5 – L’IDENTITÉ (5è niveau des 6 niveaux logiques de R. Dilts)
J’aime cette phrase : « Faut pas dire à qui je ressemble, faut dire qui je suis » (Francis Cabrel – « Rosie »). Savez-vous qui vous êtes ? Peut-être que cette question vous fait sourire. Tant mieux ! Mais savez-vous y répondre ? Certainement, si vous avez le bon Environnement, une belle confiance en vous sur laquelle reposent de bons comportements, des capacités qui se développent chaque jour, si vous croyez en vous et que vous avez de belles valeurs. Alors vous connaissez votre Identité.
Chaque personne qui m’approche pour un coaching, sans exception (hormis quand je fais du coaching professionnel… quoi que !) a perdu ou n’a jamais eu son Identité. Qu’est-ce que l’Identité ? C’est tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez accompli, vos blessures, vos victoires, votre histoire, vos expériences et votre fierté. Faites cet exercice : écrivez qui vous êtes, écrivez votre Identité. Si les mots glissent de votre stylo en un flot régulier, si la page se remplit avec facilité, c’est que vous savez qui vous êtes. En revanche, quand le stylo reste en l’air et ne caresse pas le papier, ou très peu, si vous bloquez, il est temps de réagir. Ce que j’entends de mes clients, et peut-être êtes-vous dans ce cas, c’est : « Je ne sais plus qui je suis, ni ce que j’aime : je faisais ce que le conjoint voulait. Je ne réussis même plus à prendre des décisions, c’est l’autre qui les prenait. Je ne vivais que pour lui/elle, à travers lui/elle ». D’autres, broyés par la vie, sans conjoint, ont également perdu leur Identité à force de méchants coups sur le nez.
C’est un des points forts du coaching : je leur montre, leur démontre qui ils sont : leurs victoires, tout ce qu’ils ont accompli, tout ce qu’ils ont réussi, tout ce dont ils sont fiers et font facilement, avec confiance. Tout ce qu’ils n’avaient jamais constaté de leur vie : on leur a fait croire qu’ils étaient mauvais, juste bons à servir les autres et c’est ce qu’ils ont fait. Si vous avez, madame, un petit bouton sur le visage, vous ne regarderez que ce petit défaut dans le miroir, oubliant tout ce qu’il y a autour : votre beau sourire (mais vous ne souriez pas dans le miroir, vous froncez les sourcils, concentrée sur ce maudit bouton qui prend toute la place !), vos beaux yeux rieurs (encore faut-il sourire), votre bouche pulpeuse, votre corps voluptueux. Vous préférez vous résumer à ce petit bouton. Quel que soit le défaut physique, que vous avez repéré en vous, homme ou femme, c’est à cela que vous vous résumez. Pourtant, vous êtes bien d’autres choses ! Cessez donc de regarder vos mauvais côtés : ça vous enfonce. Regardez donc les bons et vous remonterez !
Si vous êtes conscient de certains de vos bons coups, si en y pensant, vous considérez que vous êtes quelqu’un de bien, une bonne personne, il y en a toujours un (vos parents en particulier !) pour vous faire croire que vous n’êtes qu’un imbécile, un « Deux de Pique » ! Et le plus fort, c’est que vous le croyez ! Pourquoi ? Parce que vous oubliez qui vous êtes en retournant dans vos chaussures d’enfant, qui se faisait rabrouer, disputer et que l’on traitait de crétin. Vous voilà un crétin à nouveau ! Toute votre belle confiance vient de s’effriter, se désagrège et tombe à vos pieds : vous venez d’oublier qui vous êtes et vous vous résumez à l’image que l’autre veut vous donner de vous, pour vous dominer. Prenons un exemple concret : quand Zinedine Zidane donne un coup de tête à l’Italien, alors qu’il est en finale de la coupe du monde de football (soccer), que s’est-il passé ? Au moment où il frappe son adversaire, il oublie qu’il est le capitaine de l’équipe de France, qu’il joue sa deuxième coupe du monde (il en a déjà gagné une et c’est une opportunité incroyable que de se retrouver à nouveau en finale et en passe de la gagner), qu’il est un symbole pour tous les jeunes et surtout les enfants d’émigrés de la deuxième génération, que tous les amateurs de football du monde entier ont les yeux rivés sur ce match et surtout les Italiens, en plus des Français. Il oublie tout, pour retourner dans ses chaussures de p’tit gars qui vit dans la banlieue de Marseille et se bat si quelqu’un insulte sa mère ou sa sœur ou Dieu sait quel membre de sa famille ou lui-même : il frappe.
Il frappe parce que l’Italien l’a harcelé tout le long du match, verbalement et peut-être un peu physiquement et Zidane craque. L’italien avait certainement reçu l’ordre (si ce n’est de l’argent !) pour le faire craquer : objectif atteint. Zidane lui donne un coup de tête et sort immédiatement du terrain, sanctionné par l’arbitre. L’équipe de France perd son capitaine et le match finit peu noblement en tirs au but, sorte de roulette russe dévalorisante qui ne démontre pas la qualité d’une équipe. Zidane, qui avait fait une très belle carrière et qui était un emblème pour les jeunes, a résumé sa carrière à un « coup de boule », parce que pendant l’espace de quelques secondes, il a oublié qui il était et où il était : il est redevenu un p’tit gars des cités. Tiger Woods a fait la même chose, sauf que ce qui n’a duré que quelques secondes comme pour un Zidane : ça a duré plusieurs années pour un Tiger. Le résultat est le même : l’un frappe, l’autre trompe, les deux ont fait le saut de l’ange depuis leur piédestal ! Souvent, mes clients sont très performants professionnellement et haut placés : chef d’entreprise florissante, vice président finances, infirmière chef aux urgences, médecin, pompier, policier, militaire, professeur d’Université, et j’en passe. Ils prennent des décisions qui sauvent la vie des autres, brassent des millions de dollars, sont top niveau dans leur domaine, mais sur le plan privé, c’est la débandade ! Sortez-les de leur milieu professionnel et ils perdent leur Identité, esclave de la personne qui leur a porté un peu d’attention et qui les malmène.
Un chef d’entreprise qui réussit très bien en affaire vient me voir parce que ces trois enfants majeurs lui donnent beaucoup de fil à retordre : il lui mène une vie infernale dès qu’il a une conjointe (il est divorcé), car ils ont peur que celle-ci détourne l’héritage ! Ils mettent donc tout leur cœur à saboter la relation en usant la nouvelle belle-mère par une multitude d’attaques et une attitude déplacée. Lui en souffre et sa santé se dégrade, mais il fait toujours passé ses enfants avant sa conjointe : « ce sont mes enfants, vous comprenez ? ». Je lui démontre que ses affaires tournent à la perfection parce ce que ses employés sont extrêmement disciplinés et efficaces : chacun a sa place et sait ce qu’il doit faire. Donc, s’il est un bon leader dans sa vie professionnelle, il a la capacité à être un bon leader dans sa famille : c’est pareil ! Mais il refuse de considérer les faits de cette façon : il n’a aucune émotion négative dans son entreprise et gère de main de maître, mais dans sa vie privée, le fait qu’il s’agisse de ses enfants le fait déraper. Si vous êtes un bon leader dans votre travail, vous avez automatiquement la capacité à l’être à la maison et dans votre vie sociale et réciproquement, pour peu que vous le croyiez !
Toute votre Identité est inscrite dans votre « site Internet subliminal » : vos auras. Et tout le monde peut le lire, consciemment ou inconsciemment : vous y êtes à nu ! C’est ainsi que vous attirez ce que vous êtes. Logique, non ?!
Et une fois que vous savez qui vous êtes et tout ce que vous êtes, une fois que vous en tirez de la fierté, vous devenez hermétique au jugement négatif et à la critique qui vous glissent dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard. Je sais qui je suis : j’ai traversé des tempêtes qui m’ont amenée au Québec pour régler mes névroses, j’ai repris ma vie en main, sans aide en dehors du Shiatsu, j’ai écrit un best-seller « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur) et d’autres seront publiés, j’utilise mes énergies et les médias pour éclairer ceux qui le souhaitent, je me suis construit une vie magnifique et je suis très heureuse : voilà qui je suis. Et quand je lis ou j’entends une critique négative à mon sujet, je ris ! Savez-vous pourquoi ? Parce que tout commentaire négatif ou critique négative parle de la personne qui l’émet ! L’autre vous en dit long sur ses jalousies, ses peurs et ses frustrations, qu’il vous crache dessus. Retournez-lui ses paroles venimeuses et vous réaliserez qu’il ou qu’elle parle au « je ». Dans un salon du livre à Sept-Îles, une autre femme auteur a dit de moi « Regarde-la, celle-la, elle a écrit un livre sur la dépendance affective et elle veut tous ce les faire ». « Tous » signifiez les exposants et les auteurs. Ce qu’elle exprimait simplement, c’était sa jalousie : elle ne supportait pas que les hommes viennent discuter avec moi et visait particulièrement un auteur qui discutait souvent avec moi.
Ceux qui croient ce que ces personnes médisantes racontent ne valent pas mieux. J’appelle cela « la sélection naturelle » : ils ont choisi le camp des imbéciles ! Croyez-vous que je sois allée demander des comptes à cette femme ? Pas du tout ! Ça m’a fait rire. J’ai été son pire cauchemar, sans le savoir ! En revanche, une critique constructive est une bénédiction : cela signifie que la personne a pris le temps de regarder ce que vous faites et vous apporte des pistes d’amélioration. Là-dessus, je reste très ouverte. Et souvenez-vous aussi qu’un compliment que vous faites ou que l’on vous fait parle également de vous ! C’est que vous reconnaissez chez l’autre quelque chose que vous appréciez parce que vous l’avez ou parce que vous souhaitez l’avoir. Bref, faites attention à ce que vous dites ! Quels que soient les mauvais commentaires que je puisse entendre sur moi (qui ne sont jamais formulés devant moi, bien sûr !), sur l’accusation de « charlatan » par les conjoints ou ex de ceux que je coache (vous comprenez maintenant pourquoi ils s’en prennent à moi !), je me souviens en permanence de qui je suis et je sais que je suis quelqu’un de bien. Ce que les autres peuvent dire et penser de négatif et stérile leur appartient. Une de mes amies, Hélène Turmel, coach de l’âme sœur et auteure de deux livres « Et si vous étiez en vacances 365 jours par année ? » et « Et si vous étiez comblé d’amour 365 jours par année ? » (Béliveau éditeur), m’a expliqué un jour ce qu’est la non-violence : c’est ne prononcer que des mots utiles.
L’Identité est très puissante, une fois que vous l’avez installée : c’est ce que je vis chaque jour et chaque jour elle se renforce, parce que chaque jour, j’ajoute un nouveau chapitre à tout ce que je suis et tout ce que je fais : ma mission. Je renforce également ma philosophie de vie, qui conduit mes pas quotidiennement sur le chemin du bonheur : ma spiritualité. Souvenez-vous que le Bonheur est un chemin qui se choisit et chaque jour qui passe, nous sommes à la croisée de deux routes : se choisir soi ou choisir les autres. Vous devez vous choisir vous afin de choisir les autres. Nous en parlerons dans la prochaine chronique : Spiritualité/Mission – 6è niveau des 6 niveaux logiques.
Je vous rappelle que je mettrai un e.book à votre disposition à la fin des 6 niveaux logiques, que vous pourrez télécharger gratuitement, qui sera votre manuel pour construire votre bonheur !