Tour de Londres (Tower of London)
Située au bord de la Tamise et à deux pas de Tower Bridge, la Tour de Londres est un monument d’une grande importance historique dont la visite ne décevra pas. Avec son histoire riche en rebondissements et complots sulfureux, c’est sans doute le monument le plus symbolique incarnant l’histoire de la monarchie anglaise et c’est bien pour cela que les touristes en font l’une de leurs destinations favorites dans la capitale. Vous devez donc retenir que durant votre voyage a Londres, il est une des priorités lors de votre visite dans la capitale.
Visite guidées « Yeoman Warder Tour »
Les visites vivantes « Yeoman Warder Tour » durent environ une heure et partent toutes les 30 minutes de l’entrée principale. Les visiteurs peuvent se délecter des histoires racontées par les gardes : entre ces murs épais se déroulaient moultes intrigues, emprisonnements, exécutions et scènes de torture en tout genre.
Ces membres de la Garde Royale, les Yeoman Warders, ou hallebardiers, sont mieux connus sous leur sobriquet de Beefeaters, ou mangeurs de bœuf. Ils sont eux aussi une attraction dans la mesure où c’est pendant le règne d’Edouard IV (1461-83) que ce corps d’armée a été créé. Ce sont les gardes officiels de la Tour de Londres.
On les surnomme ainsi, dit-on, car ils pouvaient jadis manger autant de viande qu’ils le voulaient à la table du roi, du fait qu’ils appartenaient à la Garde royale.
Les Beefeaters étaient loin d’être des anges au seizième siècle, comme le signale John Peyton, le Lieutenant de la Tour, qui se plaint de leur penchant à l’ivresse, à déclencher des bagarres et à semer le désordre. En revanche, ce n’est plus le cas de nos jours, puisque pour devenir hallebardier de la Garde royale, il faut avoir 22 ans de service minimum dans l’armée et une conduite irréprochable. De nos jours, les membres du contingent ont servi aussi bien pendant la guerre des Malouines, qu’en Bosnie, en Irlande du Nord, en Afghanistan et en Irak.
Tour blanche (White Tower)
L’imposante Tour blanche, au centre de la forteresse vaut le détour. C’est sous le règne de Guillaume le Conquérant qu’elle a été construite, afin de semer la terreur chez les citoyens de Londres, tout en décourageant les envahisseurs étrangers. Lors d’une visite de la Tour de Londres, vous pourrez découvrir dans la Tour blanche les armes d’antan, et en savoir plus sur la vie d’un chevalier typique de l’époque qui devait savoir manier un mousquet, tirer à l’arc et dégainer l’épée, mais dont c’était aussi le devoir de laver l’honneur de son seigneur.
Dans la Tour blanche, les visiteurs découvriront les fameuses armures d’Henry VIII, le souverain tyrannique, ainsi que la magnifique Chapelle Royale de St John.
Exposition « Fit for a King »
Pour les amateurs d’armes et d’armures des personnages historiques, l’exposition « Fit for a King » est un must : sur 500 ans, elle rassemble des armures spectaculaires, qui révèlent aux visiteurs sous un nouveau jour la personnalité, la puissance et la carrure des célèbres rois d’Angleterre. L’armure était portée par les monarques qui partaient au combat, ou qui participaient à un tournoi.
Le clou de l’exposition est l’armure en argent, fabriquée aux alentours de 1515 pour Henry VIII, dit-on, dans l’atelier royal de Greenwich – la première du genre. Pour sa décoration, on s’est inspiré du mariage d’Henry VIII à sa première épouse, Catherine d’Aragon. Des roses Tudor et des grenades d’Espagne, patrie natale de la reine, se mêlent aux initiales entrelacées du couple royal.
Une autre pièce spectaculaire retiendra l’attention : c’est l’armure d’apparat, remise en cadeau en 1613 au roi James I par l’éminent Japonais Tokugawa Hidetada, lors d’un voyage diplomatique.
Joyaux de la Couronne (Crown Jewels)
Impossible de visiter la Tour de Londres sans admirer les magnifiques Joyaux de la Couronne, notamment les couronnes des souverains, princes consorts et princes de Galles, d’hier et d’aujourd’hui. Cette collection de joyaux encore en usage – la plus vaste du monde – est ponctuée de petits panneaux « en cours d’utilisation » qui désignent les bijoux prêtés à un membre de la famille royale pour une cérémonie quelconque et que les visiteurs s’amuseront à repérer ici et là.
Dans cette collection précieuse, qui renferme au total 23 578 pièces, figurent aussi bien des sceptres, que des globes, et autres robes d’apparat, vaisselle en vermeil, bagues, épées, éperons, bracelets, mais aussi les plus célèbres diamants du monde : la « montagne de lumière (« Koh-i-Noor ») et le Cullinan I.
Vu leur passé turbulent, on s’étonne de voir le nombre de ces joyaux qui constituent cette collection de la Tour de Londres, d’une valeur inestimable. Ils sont passés par bien des péripéties : le roi Jean, dit-on, avait perdu les Joyaux de la Couronne en 1216, mais Edouard III les a mis à profit pour pouvoir payer ses troupes au 14ème siècle ; la femme de Charles I, Henrietta Maria, les avait quant à elle confiés à un prêteur sur gages au début de la Guerre civile ; enfin, Oliver Cromwell a ordonné qu’ils soient fondus en symbole de la monarchie détruite. Par la suite, mis à part quelques pierres qu’on a pu récupérer, la collection de joyaux a été entièrement reconstituée pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Il suffit de regarder défiler la famille royale en carrosse lors d’une cérémonie officielle en grande pompe pour admirer les bijoux dans toute leur splendeur.