POURQUOI L’ÊTRE HUMAIN AIME LES CARESSES ET POURQUOI LE DÉPENDANT AFFECTIF ET ÉMOTIF EN DÉPEND-T-IL TANT ?
Le plus difficile, dans une rupture, c’est penser que plus personne ne vous touchera, ne vous caressera avant longtemps ou que cela n’arrivera plus jamais. Et même si l’autre vous caressait plus ou moins bien ou presque pas, vous êtes en manque parce que « pas bien » voire « mal » ou « presque pas » reste mieux que « pas du tout ». Et dans le cas où l’ex excellait dans ce domaine, vous voilà dévasté : le sevrage va commencer et ça fait mal. Vous sentirez votre corps réclamer les câlins, poussé par l’enfant intérieur en manque d’affection. Pourquoi l’être humain devient-il dépendant des caresses, quand il est en déséquilibre affectif ? Pourquoi les aime-t-il tant quand il est équilibré ? Nous aimons tous les caresses, la différence se situant au niveau de la fréquence et de l’intensité, puis de la personne que vous autorisez à vous toucher, mais sommes-nous tous obligatoirement « accros » ? Pourquoi certains détestent-ils être touchés, quand d’autres se damneraient pour être caressés ?
Pour commencer, ce n’est pas après le besoin d’affection que vous courez, mais après le besoin de reconnaissance. Or, pour reconnaître que vous existez, la meilleure façon est de vous toucher : la reconnaissance passe par l’affection. D’ailleurs, à ce sujet, il faut être conscient que des enfants et des adultes ont préféré être frappés plutôt qu’ignorés : si je te frappe, je te vois et je reconnais que tu existes. Si je t’ignore, tu n’existes plus… Être caressé ou frappé est le signe que quelqu’un reconnaît votre existence. Et qui commence (ou est sensée commencer !) à vous toucher et vous cajoler ? Maman ! Papa aussi (quand il le fait !). Un bébé a un besoin vital d’affection et apprend à en recevoir ainsi. Dans certains pays, des bébés sont morts dans des orphelinats parce que le personnel n’avait pas le temps de les toucher. Souvenez-vous qu’un enfant a besoin de reconnaissance, d’affection et de protection pour s’épanouir et construire confiance et estime. Le langage du corps passe par l’apprentissage et si vous recevez des câlins dans votre enfance, il y a de fortes chance que vous en donniez et en receviez dans votre vie d’adulte. De ce côté-là, je n’ai pas été servie : une mère handicapée, incapable d’affection, avait fait de moi une personne refusant d’être touchée. Impossible pour quiconque de « violer mon espace aérien », ainsi que je me plaisais à le dire. Ayant compris mon handicap, c’est bien l’inverse que je fis avec ma propre fille : je lui enseignais le langage du corps et la câlinais tout à loisir. Aujourd’hui, elle est une jeune femme affectueuse et épanouie, à l’aise avec le contact physique et elle choisit qui l’approche ou pas.
Gorgé de câlins et d’affection, enfant, vous serez câlin adulte et toute personne qui ne vous respectera pas se verra dirigée vers la sortie. En carence affective, vous courrez après cette affection qui traduira qu’on vous reconnaît. Et plus vous en manquerez, plus vous tomberez dans les filets de personnes incapables de vous en donner. Ma grand-mère paternelle était incapable de toucher et caresser affectueusement, donc mon père choisit une épouse ayant le même handicap. Ce que vous vivez de 0 à 15 ans donnera le ton à votre vie d’adulte : pas de câlins enfant, pas de câlins adulte ! Heureusement que les programmations se déprogramment. Aujourd’hui, je suis une femme affectueuse et tactile, alors qu’ado, j’étais une enfant sauvage : pas touche ! S’il est normal d’aimer les câlins et les caresses, il n’est pas normal d’en vouloir à tout prix et de n’importe qui. Combien de fois j’ai entendu, de la bouche de mes client(e)s, » il suffit qu’une personne me touche et je ne peux pas lui dire non : j’ai tellement besoin d’affection ! » Des femmes m’ont confié coucher avec n’importe quel homme capable de leur donner un tout petit peu d’attention : juste un effleurement leur suffisait. Quand votre objectif est d’être touché, parce que l’enfant intérieur est en manque, vous tombez dans les filets de n’importe quel prédateur qui sent inconsciemment la faille. D’ailleurs, dans les manoeuvres de séduction, un homme touchera la joue d’une femme et une femme lui touchera le bras en lui parlant. Dès que le contact physique est établi, vos neurotransmetteurs annoncent à votre corps que vous allez être caressé et vous voilà en état de manque que vous allez combler, au détriment de votre bon sens. Le corps vous pousse où la raison devrait essayer de freiner à cause d’une promesse de caresses.
Je suis tombée sur un livre « Karezza, l’art de l’amour » écrit par le Dr J. William Lloyd, aux éditions Collection L’arbre de vie et il est expliqué que lorsque l’amour motive la caresse, nos mains deviennent magnétiques et peuvent, par le fait, soigner et guérir. Le fait de toucher la personne que vous aimez et d’être touché a des vertus stimulantes pour le corps, voire curatives. Et le plus fort, c’est que je l’ai constaté : après 11 ans d’abstinence, reprendre une activité sexuelle, être caressée et caresser avec amour a provoqué des changements bénéfiques dans mon corps. Pendant toutes ces années, je me suis promis que le jour où j’aimerais (ma vie ayant été jalonnée d’attachements névrotiques, c’est l’amour que je voulais !), j’apprendrais par cœur le corps de cet homme en le caressant. Et vice versa. Le massage est une belle expression de l’amour et les personnes en sevrage vont avoir recours à ce service (et je ne parle pas de massage érotique, quoi que…). J’aime masser mon conjoint et, ainsi que l’indique le livre en référence, je crois profondément que le toucher, motivé par des sentiments nobles (amour ou amitié ou compassion) est une source de bienfaits. D’ailleurs, n’appréciez-vous pas, mesdames, de vous masser le corps chaque matin avec une crème hydratante ? N’est-ce pas une belle façon de prendre soin de vous et de vous aimer, en vous touchant ?
Pour une personne équilibrée, la caresse reste un plaisir, alors qu’elle devient besoin pour le dépendant. Après une rupture, l’absence de contact physique est douloureuse pour tous, à cause du sevrage, mais celui qui est équilibré reprendra le dessus plus rapidement que celui qui est dépend : ce dernier peut chercher à être touché par n’importe qui, prenant la première personne qui passe. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse (la caresse !). Le corps fait mal, il ne faut pas se leurrer, car il réclame à être touché par celui ou celle qui vous câlinait et que vous câliniez. Car, ce n’est pas le tout de recevoir des caresses, en donner est également rempli de bienfaits. Toucher et être touché fait partie de la relation. Pourtant, certaines personnes blessées (abus sexuels, par exemple) refusent d’être touchées, associant ce geste à une menace physique. D’autres n’ayant pas été habitués aux contacts physiques (comme c’était mon cas) seront très maladroits avec le langage du corps, voire incapables de cajoler. Et quand une personne affectueuse, aimant toucher, tombe sur quelqu’un qui n’aime pas ça, la frustration ne sera pas longue à s’installer. Vous avez le droit d’aimer caresser et être caressé, de préférer toucher qu’être touché ou être touché plutôt que toucher vous-même, mais la bonne idée est de choisir un partenaire qui répondra à votre vision du contact physique. Affectueux, si vous êtes en couple avec un bloc de glace, vous allez la trouver longue la traversée ! D’ailleurs le bloc de glace en question va vous accuser d’être envahissant et collant, voire dépendant ! Vous n’êtes pas dépendant parce qu’affectueux. Vous pouvez être équilibré et très affectueux, mais avec la personne que vous aimez. La dépendance frappe quand vous vous collez au premier qui passe.
Personnellement, j’aime les caresses, autant en recevoir qu’en donner, et mon conjoint aussi : nous sommes aussi affectueux l’un que l’autre. Et, comme tout homme le devrait, il aime me prendre dans ses bras, ce qui réveille son sentiment de protection et j’aime m’y blottir pour les mêmes raisons. Il n’y a pas que les mains qui caressent, nos corps le font aussi quand ils s’épousent et se serrent l’un contre l’autre. C’est humain d’aimer ça, puisque c’est la manifestation de l’amour. Même si c’est la manifestation de la névrose, du moment que vous y prenez du plaisir, tout le monde s’y retrouve. Mais si c’est un échange caresses contre souffrance, la dépendance est là : prêt à tout avec n’importe qui en échange de la sensation d’être touché, pour nourrir le vide qui vous habite et répondre au besoin impérieux de l’enfant intérieur terrifié, là vous avez un méchant problème. Faites-vous la différence entre plaisir et besoin ? Pendant ma période de célibat et d’abstinence, je n’avais plus ce besoin d’être touchée, mais je savais que ce serait un plaisir un jour, avec l’homme que j’aime, et ça en est un !
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