Il n’y a pas de chiens plus dangereux que d’autres. Un chien est un chien. Le comportement n’est pas lié à la race. Notre chien est avant tout ce que l’on en fait. C’est l’homme qui a créé les près de 400 races qui existent aujourd’hui. C’est donc lui qui a créé les chiens aujourd’hui catégorisés. De par leur naissance, ils sont réputés dangereux, doivent se plier à des règles de vie strictes au prétexte qu’ils représentent un danger public potentiel. Pur racisme. Nous nous autorisons avec nos compagnons ce que nous refusons à juste titre pour nous les hommes. Méconnaissance, instrumentalisation, perversité, bêtise, clientélisme ou démagogie… les chiens catégorisés en font les frais, ses propriétaires assument un regard social lourd à porter, une situation d’ostracisme les privant de fait d’une interaction spontanée, sans préjugés avec le monde extérieur.
Les faits parlent d’eux-mêmes. Ce ne sont pas les chiens classifiés de 1ère et 2ème catégorie qui figurent au top cinquante des « mordeurs » mais bien notre cher labrador, non pas que lui ait des conduites plus agressives que d’autres, mais qu’il soit à tort considéré comme « une bonne pâte » en toutes circonstances, devant se plier à tout ce que l’on attend de lui, être un « gros nounours » avant d’être considéré et respecté tout simplement comme un chien, individu vivant, doué de sens, d’émotions, aux besoins et modes de communication spécifiques.
« Que conclure à la fin de tous mes longs propos, c’est que les préjugés sont la raison des sots » Voltaire – Extrait de Poème sur la Loi Naturelle