VOUS JOUEZ AU PAPA ET À LA MAMAN, MAIS VOUS ÊTES DES ENFANTS !
Les jeunes commencent à avoir des relations sexuelles de plus en plus tôt : résultat, à 30 ans, ils tombent dans toutes sortes de déviations, blasés. La maturité sexuelle ne se résume pas à une érection et à une pénétration : il faut être assez mûr pour comprendre ce qu’il se passe, lors de cette fusion intime et en découvrir toutes les combinaisons. Ce n’est pas juste « rentrer papa dans maman » ou se livrer à un cunnilingus ou une fellation. Les jeunes (vous ?!) commencent à 12, 13 ans pour rester dans un « répertoire basique », puis sont blasés : avoir des relations sexuelles à deux n’a plus aucun intérêt, il faut être plusieurs, puis utiliser toutes sortes d’objets ! Ils ne savent pas que le sexe entre deux personnes équilibrées, même s’il n’y a pas de sentiments ou de lendemain (faire la sensualité) ou, mieux, quand elles s’aiment, c’est bien autre chose que tout ce qu’ils auront pu imaginer ! Mais comment pourraient-ils le savoir, puisque personne ne les a informés ?! Certainement pas leurs (vos) parents, qui n’ont rien compris non plus.
Dans nos civilisations très civilisées ( !), il n’existe aucun rituel de passage qui initie le jeune garçon ou la jeune fille à sa future vie d’adulte. Malheureusement, aux jours d’aujourd’hui, ils croient qu’ils commencent à « être grands » quand ils ont du poil au zizi et qu’ils démarrent les relations sexuelles. Ça ne fait pas d’eux des adultes pour autant. Vous-même, en tant que parent, n’avez pas été informé ni formé au rôle que tiennent un homme et une femme dans la société, dans le couple, dans les relations en tous genres. Tout se passe dans le non verbal : vous avez observé et copié vos parents qui n’avaient pas forcément les bons comportements, qui ont observé et copié leurs propres parents et ainsi de suite. Résultat, nous sommes des enfants élevés par des enfants : Beau résultat ! Tout le monde barbote allègrement dans la dépendance affective ! Vos parents n’ont pas su développer votre confiance et votre estime (voir le DVD « Comprendre la Vie ») et n’ont pas su non plus vous expliquer le rôle d’une femme ou le rôle d’un homme. Dans des temps pas si lointains, quand le service militaire existait encore en France, le père disait à son fils que « ça allait faire de lui un homme ». Encore une fois, il comptait sur une autre organisation pour expliquer au fiston ce qu’est la vie. Combien de mes clients en coaching m’ont avoué « qu’ils auraient tellement aimé que leur père leur enseigne la mécanique, le bricolage et, surtout, les emmène à la pêche et à la chasse. Puis leur explique ce qu’est le métier d’homme ». Les pères, enfermés dans leurs propres souffrances d’enfance, ignorants, préféraient partir seuls dans le bois, laissant la « marmaille » à la mère largement dépassée et, elle aussi, enfermée dans sa névrose.
Les enfants de famille nombreuses ont souvent été élevés comme des « poulets de batteries » encadrés par des pourvoyeurs : un toit sur la tête, des habits sur le dos et de la nourriture dans l’assiette. Pour ce qui est de la reconnaissance, l’affection et la protection, il n’y a pas d’abonné au numéro que vous avez demandé, veuillez ne jamais rappeler ! Ces parents-là étaient aussi dépourvus que leurs propres parents devant l’éducation. Et quand je dis «éducation », je ne parle pas des gifles distribuées à tour de bras ou du ceinturon pour briser les enfants, afin qu’ils obéissent au doigt et à l’œil. Pas de discussion possible, pas d’enseignement de la vie, juste un jeu « d’essai/erreur » et vous savez que vous êtes dans l’erreur parce qu’un coup vous tombe sur le coin du nez. C’est exactement ce que ces parents-là ont subi dans leur enfance. Quand j’étais enceinte, ma propre mère m’a dit « Tu vas voir, je vais te le dresser, moi, ton enfant ». Je l’ai regardée, furieuse, et je lui ai répondu que je n’attends pas un chien, mais un bébé. Entendons-nous bien : je ne condamne pas les parents, nos parents n’ayant pas pu donner ce qu’ils n’avaient pas reçu, ni ne vous juge pas non plus : mon objectif est de vous allumer, vous lecteur ou lectrice. Si vous n’êtes pas encore parents, il est temps que vous validiez si vous êtes « grand », avant de vous lancer dans une aventure de couple, puis de papa ou maman. Qu’en est-il de vos comportements, de vos peurs, de vos frustrations, de vos blessures, de votre sentiment de culpabilité ? Où en êtes-vous dans votre confiance en vous et votre estime, tant sur le plan privé, social que professionnel ? En résumé : êtes-vous heureux/heureuse en tant que célibataire ? Si la réponse est « oui », vous pouvez continuer à avancer. Étape suivante : savez-vous ce qu’est un Homme ou une Femme et leur rôle, ainsi que leurs comportements ? Un Homme n’est pas juste un bricoleur et une Femme n’est pas juste bonne à faire la cuisine. Étape suivante : savez-vous comment repérer la meilleure des femmes ou le meilleur des hommes pour vous ? La réponse dans mon prochain livre ! En ce qui me concerne, j’ai attiré le meilleur des… névrosés pour moi : Jules ! Tous les autres ne m’intéressaient pas : ils n’étaient pas assez déséquilibrés ! Puis j’ai réembarqué avec pire que Jules : Jim ! Encore plus névrosé et Trou noir affectif (lire « Le syndrome de Tarzan » – Béliveau éditeur). Mais il faut d’abord vous débarrasser de la dépendance affective qui, sinon, vous fera attirer une personne en déséquilibre comme vous ! Étape suivante : vous avez rencontré la bonne personne pour vous et vous souhaitez avoir des enfants : renseignez-vous sur le métier de parent. Vous serez responsable de lancer des êtres humains sur le grand échiquier de la vie et il va falloir leur en expliquer les règles. Encore faut-il les avoir comprises ! C’est là que mon DVD « Comprendre la Vie » pourra vous éclairer efficacement (sortie fin juin 2010 – en vente sur mon site : www.pascalepiquet.com).
Si vous êtes déjà parents, ce qui suit vous confortera dans le fait que vous êtes sur la bonne voie ou vous démontrera que vous avez à redresser la barre. Sachez simplement que vous n’êtes pas responsable de vos mauvaises programmations : vous êtes responsable, cependant, de ne pas les déprogrammer quand elles vous font souffrir ou font souffrir les autres.
Pour commencer, posez-vous la question : suis-je heureux/heureuse avec moi-même et suis heureux/heureuse en couple ? Si la réponse est « oui », passez à l’étape suivante. Si la réponse est « non » : ouche ! Vous avez donc attiré une personne qui ne vous convient pas/plus, mais vous restez avec elle, par peur de la solitude. Est-ce une attitude adulte ?! Les peurs appartiennent à l’enfant, l’enfant intérieur qui n’a pas grandi en vous. Je n’ai pas dit qu’un adulte n’a plus peur de rien (quoi que !), mais en tout cas pas de la solitude ! De plus, un adulte ne se laisse pas dominer ou contrôler par quelqu’un d’autre. Un enfant si : Il est impuissant. Un adulte a le pouvoir de quitter toute personne toxique et/ou négative. Si vous souffrez de la peur de la solitude, comment pouvez-vous élever un enfant qui sera libre plus tard ? Vous lui montrez où sont les chaînes et comment les conserver. Souvenez-vous que vous êtes un exemple pour vos enfants et que le non verbal parle plus que tous les discours que vous leur servirez. Ils passent entre 15 et 20 ans à vous observer ! La bonne nouvelle étant que même si vous n’avez pas été de bons parents (capables de développer confiance et estime chez vos enfants et de leur expliquer leur rôle de femme ou d’homme), tout peut se réparer : chez vous, comme chez eux. Rien n’est irréversible. Et en faisant un coaching, mes clients réalisent soit qu’ils sont de bons parents (ils donnent reconnaissance, affection et protection, même s’ils manquent eux-mêmes de confiance), soit comment ils peuvent remettre leurs enfants sur la bonne voie ou me les envoient ! Bien que déséquilibrée affectivement, j’ai donné reconnaissance, affection et protection à ma fille. J’appartiens à ce que je nomme « la génération fracture », qui s’est mise à donner ce qu’elle n’avait pas reçu. J’ai fait exactement l’inverse de ce que ma mère a fait avec moi et ça a marché ! Constatant ce qui m’avait manqué, je l’ai donné à ma fille. Grâce aux médias, à Internet, aux conférences, aux émissions de télévision et radio, les choses changent dans l’inconscient collectif. Lentement mais sûrement. Et vous pouvez les faire avancer encore plus vite en prenant conscience que la société coule et la souffrance gagne du terrain. Sortez de ce cercle vicieux pour vous offrir un avenir meilleur et éclairer vos enfants pour leur offrir un avenir meilleur… que le vôtre. C’est votre rôle !
Quel que soit l’âge de vos enfants, vous pouvez intervenir dans leur vie pour leur montrer le chemin, s’ils le désirent. Pas sûr qu’ils soient prêts. Peut-être n’auront-ils pas encore assez souffert, comme vous d’ailleurs ou comme moi, qui avons attendu ou attendons le dernier stade de la souffrance pour demander de l’aide. Ou peut-être sont-ils fâchés après vous et donc fermés à tout ce que vous proposez. Certains de mes clients ont présenté leurs excuses, expliquant où et comment ils n’avaient pas été de bons parents. Des parents de mes clients ont demandé s’ils étaient responsables de quoi que ce soit et qu’on leur en fasse part pour réparer. Un coaching est profitable pour vous, mais va également étendre son efficacité à vos enfants, voire vos parents. Nous apprenons de nos parents qui doivent également apprendre de nous. Donc si vous n’êtes pas bien avec vous, pas plus qu’avec votre conjoint, et que vous restez là par peur de la solitude, je vous annonce que vous avez quelque chose à régler ! Que vous le fassiez ou non ne changera pas ma vie – elle va très bien, merci ! – mais changera la vôtre. Car je préfère vous prévenir : vous allez souffrir de plus en plus… Et vous donnez le mauvais exemple à vos enfants. Le message qu’ils reçoivent est le suivant : même si tu n’es pas heureux avec l’autre, reste quand même, car la solitude, c’est pire ! Eh bien c’est faux : mieux vaut être seul (libre et célibataire !), que mal accompagné (en dépendance affective !). Et quand vous êtes équilibré, sachez que la solitude n’existe pas. Il y a longtemps que j’ai oublié ce que c’est ! C’est du vocabulaire de névrosé. (Névrose : trouble du comportement).
Faire un coaching ou une thérapie, c’est vous remettre sur les rails et, par le fait, remettre vos enfants sur la bonne route aussi. Quel que soit leur âge, vous pouvez redresser votre barre et la leur, en grandissant vous-même. Le pire étant quand vous laissez vos enfants devenir vos propres parents. Ils finissent par vous mépriser, car vous êtes faible à leurs yeux et, sentant qu’ils ont le dessus sur vous, ils ne vous respectent plus. Les enfants sont comme les animaux : ils sentent plus qu’ils ne raisonnent dans les 10 premières années de leur vie et leur objectif est de sentir les failles. Ils ont du flair pour ça ! Ils vont appuyer sur les trois boutons pour vous contrôler : la culpabilité, les peurs, les doutes. Et vous voilà en train de faire leurs quatre volontés ! Les enfants ont besoin de sentir un encadrement : ils doivent sentir où est leur marge de négociation et quand il n’y en a pas. Ils ont besoin de leaders pour les guider et non de dictateurs pour les frapper. Ils ont besoin de respect et c’est vous qui devez commencer à le leur enseigner. Si vous ne vous faites pas respecter, vos enfants ne respecteront pas leurs propres parents, ils ne respecteront plus personne, pas plus eux-mêmes. Vous êtes alors en train de créer de magnifiques Trous noirs affectifs, qui goberont tout à tout le monde et vous laisseront exsangue. Parce que ces petits monstres, que vous avez fabriqués, se retourneront contre vous en priorité. C’est à vous de faire respecter votre territoire, afin qu’ils apprennent à faire respecter le leur et respecter celui des autres. C’est tellement beaucoup plus simple que vous ne le croyez ! Vous êtes, comme dans les meutes de loups, le mâle alpha et la femelle alpha, les leaders, et les enfants sont les louveteaux. Ils doivent rester à leur place dans la hiérarchie, mais vous testeront pour gagner des rangs, c’est instinctif. À vous d’être ferme quand il le faut et souple quand c’est plus pertinent. Souvent les mères monoparentales ayant un garçon cooptent le petit au rang de mâle alpha et il dormira même dans leur lit : erreur monumentale ! L’enfant devient le chef de meute et la mère se soumet. Idem pour les hommes seuls avec leur fille : elle devient le centre de leur univers et ils la gâtent, comme ils auraient gâté leur mère… Résultat : le petit gars et la petite fille deviennent despotiques et le jour où vous tentez de refaire votre vie avec une autre personne, ils s’y opposeront. Vous sentant coupable ou choisissant votre enfant plutôt qu’une personne qui aura essayé de vous alerter sur le fait que vous êtes sur la mauvaise voie, vous mettez votre nouvelle conquête à la porte ! Vous voilà esclave de votre propre rejeton. Bon courage !
Bref, cessez de jouer au papa et à la maman : soyez des parents ! Des leaders, des chefs de meute équilibrés et stables, initiant leurs enfants à la vie et à leur futur rôle d’homme et de femme, puis de père et de mère. Et si vous êtes dépassé, demandez de l’aide et commencez par vous recentrer vous-même avant de prétendre recentrer vos enfants. Parce que si vous les avez laissés déraper, il va falloir montrer les dents pour les remettre à leur place et pas à peu près !