Comprendre l’art africain

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On me demande souvent des explications sur les objets africains !

Et, bien souvent, j’ai beaucoup de mal à répondre tant les questions qu’on me pose sont rationnelles et cartésiennes !

Alors, autant vous le dire tout de suite, le mot « comprendre » que j’ai utilisé dans le titre est complètement erroné : Avec l’art africain, on ne peut que tenter de sentir :

Il y a entre les africains et nous deux différences fondamentales :

– Ils n’ont pas connu Descartes, le cartésianisme et, par suite, le rationalisme ; ils n’ont pas comme nous le réflexe de vouloir trouver une explication à chaque chose, à chaque action… Ils sont capables d’accepter une idée, un concept, sans chercher systématiquement la cause. Ils sont capables d’accepter la magie comme un fait là où nous ne voulons plus croire qu’à la science ! (Il faut garder à l’esprit, quand on parle d’arts premiers, la théorie des trois stades de l’humanité développée par Turgot : L’humanité évolue du stade théologique vers le stade métaphysique, puis vers le stade scientifique ou positiviste. La culture apparaît dans le premier état, mais l’homme interprète encore le monde par son imaginaire et a recours au mythe, aux croyances et aux pratiques magiques. Le deuxième état de l’humanité se caractérise par une poussée de la raison critique et de l’abstraction : On interprète philosophiquement le monde. Et ce n’est que dans le troisième stade que l’homme cesse de se poser la question du « pourquoi » pour ne s’intéresser qu’au « comment » des choses, ce qui est le propre de la science).

– Ils n’ont pas comme nous été bercés par deux millénaires de culture judéo-chrétienne, ils n’ont pas forcément les mêmes valeurs (même si le colonialisme a établi quelques « ponts ») et ils n’ont surtout pas les mêmes interdits : Un sexe en érection (courant dans l’art africain et totalement inexistant dans la statuaire occidentale) n’a rien d’érotique ; il est une célébration de la virilité simplement indispensable à la survie de la Communauté !

Fort peu soumis à ces types de contraintes, l’artiste africain peut créer en toute liberté et laisser s’exprimer une créativité débridée.

C’est ce qu’on compris Picasso, Matisse, Derain et quelques autres qui ont trouvé dans l’art africain la liberté de créer que les règles trop rigides issues de la Renaissance ne leur avaient pas offertes.

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Jean-Claude Gouigoux
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