centre des difficultés que vous rencontrez et votre moral est en berne. Quand on dit que la nuit porte conseil, c’est également parce que le soir, au coucher, vous êtes épuisé et le lendemain, au lever, votre énergie retrouvée, vous voilà plus apte à prendre une décision éclairée. Pensez aussi à vous coucher vers 22h, car les heures avant minuit sont souvent les plus réparatrices : dormez !
Deuxième ennemi du moral : l’ennui
Peut-être n’y avez-vous jamais pensé, mais l’ennui fait des ravages aussi au niveau de votre moral. Vous vous ennuyez avec votre conjoint, dans votre travail, dans votre vie sociale, vous n’avez pas de loisirs, ne faites peut-être pas de sport, n’avez aucune passion, ne savez que faire pendant le week-end ou les vacances ? Quand l’ennui s’installe, il laisse le champ libre à toutes les compulsions : nourriture, alcool, drogue, jeux vidéo, porno, etc. Dès que vous tombez dans quelque chose d’excessif, demandez-vous si l’ennui s’est installé dans votre vie sociale, privée ou professionnelle. Si, par exemple, vous avez fait le tour de votre job et que la routine vous ronge, n’ayant plus aucun défi à relever, vous ressentirez une sorte de tristesse et de mélancolie vous demandant ce qui vous arrive. Idem en couple, quand vous avez perdu de l’intérêt pour votre partenaire de vie et après l’euphorie des débuts, là aussi, la routine s’est installée : vous ne vous regardez même plus. Et soudain, vous vous mettez à envier les célibataires… J’ai également connu des personnes redoutant les week-ends et les vacances tellement ils ne savaient pas quoi en faire et n’étaient heureux qu’au travail. Il se peut également que vous traîniez cette tristesse/mélancolie depuis votre enfance, même si tout semble aller bien autour de vous : cela s’appelle l’insatisfaction chronique. Ce sont vos mauvaises programmations qui vous plongent dans cet état léthargique qui empêche l’accès à la joie de vivre. Ça se déprogramme ! Bref, demandez-vous si vous vous ennuyez dans l’une des sphères de votre vie.
Troisième ennemi du moral touchant essentiellement les femmes : les hormones
Quand les hormones jouent contre votre camp, il est bien difficile de les gérer : elles sont ingérables ! La croyance populaire attribue facilement un comportement irritable, voire agressif aux menstruations et il y a une réalité dont il faut tenir compte. Les hormones peuvent totalement modifier l’humeur même si tout est parfait dans votre vie. Avez-vous remarqué qu’elles ne vous mettent jamais de bonne humeur ? Elles vous poussent dans des relations sexuelles échevelées à cause d’une libido mensuellement excessive, vous mettent de mauvaise humeur, vous rendent invivables, bousillent votre moral et, pour finir, peuvent vous faire croire que c’est la fin du monde. Dès qu’une cliente me fait part de ses difficultés ponctuelles à faire face à une ou plusieurs situations, je lui demande systématiquement, pour commencer, si elle est fatiguée ou si elle s’ennuie ou encore si elle est en syndrome prémenstruel ou pré-ménopause. Et quand elle me répond qu’effectivement les hormones sont dans le coup, tout s’éclaire ! Ces maudites hormones, quand elles sont délinquantes, vous mettent le moral à zéro et tout devient compliqué et insurmontable. Le babyblues en est une preuve flagrante : après l’accouchement, certaines femmes vivant une violente chute d’hormones font une dépression. Pas facile d’être soumise, une fois par mois, à la domination des hormones contre lesquelles il est très difficile de se battre : agressivité ou abattement, voire les deux, sont des éléments qui affectent grandement votre moral. Quand un homme fait de l’anxiété et s’en plaint, je lui réponds souvent que pour une majorité de femmes, c’est le cas une fois par mois : ça le pousse généralement à respecter plus le sexe opposé. Pas grand-chose à faire à part attendre que ça passe sachant que ce n’est pas la fin du monde, que c’est normal que vous vous sentiez incapable de faire face à certaines situations, qu’il faut vous reposer et, surtout, arrêter de vous juger. Certaines iront vers des produits naturels quand d’autres iront chez le médecin. Je sais que les hommes ont une grande tendance à se moquer des femmes à ce sujet et si j’avais les moyens de leur faire vivre ce que vous ressentez mensuellement ou en ménopause, mesdames, croyez-moi, je le ferais !
La fatigue, l’ennui et les hormones sont les principaux ennemis du moral. Quand vous sentez que vous perdez pied, demandez-vous si l’un de ces éléments, voire plusieurs, impactent votre capacité à faire face aux défis de la vie. Il faut de l’énergie pour alimenter autant votre confiance en vous que renforcer votre système immunitaire. Et cette énergie, qu’il est important de garder élevée, vous permet de profiter des belles choses qui vous arrivent et que vous provoquez. Nous revenons à l’essentiel : bien dormir, vous alimenter sainement, bouger (faire du sport si vous aimez ça), puis vous placer dans des situations qui vous donnent de l’énergie dans votre vie privée, sociale et professionnelle et non qui vous la prennent.