Si un bel homme est célibataire, il sera soupçonné, par les âmes « bien pensantes », d’être « gay ». Si une belle femme vit seule, on pensera qu’elle a un sacré problème caché. Car, vous êtes nombreux à penser que ce n’est pas normal d’être célibataire… Pas normal pour qui et pourquoi ? Cela raisonne dans la tête d’une majorité comme un rejet, un sentiment d’être laissé pour compte. Peut-être souffrez-vous de cet état, peut-être même en avez-vous honte… Quelle idée ! Être en (mauvais) couple à tout prix pour exister est un symptôme de dépendance, qui fait bien plus souffrir que plaisir. Mais au moins, aux yeux des autres et aux vôtres, vous n’êtes pas seul. Et si le célibat était tout simplement une belle preuve de sagesse, d’équilibre et d’intelligence ?
A 59 ans, après 11 ans de célibat et d’abstinence, puis une belle relation de plus de six ans (longue distance qui mit une échéance, nous le savions tous les deux et l’avions accepté), je suis toujours la présence que j’apprécie le plus au monde. Et cessez donc de brandir l’étendard de l’égoïsme ou du narcissisme. Si je ne m’aime pas, si je ne prends pas soin de moi, comment le pourrais-je pour quelqu’un d’autre ? Tout tourne autour du besoin : vous pensez ne pas pouvoir respirer sans la bouteille d’oxygène de l’autre, alors que vous en possédez une incorporée. Cet oxygène, c’est votre confiance et votre estime : quand les deux sont gonflées, c’est tout à fait librement que vous respirez, par vous-même. Ainsi, vous voilà en autonomie, bien dans votre peau, dans votre vie, capable de prendre du recul pour choisir avec qui vous vivrez en harmonie. Vous serez dans le plaisir avec lui/elle et non dans le besoin. Qui dit besoin dit dépendance et soumission. Qui dit autonomie dit plaisir et liberté. Au lieu de vous donner à la première enchère proposée, vous prenez le temps d’attendre la meilleure offre, celle qui correspond exactement à ce que vous souhaitez.
En tant que célibataire, vous pleurez peut-être sur votre sort. À votre place, je pleurerais plutôt sur le sort de tous ceux et celles qui sont coincés dans un couple qui ne fonctionne plus, quand le sexe a déserté la place, l’affection aussi, laissant tout l’espace à la dispute, la frustration, le dénigrement. Mais ils restent ensemble pour les « avantages sociaux » que le couple propose : vivre à nouveau seul, c’est échanger la grande maison contre un petit appartement et fini les vacances au soleil et le reste, fini l’argent… Sans compter les frais d’avocat et le partage des biens, en plus des vacheries que vous vous lancerez pour justifier que c’est vous qui avez raison. Celui ou celle sur qui vous « crachez » est une personne que vous avez choisie, par le passé. Personnellement, pour être passée par là, je l’aime mon statut de célibataire, parce que, après un deuil de la relation d’environ six mois, je sais que je serai en « pole position* » pour choisir le meilleur des hommes pour moi. Et s’il ne se présente pas, je passerais le reste de ma vie avec la personne qui m’aime le plus : moi ! Chaque célibataire a cette liberté de prendre le temps de décider qui lui conviendra. Encore faut-il être bien avec soi…
Mes livres enseignent à choisir la bonne personne, le principal étant que vous l’attirerez par votre rayonnement. J’ai compris que le plus grand marieur de la planète, c’est l’Univers ! C’est lui qui décide quand vous êtes prêt à rencontrer la bonne personne pour vous. Et si vous ne l’êtes pas, parce qu’encore déséquilibré, il mettra sur votre route ce que vous êtes. Le célibat bien utilisé, c’est un temps qui vous permet de vous rencontrer. Comment savoir qui vous voulez, si vous ne savez pas qui vous êtes ? Reconstruisez-vous professionnellement, financièrement et socialement, si besoin est, afin de rencontrer une personne qui se sera construite aussi. « Rentabilisez » ce temps de célibat : décodez vos échecs, identifiez le problème de dépendance affective et émotive, développez confiance et estime pour accéder à ce bonheur qui vient de l’intérieur. Uniquement de l’intérieur. Ne l’attendez de personne d’autre que de vous-même, parce que dans le cas contraire, vous devenez dépendant. Un célibataire heureux n’a pas besoin d’un conjoint : il y est ouvert, à condition que ce soit la bonne personne pour lui. Aucune urgence, le temps n’a pas de prise sur les célibataires épanouis : ils ne sont pas dans l’attente, ils sont dans le plaisir, chaque jour qui passe, et savent qu’un jour ou l’autre, ils croiseront un autre célibataire épanoui. Et devinez quel genre de couple ça fait deux personnes heureuses ?!
Le célibat n’est pas une tare, c’est la sagesse d’attendre la bonne personne, tout en profitant de la vie. C’est également une période de réflexion, surtout après une rupture, pour comprendre pourquoi la dernière relation (et les précédentes !) a échoué. Il est temps de faire des statistiques et probabilités pour comprendre pourquoi vous faites toujours la même chose qui n’a pas fonctionné. Et pour rencontrer la bonne personne, il faut être prêt. Nombreux sont ceux qui croient l’être, mais portent la dépendance affective dans leur site Internet subliminal (Cf. « Gagnez au jeu des échecs amoureux ») et dès qu’ils rencontreront quelqu’un, ce déséquilibre ressurgira. Le célibat, c’est fait pour cela : vous libérer de la dépendance affective et émotive. C’est un temps pour travailler sur vous, sur votre confiance et votre estime, afin d’attirer ce que vous êtes : une personne heureuse d’être heureuse célibataire, puis un jour à deux.
Appréciez votre statut de célibataire, pensez à ceux qui vont devoir se séparer avec pertes et fracas et prenez votre temps pour travailler sur vous et choisir l’homme idéal ou la femme idéale pour vous. Aucun homme sur cette planète ne peut me rendre plus heureuse que je ne le suis déjà, mais il pourra me donner plus de plaisir : un plaisir intellectuel, spirituel et… sexuel !
*Meilleure position au départ d’une course automobile