Le fleuve aride et traître des amants

Le fleuve traitre et aride des amants

A nouveau le cœur qui s’emballe

Etre là, attendue, désirée par ces lèvres, ce corps qui se rapproche

Je chasse ton image et nos étreintes me reviennent

Je ne sais plus à qui ce corps répond

A lui, à toi, à nous

Cette chaleur diffuse, palpable qui enrôle ces courbes inertes

Elles brûlent du désir d’embrasser ta peau

Ardentes, hésitantes, enflammées

Elles divaguent d’un sentiment à son antinomie

Mais je sens à nouveau le fleuve traitre de l’amour

Rejaillir, se regorger de ces pléthores

Il aspire… ce qui rend mon corps de désir

Mais mon esprit est aride, sec, froid, blessé  de toi

J’aurais aimé continuer cette folie, cette insouciance

Comme le premier amour d’enfant

Vierge de toute égratignure

Cela ne semble plus pouvoir exister  à l’âge mûr

Cette spontanéité, tout se dire, je t’aime

Il n’y a aujourd’hui que ces deux corps qui s’embrasent

L’un d’amour, l’autre emporté par le fleuve aride et traître des amants

Il n’en restera que cela

Tant que je ne m’affranchirais pas de toi….

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