Un disque pour twister gaiement dans l’air du temps, qui raconte l’indicible, la séparation grandissante entre les êtres voulue par la grosse vieille machine molle, qui hurle la désolation de notre temps et le refus de celle-ci. Fantazio aurait été un peu plus gentil, il partagerait l’affiche des grands festivals avec Sensemilia et nous on pourrait s’acheter de chouettes tee-shirts. À une époque ou il est de bon ton de pondre une musique savamment métissée, vêtu de guenilles bien repassées, Fantazio n’en fait qu’à sa tête. Dans ses concerts c’est le bordel, ça grouille ça vit, les gens suent, rigolent ensemble et deviennent amis. Mais des amis, c’est dangereux, ça discute et ensuite ça veut habiter ensemble les grands déserts sans bancs éclairés au néon. Fantazio fabrique des amis, on se demande ce qu’attendent les brigades antiterroristes