La mort de son chien : Une douleur bien légitime
Lorsque l’on est confronté à la douleur de perdre notre toutou il n’est pas de mot, de geste ou de compassion qui puisse atténuer l’émotion que l’on ressent. Bien sur certains se croient obligés de nous dire la fameuse phrase malheureusement tant entendue : « mais ce n’est qu’un chien »!
A ces gens là j’ai envie de dire : « et bien NON ! Ce n’est pas qu’un chien ! »
c’est au contraire le compagnon qui a partagé notre vie, nos joies comme nos peines sans jamais nous juger, sans jamais montrer de lassitude de nous écouter, toujours content de nous retrouver le soir après le travail, le partage des jeux, ou simplement d’être couché à nos pieds lorsqu’on regarde la télé, juste pour nous dire qu’il est là, et quel bonheur de sentir l’amour de notre toutou dans son regard sans qu’il n’attende rien en échange….
car oui, le chien n’a aucune arrière pensée, lorsqu’il aime c’est pour de vrai !
Malheureusement l’espérance de vie de notre compagnon est plus courte que la notre (10 à 17 ans en général suivant la race et la taille), il est donc logique qu’il disparaisse avant nous.
Ce qui est encore plus difficile c’est lorsque la mort est accidentelle ou brutale à la suite d’une maladie, ou par euthanasie et là, on n’a pas le temps de s’y préparer.
Alors comment parvenir à faire le deuil ? Voilà une question difficile, voici donc quelques conseils pour passer le cap, mais attention, il ne s’agit pas de l’oublier, simplement d’essayer d’atténuer votre peine…….
La mort naturelle
lorsque le toutou est très vieux, ou malade depuis longtemps on s’attend forcément à le voir disparaître, profitez au maximum des derniers instants à passer avec lui, faites lui et faites vous plaisir.
La mort accidentelle
Malheureusement quelques fois la mort vient par surprise et là c’est le désastre.
On éprouve de la colère, un immense chagrin, on en veut à la terre entière, et ces sentiments sont beaucoup plus difficiles à gérer.
L’Euthanasie
Lorsque le chien souffre trop, le vétérinaire va conseiller de procéder à l’euthanasie, avec l’accord du maitre. Il s’agit d’une injection par intra veineuse, le chien va alors s’endormir paisiblement et son cœur va progressivement cesser de battre.
Je vous conseille, même si le moment est difficile, d’assister votre chien lors de son dernier voyage, trop de maitre regrettent de ne pas être resté jusqu’au bout, mais il est important pour vous de l’accompagner jusqu’à son dernier souffle, cela l’apaisera de vous savoir à ses côtés, et cela vous rassurera de le voir partir sereinement.
Bien évidemment la décision de l’euthanasie est très difficile à prendre, car on se sent coupable de l’assassiner, on se dit qu’il aurait pu aller mieux, chassez ces idées de votre esprit ! Un vétérinaire ne conseillera jamais l’euthanasie s’il sait qu’une petite chance est possible, c’est pour le bien de votre toutou car ce qui serait cruel ce serait de le laisser souffrir jusqu’au bout !
La prise en charge du corps
Après le décès plusieurs solutions s’offrent à vous :
• le laisser chez le vétérinaire qui s’occupera du corps.
• L’enterrer dans son jardin à la campagne (à condition de respecter les réglementations : être propriétaire duain, profondeur d’un mètre 20, à 35m de toute habitation et point d’eau, pour chien de moins de 40kgs et recouvert de chaux vive)
• prendre une place dans un cimetière animalier
• choisir la crémation qui permet d’enterrer ou disperser ses cendres dans un endroit aimé.
À vous de décider ce que vous préférez pour votre toutou, mais cette prise en charge est importante pour vous accompagner dans votre travail de deuil. Cependant je vous déconseille de conserver ses cendres chez vous, mieux
vaut lui rendre visite au cimetière ou au fond du jardin lorsque vous en ressentez l’envie plutôt que de l’avoir en face de vous en permanence car vous ne pourrez pas en faire le deuil.
Le deuil
Une fois l’animal enterré ou incinéré, vous allez vous sentir très triste et il y aura comme un grand vide. C’est tout à fait normal, vous aviez vos habitudes ! Ne restez pas enfermé, forcez vous à sortir, changez vos habitudes de sortie, par exemple : ne passez pas par le parc où vous aviez l’habitude d’aller avec lui, laissez du temps au temps……..
Et quoi qu’il arrive ne vous sentez pas coupable ! Vous avez fait ce qu’il fallait, on ne pouvait rien faire de plus.
Ne vous sentez pas coupable d’être triste, ou d’acquérir un nouveau compagnon, ce n’est que lui rendre hommage et essayer de rendre heureux un autre compagnon qui sera présent à vos côtés avec autant de sincérité et de fidélité que votre cher toutou disparu…
Certains rendent responsable le vétérinaire de n’avoir pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver leur animal, mais il n’est pas surhumain et à sans doute fait tout ce qu’il a pu. Ne cherchez pas un responsable, tournez vous au contraire vers les autres, racontez votre histoire, partagez et vous découvrirez que beaucoup de personnes autour de vous n’on jamais osé en parler et en souffrent encore.
Et puis avec le temps, la douleur bien que toujours présente, sera plus douce, seuls les bons souvenirs vous reviendront en mémoire, vos jeux, ses attitudes, ses petites bêtises, vous vous surprendrez à sourire en pensant à lui……
C’est en passant par toutes ces phases que le deuil sera enfin fini, vous pourrez alors envisager d’adopter un autre toutou même s’il ne remplacera jamais le premier, il aura encore beaucoup d’amour à donner et à recevoir.
Mais attendez bien d’aller mieux pour prendre ce nouveau compagnon, car si votre deuil n’est pas fait correctement, c’est ce nouveau compagnon « de remplacement » qui en souffrira, vous ferez toujours la comparaison, il sera bien évidemment de la même race et de la même couleur, vous tenterez les mêmes jeux, la même éducation et quoi qu’il fasse il ne sera jamais à la hauteur ! Et c’est normal puisqu’il ne pourra jamais remplacer le compagnon que vous avez perdu ! C’est un être tout à fait différent, avec son caractère, ses émotions. C’est pour cette raison que je vous conseille d’être prêt à assumer un nouveau toutou, et tant qu’à faire à changer complètement de race pour éviter justement cette obsession de substitution.
Aucun toutou disparu ne pourra jamais être remplacé….. Celui qui succèdera pourra vous apporter tout son amour si vous êtes vous aussi capable de l’aimer pour ce qu’il est et non pas en souvenir de l’autre.
Une obligation légale
Si votre toutou était LOF, vous devez renvoyer la partie B de la carte d’identification à la SCC après avoir rempli la date du décès. Si vous avez perdu sa carte vous devez envoyer par courrier son numéro de tatouage ou de puce, sa race, son sexe et sa date de décès.
La douleur s’estompe… Les bons souvenirs restent
Quoi qu’il en soit, la perte d’un toutou bien aimé est irremplaçable et le chagrin que l’on éprouve sera présent toute notre vie….
Le deuil est un passage délicat et difficile, pour le passer il faut s’entourer de la famille, des amis, qui vous soutiendront.
Avec le temps, la douleur s’efface un peu bien sûr, et les meilleurs souvenirs surgissent lorsque l’on revoit les photos, lorsqu’on se souvient de ses attitudes, des jeux qu’il aimait, qu’on parle avec d’autres maitres qui on vécu eux aussi un deuil, ou lorsque l’on accueille un nouvel ami à quatre pattes…..
Ne vous sentez pas coupable d’être triste, ou d’acquérir un nouveau compagnon, ce n’est que lui rendre hommage et essayer de rendre heureux un autre compagnon qui sera présent à vos côtés avec autant de sincérité et de fidélité que votre cher toutou disparu…
Vous trouverez d’autres articles et conseils sur le site www.club-toutoucalin.com
Joelle Merlin