DIRE « NON » !
« Comment se débarrasse-t-on des prédateurs ?», me demande Andrew, un nouvel adapte de mes chroniques du mercredi, après avoir lu « La dépendance affective : le mal du siècle ». Excellente question et je lui dédie l’article d’aujourd’hui. Au passage, si vous souhaitez que j’aborde un sujet particulier, écrivez-moi, je le ferai ! La demande de mon nouveau lecteur est simple : comment dire non à ceux qui ne sont pas les bienvenus dans votre Environnement (premier niveau des 6 niveaux logiques de Robert Dilts) ?
Qu’entend-on par « prédateurs » ? Ceux qui, comme l’écrivait si bien Andrew dans son message, vous pompent votre énergie, sucent votre sang, envahissent et asphyxient votre vie. Enfin, je veux plutôt dire « ceux que vous laissez vous faire tout ça ! ». Parce qu’il y a moyen de les arrêter. Vous souffrez du « syndrome du bon gars ou de la bonne fille », grand Desperado devant l’Eternel. Vos parents vous ont rendu responsable de leur bien-être (ou vous avez mal interprété leur attitude), puis de celui des autres, appuyant à tour de bras sur le bouton de la culpabilité. Résultat : les autres passent avant vous, tant et si bien que vous ne faites plus rien pour vous. Tel le bon toutou qui attend, les oreilles droites et la queue qui remue, que son maître daigne le regarder, vous êtes attentif aux besoins des autres, dédié à ce point que vous oubliez les vôtres.
Mais pendant ce temps, vous distribuez votre énergie, que vous ne régénérez pas, au travers de services rendus, de temps d’écoute à n’importe quelle heure des malheurs des autres, de prêts d’argent (que vous ne reverrez jamais) ou d’affaires vous appartenant (qui reviendront cassées, si toutefois elles reviennent !), de toutes sortes d’événements sociaux auxquels vous ne vouliez pas assister mais vous vouliez faire plaisir, de fêtes que vous organisez chez vous, payant la bouffe et l’alcool et lendemain, personne pour vous aider à ranger une maison qu’on vous a laissée sans-dessus-dessous. Et j’en passe et des meilleures ! Puis quand vous avez besoin de quelque chose, aussi petit cela puisse être : personne ! J’ai aimé une réflexion du film « De père en flic » : le père dit à son fils « Tu as 500 amis sur Facebook et personne pour t’aider à déménager ! ». Je ne reviendrai pas sur l’exhibitionnisme et la détresse humaine que représente cette mode Facebook : vous n’êtes plus capable d’aller aux toilettes sans le signaler à vos « centaines d’amis fictifs » qui se servent des infos que vous leur livrez pour vous critiquer. Vous tendez le bâton pour vous faire battre ! Réalisez-vous que vous déballez votre vie à des prédateurs qui, sachant tout de vous, vont s’en servir pour vous manipuler ?
Le bon gars et la bonne fille veulent des amis, mais vous vous méprenez : on n’achète pas les amis, on se fait plumer ! L’amitié, c’est comme l’amour : c’est donner et recevoir de façon équivalente. Quand ça va toujours dans le même sens, vers l’autre, posez-vous des questions. Sans parler de ceux qui ne vous rendront que lorsque vous aurez beaucoup donné, en comptant le nombre de services rendus ou d’appels passés. Cessez donc de vous faire manger la laine sur le dos : virez-moi tout ça ! Comment fait-on ? La première des choses est de comprendre qu’il est temps de laisser tomber votre tenue de valet ou de laquais au service des autres. Comprenez et intégrez que vous êtes un Roi ou une Reine : rendez votre tablier de serviteur ! Dans la vie, comme au Moyen Age, il y a les seigneurs et les serfs (personne dépendant d’un seigneur, étant à son service). Quel camp choisissez-vous, car jusqu’à présent, vous étiez plutôt soumis que leader. Puis comportez-vous en Roi ou Reine en considérant les autres comme tels, jusqu’à ce qu’ils vous démontrent qu’ils ne sont que des Deux de pique/prédateurs. Alors, pas de quartier, pas de prisonniers : chassez-les de votre vie. Les personnes toxiques génèrent des émotions négatives. Si j’étais à nouveau confrontée à un Jules ou un Jim (les deux conjoints dont je parle dans mon livre « Le syndrome de Tarzan »), je ne tarderais pas à redevenir agressive. Mais comme je suis clairvoyante, quand une personne dégage les mêmes ondes que ces deux lascars… je me sauve ! La sagesse étant d’éviter les pièges parce que vous êtes capable de les renifler.
Comprenez-vous la différence entre être un Dominateur, un Dominé et un Dominant ? Le Dominateur (mort de trouille !) domine les autres par peur d’être dominé, le dominé se laisse bouffer et le Dominant domine juste sa vie : il élimine les mauvaises herbes pour que son jardin fleurisse et s’épanouisse. Tant de gens sont en situation de survie et prêts à s’agripper à vous par peur de couler. Ils ne veulent pas vous détruire, ils veulent juste que vous soyez les pourvoyeurs que leurs parents n’ont pas été. Quand j’écris « pourvoyeur », je parle de confort, de bien-être et de paix. Ils courent après ce qu’ils n’ont pas eu dans leur enfance et au lieu de se le donner, ils l’arrachent aux autres. A vous, en particulier. Tenez-vous loin de ses gens-là quand vous en repérez. Souvenez-vous : les personnes toxiques engendrent les situations toxiques. Une fois que vous développez votre confiance et votre estime et que vous vous considérez comme un Roi ou une Reine, plutôt qu’un laquais, vous changez de camp et d’énergie.
Vous aurez toujours ce choix à faire, toute votre vie : choisir entre les autres et vous. Je vous conseille vivement de vous choisir, comme je me choisis tous les jours : c’est ce qui fait que je suis disponible pour ma fille, Cassandre, mes amis, mes clients et tous ceux que je croise. « Charité bien ordonnée commence par soi-même », alors comment être en mesure de donner aux autres ce que vous incapable de vous donner ? Aimer les autres, si vous êtes incapable de vous aimer ? Respecter les autres, si vous êtes incapable de vous respecter ? Au lieu de vous disperser dans les autres, rassemblez vos énergies en une seule personne : VOUS ! Non ?!