« Victime » d’un pervers narcissique, vous clamez votre souffrance et, surtout, votre innocence… Est-ce que les grands fauves qui attaquent les gazelles les plus faibles sont des pervers narcissiques ? Attention, ça va saigner ! Sachez que les carnassiers ont toujours les yeux de face pour être capables de chasser, alors que les proies ont les yeux sur les côtés pour repérer leurs prédateurs et avoir une chance de leur échapper. Vous avez été attaqué plusieurs fois et de plus en plus violemment et au lieu de vous demander pourquoi, vous pleurnichez ? Mais, c’est vous qui les avez attirés !
Je souris quand je vois ces armées de Desperados* entrer en guerre contre les pervers au lieu de prendre leurs responsabilités. Et, surtout, toute l’industrie médiatique qui s’est tricotée autour, jusqu’à des avocats spécialisés ! Avez-vous remarqué que les prédateurs attaquent toujours l’antilope à la patte cassée plutôt que courir après la championne du monde de vitesse ? La plus faible fera un bon repas qui ne demandera aucun effort ou si peu… Si vous-même deviez choisir votre adversaire, tels les gladiateurs de la Rome Antique, parmi ceux-ci : un champion de boxe, un homme ceinture noire de karaté, un sumo ou un vieux monsieur avec une canne, vers qui se porterait votre choix, honnêtement, si votre vie en dépendait ? Nous sommes tous des prédateurs : peut-être que vous vous en prenez parfois aux plus faibles, vous aussi, dans d’autres sphères de votre vie… Prédateur et proie : ça se joue immanquablement par équipe de deux : celui qui donne son sang (le Desperado*) et celui qui le suce (le Trou noir affectif*). Parce que vous donnez bien votre sang ! Le pire, c’est que celui ou celle que vous appelez « pervers » ne vous a RIEN demandé. Pauvre antilope à la patte cassée, vous vous êtes jeté dans sa gueule et vous hurlez votre souffrance parce que vous vous êtes fait bouffer ! Vous êtes entré dans la cage du tigre affamé avec un beau quartier de viande sur l’épaule pour acheter son amour : mais ça ne s’achète pas, ça s’attire, et vous vous êtes fait dépecer…
Vous vous élevez souvent contre mes propos parce que je dis, j’écris que les pervers narcissiques manipulateurs n’existent pas : effectivement, ils n’existent pas dans le monde des combatifs qui prennent leurs responsabilités. Vous utilisez cette expression pour vous « victimiser » afin qu’on s’apitoie sur le sort sur lequel vous vous apitoyez. Plus le nom du bourreau est grand (pervers narcissique manipulateur), plus vous pensez que la victime est reconnue. Victime : il s’agit bien de cela. Et comment ne pas rire quand on m’écrit que je ne connais pas mon sujet ! Lisez donc mon best-seller « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur) et tournez-en les pages autant que votre langue dans votre bouche avant de parler. Oui, j’en ris parce que non seulement j’ai vécu avec deux Trous noirs affectifs (tigres affamés) et j’y ai laissé beaucoup de plumes. Cependant, je ne les ai jamais rendus responsables de mes malheurs : j’ai pris mes R-E-S-P-O-N-S-A-B-I-L-I-T-É-S ! C’est 50/50. Qui essaie d’acheter l’amour de l’autre ? Qui anticipe ses moindres désirs ? Qui se rend esclave de l’autre ? Qui ne vit que pour l’autre ? Qui se laisse humilier, tromper, voire frapper et isoler ? Qui reste entre ses griffes au lieu de se sauver à la première attaque ? Le pervers ou vous ?! Et je vous signale que la perversité est bien des deux côtés : tout faire pour être aimé jusqu’à prostituer son corps, ses valeurs et son argent est aussi tordu que donner un bonbon à un enfant pour en abuser.
Le pire, c’est qu’il n’y a pas plus violent qu’un Desperado* qui n’a pas été récompensé de ses largesses et de sa générosité. Vous avez laissé l’autre vous écraser et vous êtes enragé après lui seulement une fois qu’il a lâché sa proie : soit il vous a viré (vous n’étiez pas capable de lui échapper), soit vous avez enfin réussi à vous sauver. Pourquoi utiliser toute cette énergie qu’est la haine (et vos propos de victimes sont haineux !) à clamer votre souffrance et vous faire reconnaître comme victime, alors que vous pourriez l’utiliser à vous reconstruire ? Et, surtout, pourquoi êtes-vous resté aussi longtemps dans la cage de ce tigre : masochisme ou dépendance affective ? Avez-vous remarqué que vous allez de pire en pire et que vos partenaires sont de plus en plus voraces ? Chacun d’entre eux arrache un morceau de votre confiance et de votre estime, déjà très affaiblies par une enfance pourrie, et plus vous saignez plus vous attirez les grands fauves affamés. Faut pas entrer dans la cage du tigre et pourtant, à chaque fois, vous essayez… Et parfois, vous finissez par devenir ce prédateur sur lequel vous crachiez, déterminé à vous venger du sexe opposé (ou du même sexe) qui vous a tout pris : vous allez faire payer le suivant. Acceptez donc de comprendre que quel que soit le camp dans lequel vous jouez, prédateur (Trou noir affectif*) ou « prédaté » (Desperado*), ce sont vos blessures du passé qui vous poussent à écorcher ou être écorché et que la solution n’est pas de savoir qui a tort ou raison, mais bien de vous reconstruire. J’ai été le grand fauve et je me nourrissais de mes proies les pensant consentantes et je me suis également « fait bouffer ». Aujourd’hui, je ne suis ni perverse ni victime, je suis une femme équilibrée ayant travaillé confiance et estime pour ne plus jamais être une antilope à la patte cassée (Desperado*), ni une chasseuse dénuée de sentiment (Trou noir affectif*).
Prenez vos responsabilités dans vos relations passées, tirez-en les conclusions qui s’imposent et développez votre confiance et votre estime, pour ne plus jamais entrer dans la cage d’un tigre. Sinon, vous finirez par en crever…
*Cf. « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur) par Pascale Piquet
Voir la vidéo « Coup de boost » n° 18 : https://youtu.be/zJUeCrIIooA