Avez-vous peur du jugement des autres même au point de ne pas vivre votre vie parce que vous supposez ce que les autres vont en dire ? Sacha Guitry (homme de spectacle français, décédé) disait : « Vouloir plaire à tout le monde, c’est vouloir plaire à n’importe qui ». Votre objectif est-il vraiment de plaire à n’importe qui ? Pourquoi êtes-vous si terrifié d’être jugé même par des inconnus ? Allons voir ensemble ce qui se cache derrière cette peur irraisonnée qui vous empoisonne et laisse à ceux qui ne sont souvent même pas au courant le pouvoir de diriger votre vie. Sachant que, souvent, votre pire juge, c’est vous-même…
La dépendance affective et donc émotive vous relie de façon malsaine aux autres parce que vous croyez en avoir BESOIN. Or, la bonne idée est d’être dans le PLAISIR avec vos congénères, quelle que soit la sphère (sociale, professionnelle ou privée) et non dans le BESOIN, ce qui vous permet de vous retirer, si la relation ne fait plus votre affaire parce que devenue inconfortable, voire toxique. Cependant, quand la solitude vous pèse et que vous avez peur du rejet et de l’abandon, refusant d’être écarté du troupeau (peu importe le troupeau), vous êtes prêt à n’importe quoi pour en faire partie plutôt qu’être isolé. Et vous essayez donc de plaire à toute personne que vous rencontrez pour être « adopté ». Votre manque de confiance et d’estime vous rendant très vulnérable, le besoin de vous fondre dans la masse pour ne pas être remarqué est une stratégie de survie pour rester en groupe. Votre plus grande crainte étant d’être la cible de moquerie ou de sarcasme, car ce que vous dégagez dans votre énergie est un signal de proie qui peut être malmenée pour faire rire les autres. Ça commence souvent à la maison avec les parents et/ou la fratrie ou encore un membre de la famille, puis ça continue à l’école et dans votre vie d’adulte. On choisit un trait de votre caractère ou un détail de votre physique et vous subissez les railleries de ceux qui vous dominent. La critique laisse une blessure profonde que vous redoutez d’exposer plus.
La peur du jugement s’implante dans l’enfance à tel point qu’une fois adulte, mieux vaut prévenir que guérir (c’est ce que vous croyez), et vous faites tout pour plaire aux autres jusqu’à vous oublier. Pourtant, il y a de fortes chances que vous jugiez vous aussi alors que c’est ce que vous redoutez des autres. A ce sujet, il y a une différence entre constater des faits et juger : le jugement s’appuie souvent sur une impression et des éléments que vous détournez pour rendre la personne ridicule ou critiquable. Par exemple, vous pouvez constater qu’une personne tient des propos qui ne sont pas en phase avec vos valeurs (ex : le racisme) et vous vous éloignez de la personne. Mais si vous commentez la tenue vestimentaire de quelqu’un ou sa coupe de cheveux ou encore la couleur ou quelque autre choix qu’elle aura fait : vous êtes dans le jugement, car ça ne vous regarde pas et, surtout, ça n’a aucune incidence sur vos valeurs. Si chacun restait dans son couloir de natation et se mêlait de ses affaires, nous vivrions dans un monde meilleur. Car, le bonheur est un job à plein temps et on n’a pas le temps de critiquer les autres. En revanche, sachez que les critiques et jugements négatifs parlent de la personne qui les émet : peur et/ou jalousie et/ou frustration. Systématiquement ! Et c’est la preuve flagrante d’un mal de vivre. Ce qui ne signifie pas que tous les gens malheureux critiquent : loin de là ! Mais ceux qui vous critiquent sont forcément malheureux. Pensez-vous que les « langues de vipère » baignent dans un bonheur sans égal ? Elles crachent sur ce qu’elles ne peuvent avoir. Les personnes heureuses saluent et félicitent la réussite chez les autres restant dans la bienveillance parce qu’elles savent que le négatif vient secouer l’équilibre établi. De plus, la critique leur glisse sur le dos comme l’eau sur les plumes d’un canard : elles savent qui elles sont et restent inébranlables devant les attaques désespérées des peureux, des envieux et des jaloux. Rappelez-vous l’histoire du « Vilain petit canard »…
Quand vous serez capable de voir les critiques et jugements négatifs comme autant de preuves d’un mal de vivre chez ceux qui les émettent (peur/jalousie/frustration), vous sourirez en y pensant : en fait, ce sont des compliments déguisés qui mesurent votre réussite ou encore une preuve de besoin de domination par des gens qui sont eux-mêmes dominés. J’aime le proverbe suivant me faisant sourire devant les attaques : « Les chiens aboient, la caravane passe ». Mon conseil : « Faites donc ce qui vous plaît, dans le respect de vous-même et des autres, car, de toute façon, vous serez jugé ! ». Qui vous aime vous suive !