Quand on pense au Web, on pense souvent à informatique, geek, courriels, intello à lunettes et, depuis tout récemment, réseaux sociaux, Facebook et tout le tralala. Mais le Web peut-il servir la culture, la vraie? Celle des artistes, des créateurs, la culture du théâtre, de la danse et de l’opéra, de la littérature et de la poésie? Ou au contraire va-t-il accélérer son extinction?
Dans son article Pas de marketing dans ma culture, Arnaud Granata soutient que le meilleur moyen pour les entreprises culturelles de rejoindre les publics plus jeunes est le web, «qui s’avère désormais comme un incontournable». Et les réseaux sociaux sont selon lui «un moyen ludique d’amener les consommateurs à interagir avec des institutions parfois trop figées». Bref, on dira bien ce que l’on voudra, une manifestation artistique n’a d’intérêt que si elle est partagée, vue, admirée, écoutée et pour ce faire, il faut la faire connaître, en faire la promotion! Et c’est ici que le Web entre en ligne de compte.
Toute publicité dite «traditionnelle» présentée à la télévision, dans les journaux, sur des panneaux en plein centre-ville ont, aujourd’hui encore, leur utilité: ils permettent d’accrocher un certain public, de faire connaître une marque ou de la rappeler au souvenir des gens. Toutefois, le marketing et la communication culturelle sur le Web visent un autre public, celui-là souvent plus jeune, et permet de faire la promotion de tous les types d’art et non seulement ceux considérés comme «populaires» ou «de masse». Un spectacle de musique électro-funk où se côtoient sur la scène musiciens, danseurs et projection multimédia; comment annoncer cela? La publicité coûte cher et le Web est accessible. Pourquoi s’en passer? Pourquoi se mettre à dos une manière de se faire connaître?
Les institutions culturelles dites «classiques» sont parfois encore figées dans un autre temps, peinant à conquérir de nouvelles clientèles. Dans les années à venir, elles devront choisir de suivre la vague Web ou de périr par manque de visibilité. Nombreuses sont les institutions qui ont choisi de faire le saut dans l’ère numérique en adoptant un positionnement clair, en se créant une image de marque distincte et évocatrice, attirante pour un public plus large.
L’âge du Web est celui de la diversité et du changement. La culture est en constante évolution et elle évolue en même temps que les peuples. La culture serait donc le nutriment idéal pour alimenter le Web de faits nouveaux, d’idées géniales!
Rachel Fleury
Connexion-Lanaudière