vivement la retraite

Notre futur retraite est au coeur de tous les débats actuels. Mais au fond quelle est la question posée?

Actuellement nous travaillons jusqu’à l’âge de cinquante deux à soixante cinq ans selon les cas. Les régimes spéciaux, que le gouvernement veut traiter plus tard dans le but de briser les solidarités, permettent de partir beaucoup plus tôt en retraite. La plupart des libéraux et des métiers agricoles travaillent jusqu’à soixante cinq ans pour arrondir leur pension. Et puis il y a le plus grand nombre, qui dépendent des caisses générales et qui finissent leur vie professionnelle à soixante ans.
Cette retraite est calculée sur les dernières années de cotisation qui sont en principes les mieux payées si l’on a la chance de travailler jusqu’à l’âge du départ. Mais beaucoup sont ajustés par des plans économiques ou des restructurations et se retrouvent au chômage à cinquante ou cinquante cinq ans sans grand espoir de retrouver du travail.

On nous explique que les caisses de retraite vont à la faillite, hier c’était à cause du papy boom, aujourd’hui c’est à cause de l’allongement de la durée de la vie. Ce qui nous fait une équation assez simple. Si nous rallongeons la durée du travail, il y aura plus de cotisant pour moins de départ en retraite, ce qui en soit est plutôt un bon calcul.  Mais la plupart des concernés sont au chômage et donc leur retraite devrait baisser car elle est calculée sur les derniers salaires, ce qui fait que la décision va toujours dans le sens de la perennité de notre système de retraite par répartition. Alors deux questions se posent. La première: est on prêt à baisser le niveau de notre retraite? La deuxième: est ce que l’économie faites sur la caisse des retraites compensera l’allongement de la durée du chômage que subissent déjà les seniors?

En préambule je parlais d’une question de fond. Elle est finalement la même que celle posée par la sciences, l’économie et l’écologie: notre mode de vie arrive à ses limites, ne serait il pas temps de le remettre en cause? Monsieur le président, durant votre campagne vous aviez parler d’un choix de civilisation, vous avez l’occasion de vous poser la question: quel mode de vie voulons nous?

Pour envisager les implications de cette question il faut être conscient des sacrifices à faire. Dans ma précédente chronique j’expliquai pourquoi au XIX° siècle il a été décidé de mieux payer les ouvriers. Ainsi remettre en cause le système capitaliste c’est ce poser la question sur nos valeurs basées sur la propriété. Mais on sait aussi depuis quelques décennies que le communisme ne marche pas non plus. Bien sûr nous pourrions aller vers la facilité et laisser toutes nos responsabilités aux vestiaires, mais je ne pense pas que lever la main droite ou le poing gauche soit une solution, ni d’ailleurs la dictature écologique. Après réflexion je suis convaincu que chacun peut apporter sa pierre à l’édifice d’une société humaniste et spirituelle, d’une société entre occident et orient. Il nous faut inventer une nouvelle voie, repenser notre façon de vivre. Il faut le faire d’une façon globale, se regarder en s’élevant, en se regardant depuis le haut.

Chacun doit donner sa vision l’évolution de notre civilisation. Il ne peut se faire sans l’investissement personnel de chacun pour changer sa vision des choses, pour poser les bases de ce que sera la vie de nos enfants.