On voit souvent, en se promenant dans la rue, sur quelque boulevard commercial, s’étendre devant nous des files d’auvents, qui surplombent les terrasses des cafés, qui annoncent telle boutique ou tel restaurant, qui permet enfin à chacun d’afficher un peu sa couleur. On voit l’auvent, mais notre regard glisse sur lui. L’auvent pourtant façonne le paysage urbain d’une manière unique, le rend peut-être plus chaleureux, lui donnant plus de couleurs. On retrouve sous l’auvent à la fois un abri, que les passants utilisent à la bonne franquette quand la pluie les surprend, et encore une petite zone d’ombre et de fraîcheur lors des étés accablants. C’est d’ailleurs pour cette raison précise que l’auvent est si répandu sur les terrasses en tout genre – qu’il s’agisse de cafés, de bistros ou de restaurants. Partout où les gens en arrivent à se prélasser, partout on trouve avantage à installer un auvent, qui permet alors aux gens d’y demeurer plus longuement, de s’y prélasser surtout sans avoir rien à craindre de la température. Que ce soit le soleil, la pluie, la neige ou la grêle, l’auvent suffit bien souvent à nous prodiguer un confort suffisant.
Bien entendu, l’auvent ne fait pas tout. L’auvent par exemple, s’il protège indéniablement de la neige, ne protège pas pour autant du froid. C’est pourquoi d’ailleurs plusieurs commerçants, qui se sont installés dans des pays nordiques, font le choix de ne pas offrir leurs services sur leur terrasse durant l’hiver. Ils désinstallent ainsi l’auvent, qui devient inutile, voire encombrant. On sait bien aussi que les auvents, lorsqu’ils ploient sous une quantité trop importante de neige, peuvent présenter un certain danger – pour ne pas dire: un danger certain. Bien que les auvents que l’on rencontre soient généralement pentus, question justement d’éviter les accumulations fortuites – accumulations de neige, d’eau ou encore de grêlons – il peut tout de même arriver que la neige arrive à s’y accumuler. C’est le cas notamment quand la température oscille aux alentours de zéro degré Celsius, rendant la neige plus collante, quelque part entre son état floconneux et son état liquide. De telles accumulation peuvent s’avérer dangereuses, car l’auvent qui ne serait pas bien déblayer, et de manière régulière, risquerait bien entendu de céder sous son propre poids, mettant ainsi en danger les gens qui, ironiquement, pensaient y trouver un refuge.
Ces mises en garde s’appliquent aussi bien entendu aux utilisations résidentielles de l’auvent, dont nous n’avons pas encore eu le loisir de disserter. Et ces utilisations sont bien plus répandues qu’on pourrait peut-être le penser. Car en effet, nombre de personnes, confortablement abritées sous l’auvent d’un café, se sont fait la réflexion suivante: « je suis si bien sous cet auvent, alors pourquoi ne pas m’en procurer un pour moi-même? » C’est ainsi qu’on peut retrouver, dans les commerces, toutes sortes d’auvents, qui peuvent aisément s’installer dans la cours, à l’avant de la porte d’entrée, ou même devant le garage. L’auvent, dans le secteur résidentiel comme dans le secteur commercial, s’inscrit d’abord et avant tout dans une quête de confort, une quête de commodité.
De l’auvent commercial à l’auvent résidentiel, on voit que malgré tout l’usage est fort commun. Mais ce qu’on peut distinguer de l’un et de l’autre, c’est peut-être une différence des bénéfices indirects. Ainsi, l’utilisateur d’auvent commercial verra son commerce se distinguer des autres, et pourra, si cela s’applique, offrir un abri à ses clients. L’utilisateur d’un auvent résidentiel pourra, quant à lui, recevoir ses invités sous son nouvel auvent, leur offrant une hospitalité d’une qualité, certainement, supérieure à ce qu’elle était avant. Au final, l’entretien requis constituera rarement une bonne raison de se départir de son auvent.