Que vous souhaitiez vous faire injecter ou non ce qui vous est proposé, chacun devrait pouvoir choisir et c’est une affaire privée. Mais ce qui ne le sera plus, ce sont vos antécédents médicaux : accepter le passeport vaccinal reviendra à, finalement, accepter d’étaler votre dossier médical, car tout finira par y figurer.
Que diriez-vous si ce fameux document comportait, un beau jour, les maladies sexuellement transmissibles que vous avez attrapées, l’herpès génital qu’on vous a refilé, les somnifères, anxiolytiques et antidépresseurs que vous consommez, les dépressions et burnouts à votre actif, votre TDAH, l’alcoolisme que vous essayez de cacher, les drogues licites ou illicites que vous prenez, le VIH ou l’hépatite C dont vous êtes affecté, pourquoi pas votre orientation sexuelle tant qu’on y est, la maladie mentale dont vous souffrez. Bref, tout ce que vous ne souhaiteriez pas dévoiler à un douanier, à un policier, à un patron de bar ou de restaurant, à un propriétaire de salle de spectacle ou de sport, surtout pas à un assureur qui vous refusera (non pas parce que vous n’êtes pas vacciné…), pire encore à un employeur ou à quiconque ayant accès à ce fameux passeport vaccinal. Vous seriez bien moins fier de l’agiter sous le nez de ceux qui vont être autorisés à le vérifier.
À quand la ségrégation et l’étoile jaune portée par tous ceux et celles dont les convictions reposent sur la liberté ? Vous faire vacciner ou non, ça reste votre décision et votre liberté, mais, au moins, refusez de présenter un passeport vaccinal qui vous mettra bientôt tous à poil !
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