D’où vient cette petite voix qui vous parle à l’oreille ? Faut-il lui faire confiance ou bien faut-il la faire taire : ange ou démon ? Peur ou intuition ?
Combien de fois ai-je entendu, dans mon métier de coach : « ma petite voix me le disait de ne pas y aller » en parlant d’une relation qui s’est mal terminée. Il est évident qu’en constatant le résultat, c’est l’intuition qui parlait. J’imagine que cela vous est arrivé et que, malgré l’avertissement que vous entendiez, vous avez décollé sans regarder votre tableau de bord qui, pourtant, clignotait… Maudite dépendance affective ! Comment l’avez-vous calmé ce détecteur de fumée qui vous prédisait que vous alliez vous consummer ? En vous disant que même si la personne ne correspond pas à ce que vous souhaitiez, vous allez lui « laisser une chance ». Que si ses comportements ne vous conviennent pas, vous allez les changer. Que son physique ne vous attire pas, mais que vous allez vous y habituer. Et devinez ce qui prend le dessus sur la petite voix qui était pourtant votre alliée ? Le besoin d’être en couple à tout prix et la stratégie de vous brader par peur que personne d’autre ne se présente à vous. Et rappelez-vous que celui ou celle qui vous a pris dans ses filets est une véritable araignée qui a tissé sa toile de façon à se rendre indispensable et vous finissez par céder devant l’étalage d’attentions et de bienfaits que semble apporter cette relation. Et une fois « harponné », la « Lune de miel » a vite cessé… Avez-vous vu un insecte pris dans une toile ? Plus il se débat, plus il s’emberlificote dans le piège tendu. Et vous, vous y plongez tête baissée sans même essayer de vous défiler. Certains ont tout de même essayé de rompre dans les tout débuts, mais se sont vite faits rattraper par des arguments de névrosés et sont revenus se faire dévorer.
Effectivement, la bonne idée, quand on entend cette petite voix, c’est de la considérer et d’examiner si elle vient de vos peurs ou alors de votre intuition, message de votre subconscient qui veille sur vous. Souvenez-vous que ça commence par un inconfort : vous ressentez un malaise inexplicable qu’il va falloir vous expliquer à vous-même. C’est un voyant rouge qui clignote. Prenons un début de relation : le malaise n’a pas sa place lorsque deux personnes sont sur la même longueur d’onde. Si vous ne voyez pas d’où il vient, alors, regardez si vous avez peur de vous engager, encore traumatisé par les relations précédentes. La peur de souffrir à nouveau va klaxonner, si vous ne vous êtes pas reconstruit. Auquel cas, l’indicateur exprime clairement que vous ne pourrez pas démarrer une relation en « serrant les fesses » parce que vous attendrez et provoquerez la catastrophe. Ou encore, vous pensez que la personne est trop bien pour vous : vous voilà en position basse, mettant l’autre sur un piédestal et glissant dans votre tenue d’esclave prêt à tout pour le garder. Ou encore prêt à tout pour saboter une relation en laquelle vous ne croyez pas puisque vous ne vous sentez pas à la hauteur. La petite voix a raison : vous n’êtes pas prêt. Parce que lorsque vous êtes prêt, vous ne ressentez que du bien-être en présence de la personne rencontrée parce que vous êtes dans le plaisir et qu’elle ne comble pas un besoin.
Et si l’évidence vous frappe de plein fouet, car elle vous démontre que vous n’êtes vraiment pas faits l’un pour l’autre, mais que vous vous obstinez, ce n’est pas la peur, mais la dépendance émotive qui vous guide : l’enfant intérieur terrorisé qui vous crie que si vous laissez passer cette « opportunité », personne d’autre ne vous aimera et vous finirez seul et abandonné. Eh oui, il est très puissant ce petit morveux ! Il prend les commandes de votre vie et vous jette dans la névrose à tout prix. Alors, lui, il faut absolument le faire taire : c’est le petit démon ! L’ange, c’est votre subconscient qui veille sur vous et s’arrache les cheveux quand vous refusez de l’écouter : c’est également votre côté adulte raisonnable et raisonné. Il faut avoir une grande confiance en soi pour savoir ce qu’il faut faire, sans trop y penser, laisser l’intuition vous diriger : elle a toujours raison et peu importe d’où elle vient, elle est sensée. Personnellement, je l’écoute religieusement et elle me donne le feu vert sur certains projets, quand pour d’autres, elle m’envoie une sensation d’inconfort qui me fait freiner des quatre fers. Mon intuition et moi formons une bonne équipe : une équipe gagnante !