Êtes-vous dépendant affectif et à quel degré ? Si vous faites des recherches sur le sujet, c’est que vous soupçonnez que quelque chose ne tourne pas rond chez vous ou souhaitez simplement valider que vous ne l’êtes pas ou plus du tout. Et si vous êtes en dépendance affective, il est bon de savoir à quel degré vous êtes affecté. Vous le découvrirez dans cette chronique, la souffrance étant le meilleur révélateur. Convenez que ceux qui ne souffrent pas ne font pas de recherche, ils sont heureux ! De même qu’une grande majorité en souffrance ne se pose pas de question puisque leur conviction est que l’on est sur Terre pour souffrir. Ils souffrent donc. Pire, leur fausse croyance repose sur « aimer, c’est souffrir », ils souffrent donc d’autant plus ! Bref, si vous lisez cette chronique, c’est que vous êtes suffisamment éveillé pour comprendre que la souffrance peut être éradiquée. D’où vient-elle ? Comment s’en libérer ? Êtes-vous dépendant affectif et à quel degré ?
Tous les maux des êtres humains reposent sur le manque de confiance et d’estime : la dépendance affective. Pour commencer, répondez à cette simple question : dans quelle(s) sphère(s) de votre vie perdez-vous vos moyens ? Sociale, professionnelle, privée ? Toutes ?! Il se peut que vous soyez très confiant dans votre vie professionnelle et démuni dans votre vie privée. Votre carrière professionnelle peut être épanouie, une main de fer dans un gant de velours, mais quand il s’agit d’entrer en relation intime, il n’y a plus ni fer, ni velours, juste une serpillère : vous vous laissez totalement dominer. Conjoint, enfants, parents, amis, patrons, collègues de travail, même les inconnus peuvent être vos bourreaux ! Je me souviens d’un client médiatisé qui développait un charisme incroyable devant les foules et les caméras, mais devenant un gamin de six ans devant une femme qui l’intéressait : il perdait tous ses moyens et ne comprenait pas pourquoi. Son côté adulte pilotait dans la sphère professionnelle, mais c’est son côté enfant terrifié (l’enfant intérieur) se retrouvait tout timide et tremblant devant la dame qui lui plaisait. Par manque de reconnaissance, affection et protection (RAP) dans l’enfance, la croissance affective se bloque dans certains ou tous les domaines. La confiance et l’estime, qui devraient avoir été développées par vos parents, patinent et vous dérapez comme si vous rouliez sur une plaque de verglas, perdant totalement le contrôle.
Perdre vos moyens devant celui ou celle qui vous plaît est déjà une preuve de manque de confiance et d’estime. Mais vous laisser malmener, humilier, bafouer par quelqu’un d’autre, quelle que soit la relation (professionnelle, sociale ou privée) démontre que vous ne vous respectez pas et ne vous faites donc pas respecter : la porte est ouverte à tous les prédateurs qui ne se priveront pas de vous broyer. J’ai établi une échelle de Richter (l’échelle des tremblements de terre) pour la dépendance affective et il ne s’agit pas de remplir un questionnaire pour savoir à quel degré vous êtes affecté : il suffit d’observer vos comportements pour vous situer. Si vous avez absolument besoin de questions pour y voir clair, en voici cinq que vous pouvez poser à la personne que vous rencontrez pour mesurer son degré de dépendance avant d’aller plus loin dans la relation : https://machronique.com/pour-detecter-la-dependance-affective-5-questions-a-poser/ Et vous constatez que les deux premières vous concernent aussi : que répondez-vous ? « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Béliveau éditeur) contient également un questionnaire plus poussé. Pour commencer, j’attire votre attention sur un point important : faites la différence entre la confiance et l’estime.
Estime : ce que vous pensez de vous (être)
Si vous respectez de belles valeurs, même si parfois vous les bafouez à cause de l’enfant intérieur, du moment que vous vous en rendez compte (mauvaise conscience), c’est que les valeurs sont implantées : vous êtes donc quelqu’un de bien. Il faut juste identifier pourquoi vos comportements ne sont pas en phase avec vos valeurs dans certaines circonstances.
Confiance : ce que vous êtes capable de faire (faire)
Vous vous jugez sur ce que vous n’êtes pas capable de faire, alors que vous devriez vous fonder sur tout ce que vous pouvez faire avec confiance et facilité.
Ce point réglé (différence entre confiance et estime), et vous aurez compris que vous êtes quelqu’un de bien, donc avec de l’estime, voyons où vous situez votre confiance, grâce à mon échelle : Considérez qu’entre 1 & 4, vous avez un petit manque de confiance, mais vous êtes fonctionnel, avec une bonne estime de vous. Vous mettez parfois les pieds dans de petits pièges, mais vous réussissez, en grande majorité, à vous sortir de ces contrariétés. Quand vous gravitez à 5 et plus, ça se corse : la souffrance est là et plus vous montez les échelons, plus elle est présente et violente. Dominateur ou dominé, vous vivez ou faites vivre l’une, plusieurs ou toutes les cinq violences répertoriées : verbale, psychologique, physique, économique, sexuelle. A partir de là, vous pouvez en déduire que vous êtes profondément affecté par la dépendance affective qui vous fait vivre mille morts ou vous pousse à les infliger.
Dominé, vous êtes un Desperado* essayant désespérément d’acheter la reconnaissance et l’affection, en plus de la protection que vous n’obtiendrez jamais. Esclave des autres, vous servez de paillasson plutôt qu’être respecté. Vous respectez-vous vous-même ?
Dominateur, vous gobez, voire arrachez tout ce que vous pouvez aux autres, Trou noir affectif* que vous êtes, comme les trous noirs dans l’espace dont rien ne revient. Vous écrasez et dominez, terrifié que l’on vous fasse subir le même sort.
Et le plus fort, c’est que vous alternez d’un rôle à l’autre suivant la sphère dans laquelle vous êtes : sociale, professionnelle ou privée. Certains sont totalement dominés à la maison et dominent au travail ou vice versa.
Votre meilleur baromètre pour savoir si vous êtes à moins de 5 ou si vous gravitez au-dessus est tout simple : en lisant « Le syndrome de Tarzan » et/ou « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Béliveau éditeur), les prises de conscience que vous ferez vous donneront les clefs pour reprendre votre vie en main. Si vous ne réussissez pas, c’est que vos mauvaises programmations sont plus profondes et bien que vous sachiez qu’il faut s’éloigner des personnes toxiques, vous ne pouvez vous empêcher de les fréquenter : c’est plus fort que vous. Cela signifie que votre enfant intérieur est présent et plus puissant que votre volonté d’aller dans la bonne direction. La solution ? Reprendre votre croissance affective où elle s’est bloquée en « musclant » votre confiance et, surtout, en réalisant que votre estime est présente (vous savez que vous êtes quelqu’un de bien). Soit vous réussirez à le faire par vous-même en lisant des livres ou assistant à des conférences et séminaires qui vous y aideront, soit vous venez me voir et je vous guiderai pour vous reconstruire. Non seulement vous reconstruire, mais également construire votre bonheur et le maintenir ! Et je peux vous coacher à distance par Skype, où que vous soyez : vive les nouvelles technologies !
* « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur)