C’est incroyable comme vous vous sentez responsable du bonheur de l’autre et que, même s’il vous agresse verbalement, psychologiquement voire physiquement, c’est vous qui lisez des livres de développement personnel, sur la dépendance affective, qui consultez et, pire, qui culpabilisez de ne pas être à la hauteur pour sauver votre couple. Vous pensez même que vous êtes dépendant affectif mais pas l’autre : il vous l’a dit. Allumez ! Vous ne pouvez désespérément pas rendre heureux un partenaire qui ne peut désespérément pas l’être, puisqu’il est aussi névrosé que vous. La seule différence, c’est qu’il le traduira d’une autre façon : vous donnez et il prend, vous le Desperado et lui le Trou noir affectif. Vous souffrez de la même névrose, la dépendance affective, vous ne vous aimez pas et vous tentez d’obtenir de l’autre le service que vous êtes incapable de vous rendre : vous aimer, vous respecter et vous protéger. Le pire, dans tout ça, c’est que l’autre est incapable de le faire pour vous, pas plus qu’il ne le fait pour lui.
La plupart des clients qui viennent me voir en coaching sont Desperados. Ils s’accusent d’avoir fait capoter le couple, c’est leur faute, leur très grande faute. D’autant que l’autre le leur a abondamment reproché. Petite rectification : dans un couple en dépendance affective, et vous aurez compris, à force de lire mes chroniques ou mon livre « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur), que les deux sont dépendants, les responsabilités dans le crash du couple sont de 50/50 ! Vous êtes les deux responsables de ce massacre qui tronçonnent vos deux cœurs, votre confiance et votre estime ! Quand comprendrez-vous que vous ne pouvez être responsable du bonheur de votre conjoint et que, en dehors de vos enfants, la seule personne dont vous êtes responsable, c’est vous !
Vous êtes Desperado et vous avez investi votre générosité sur un gestionnaire de portefeuille qui l’engloutit. Imaginez donc investir votre générosité sur un gestionnaire d’amour qui le fera fructifier !