5h12′ ce mardi 2/08 page 1

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En 1964, je me rappelle comme si c’était hier, j’attendais ma mère sur le perron, elle avait accouché de mon petit frère Djamel, alors 3 aout 1957 au 6 septembre 1964, sept ans, c’est ça. J’étais contente de prendre un bébé dans mes bras, c’était mon bébé et quand je dis mon bébé, j’ai joué le rôle de ma mère à partir de ce moment.

Je vous jure que je vis cet instant, j’ai pris le bébé, et je me souviens que je lui ai lavé ce petit bout qui pendait, berk.

Aujourd’hui j’ai compris que c’était son cordeau ombilical, 7 ans un bébé j’étais.

Et voilà cendrillon, je me suis toujours identifiée à cendrillon et aussi à Cosette ma pauvre Cosette quand je regardais la télé cachée, sur les marches de l’escalier qui donnait à la cave, là où je dormais. Je ne sais pas si je l’ai écrit mais tout le monde dormait à l’étage, seule, je dormais à côté de la chaudière à charbon, j’avais chaud au moins (sourire)

Je lui parlais à Cosette je la prenais pour ma sœur. J’aimais Cosette.

à l’aube, ma mère venait me réveiller à coup de chaussure

C’est surprenant à 54 ans demain et oui, c’est mon anniversaire, celui de mes deux frères K’elafo né le 3 aout 1956 et mon cher jumeau dont je n’ai plus de nouvelles depuis plus de 11 ans, je ne sais pas où il est, tu me manques Bétouche.

Je reviens sur moi, elle me réveillait pour que je range les vêtements, elle vidait l’armoire et je devais pliez tout le linge, imaginez six enfants et bien sûr je devais le repasser, je me rappelle du fer, il fallait le poser sur quelque chose pour qu’il soit chaud, alors il m’arrivait de bruler des vêtements. Je tremblais de peur qu’elle s’en aperçoive (une faute) ce n’est pas grave je reviendrais je ne peux pas interrompre ces images comme si c’était hier, Vers 7 heures du matin je lui préparais son café noir avec du pain grillé, et je lui apportais un gant de toilette pour qu’elle se lave les mains avant de déjeuner. A mon tour je la réveillais, et je retournais pour préparer le petit déjeuner de mes frères et ma sœur Nadia qui n’est plus de ce monde, morte d’un cancer mais j’y viendrais plus tard.

Une fois levés, mes frères et ma sœur, ils déjeunaient, pendant ce temps j’allais ouvrir les fenêtres et je secouais les draps par la fenêtre, chaque chambre devait-être faites. 8 ans et maman déjà.

Je me dépêchais, parce que si je n’avais pas fini, je n’allais pas à l’école. J’aidais mes frères et ma sœur à s’habiller, chacun leur tour ils partaient à l’école, et moi la dernière après avoir fait tout le ménage, je courrais pour ne pas être en retard, j’aimais l’école, les maitresses étaient gentilles, elles me souriaient, elles m’aimaient bien, j’étais heureuse, parce que j’étais comme les autres enfants, je jouais, jouais comme un enfant doit jouer.

Ce que je détestais c’était la sirène, qui disait que c’était fini, il fallait rentrer, rentrer pour m’occuper de la maison. A peine rentrée je préparais le gouter pour chacun de mes frères et ma sœur, ils jetaient leur cartable sur le perron, allumait la télévision en noir et blanc, et chacun leur tour ils me réclamaient leur goûter.

Vite, ma mère allait rentrée, elle travaillait comme femme de service à l’école, elle quittait vers dix-neuf heures, j’avais peu de temps pour laver les bols, ramasser les miettes parterres. Ranger les vêtements sales de chacun de mes frères, qui les balançaient où ils se trouvaient. Vite, vite elle arrive, je regarde partout que rien ne traine, autrement j’avais le droit au coup de balai, et le plus grave, le plus horrible de ma vie de la vie d’un enfant.

Je vous le dis et ensuite je serais….Quand je ne faisais pas bien le ménage, pour une tâche, un vêtement mal plié ou brulé. Elle allait dans la cave pour chercher un piment, vous savez les piments vert ou rouge qui piquaient, plus le piment rouge, elle m’appelait, je descendais en pleurant parce que je savais que j’allais être puni, ma pauvre. Je m’allongeais sur le lit , Je me mettais sur le dos, j’écartais mes jambes, enlevais ma culotte pour qu’elle puisse me frotter le sexe, le clitoris avec le piment, je hurlais à la mort, mais c’était normal je n’avais pas bien fait le ménage. Un enfant, comment peut-on faire une chose aussi horrible à un enfant et c’est pour cette raison que je détestais ma sœur Saliha parce qu’elle savait que ma mère allait me le faire puisque dans le passée c’est elle qui écartait ses jambes, comme c’est horrible. Je l’ai si bien longtemps après, on avait tellement honte, honte de cette humiliation, écarter ses jambes, montrer son sexe à sa mère.  Enfin je l’ai écrit. Je suis contente de l’avoir écrit et attendez je n’ai pas fini des choses bien plus grave, si on peut dire cela Mais je dois me préparer pour aller travailler. Non, je ne vais pas réveiller ma petite poupée de 10 ans, je vais faire mon ménage pour qu’elle puisse trouver propre, et lui préparer son petit déjeuner, c’est mon vrai rôle de maman.

Bisou à vous maintenant que vous connaissez mon secret, enfin une partie, vous faites partis de ma vie.

A plus tard mes amis.

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