Vidéo sur l’infidélité : Accepter l’adultère n’est pas une preuve d’amour, c’est une preuve de dépendance affective
C’est étrange de constater comme les émotions négatives sont capables de se dissoudre dans le passé, pour peu que vous les ayez travaillées. Enceinte de six mois et mariée depuis six mois, mon mari avait décidé que « les chaînes du mariage sont si lourdes qu’il faut être deux pour les porter; quelquefois trois » (Alexandre Dumas) ! Nous étions trois et je ne parle pas de notre enfant à naître. Me laissant seule chaque nuit, même la veille de l’accouchement, ce mari adultère se fâchait quand j’essayais de lui tirer les vers du nez, niant, me traitant de folle. Je n’insistais pas : je voulais tellement le croire !
Dans cette vidéo sur l’infidélité, vous verrez les états d’âme différents par lesquels passe mon acteur, Alain Gauthier, m’expliquant l’adultère de sa femme et ses souffrances. Accepter l’adultère n’est pas une preuve d’amour, c’est une preuve de dépendance affective. Je vous laisse découvrir cette vidéo : http://www.pascalepiquet.com/video-dependance-affective.php
Je me souviens d’une anecdote du Dr Milton Erickson dont le patient s’étonnait de trouver dans la salle de bain un rasoir et une brosse à dents qui ne lui appartenaient pas, chaque fois qu’il revenait d’un voyage. Il a dit « si je n’avais pas autant confiance en ma femme, je penserais qu’elle me trompe ». Je savais que mon mari me trompait, mais je voulais tellement croire l’inverse. Jusqu’à ce qu’il avoue enfin, deux mois après la naissance de notre fille, j’avais l’espoir que tout cela ne soit qu’un monstrueux malentendu, j’aurais voulu qu’il me jure que c’était faux, qu’il vire sa maîtresse et que tout rentre dans l’ordre. Et si quelqu’un était venu me dire que mon mari avait eu une aventure, je lui aurais répondu de s’occuper de ses (fesses ?) affaires. Tout serait rentré dans l’ordre, j’aurais fait semblant de ne rien savoir et nous aurions coulé des jours heureux.
Cependant, il n’a jamais été capable de trancher, partagé entre sa maîtresse et sa femme. Je ne lui ai pas demandé de choisir, j’ai choisi : dehors ! Pour moi, il n’avait pas dérapé une fois, mais plusieurs fois, de façon chronique, pendant plusieurs mois. Pourquoi une personne éprouve-t-elle le besoin d’aller voir ailleurs ? Il y a plusieurs raisons, toutes fondées sur de mauvaises valeurs ou de mauvaises programmations. Certains vous diront qu’ils n’ont pas trompé leur conjoint mais ce sont tout bonnement trompé de conjoint ! En réalité, accepter des relations sexuelles avec un autre partenaire alors que vous êtes engagé vis-à-vis de quelqu’un, c’est démontrer que ce dernier ne vous satisfait pas, quelles qu’en soient les raisons. Il se peut qu’il ne vous rassasie plus au niveau sexe parce que l’usure est là et la névrose aussi. Et au lieu de le lui dire et de le quitter, c’est plus facile de se nourrir ailleurs de ce qui fait défaut dans le couple. Comment vous sentez-vous en tant que personne qui trompe ? Coupable, probablement, mais incapable d’arrêter. Vous remettez en question vos valeurs, votre intégrité, votre éducation, enfin, si vous en avez reçues, pour un peu de sexe, consommé, du bout des doigts, du bout des lèvres, en catimini, avec culpabilité. Il arrive parfois que celle-ci soit absente car vous vous êtes trouvé une bonne excuse pour tromper : la fidélité n’existe pas et tout le monde trompe son conjoint. Ou alors, c’est normal d’aller voir ailleurs quand on n’a pas ce qu’on veut à la maison et que l’autre s’estime heureux que vous ne le quittiez pas pour ça !
Avez-vous remarqué que lorsque le sexe marche, même si vous êtes prêts à vous étriper dans la journée et que vos discussions sont uniquement des affrontements, vous pensez que votre couple va bien. Mais si l’harmonie règne en dehors du lit, mais que le sexe connaît un net ralentissement, voir un arrêt des opérations, vous pensez alors que votre couple est foutu. Dans le premier cas, je ne donne pas cher de votre avenir et dans le deuxième, tout est encore possible.
Une autre raison à l’adultère est le besoin de séduire, à tout prix, insatiablement, inlassablement, tous ceux qui vous approchent. C’est une stratégie de survie qui plante ses racines dans l’enfance. Vous avez appris que pour attirer l’attention, il faut absolument utiliser son corps et ses charmes et séduire vous rassure plus que n’importe quoi d’autre. Vous testez en permanence votre capacité à prendre les autres dans votre piège, avec vos appâts. C’est maladif, compulsif et cela correspond à une mauvaise programmation, une mauvaise perception des relations affectives et sociales. Il y a une différence entre « charmer » et « séduire ». Le charme fait partie de vous et quoi que vous fassiez, il est là. La séduction est une stratégie, une manœuvre pour prendre l’autre dans vos filets. Vous allez, tel le caméléon, vous transformer, dire ce que l’autre veut entendre, vous connaissez les phrases, les gestes qui feront fondre les victimes innocentes et… névrosées !
Je fus une grande séductrice devant l’éternel, prédateur dangereux, mais célibataire, m’attaquant à des célibataires. Je connais tout de la séduction et je comprends ceux qui, déjà engagés, ne sont pas capables d’arrêter ce sport dangereux. Pourtant, vous avez souvent la sensation d’aimer la personne avec laquelle vous vivez, mais les extras sont devenus aussi nécessaires que l’oxygène que vous respirez. Ou alors, vous n’aimez plus l’autre et comme vous avez horreur de faire de la peine, vous êtes bien incapable de lui dire que vous voulez le quitter et vous entretenez une relation parallèle. Mais dans le cas où l’amant/la maîtresse attend patiemment que les enfants soient assez grands pour que vous brisiez la cellule familiale, pendant que votre conjoint est ravi d’échapper au devoir conjugal, sachant parfaitement que vous vous nourrissez ailleurs et qu’il garde les avantages (la maison, la voiture, les voyages, etc.) et se débarrasse des inconvénients, qui est berné ?!
Et puis, il y a le dérapage, les circonstances qui font que vous vous retrouvez dans des bras inconnus ou pas, le temps d’une étreinte compulsive et interdite. Vous le savez : ça n’aurait pas dû se produire et il vous faudra vivre dans la culpabilité ou l’avouer. Faut-il avouer, vous soulager de votre fardeau et faire souffrir votre conjoint ? Il vous le mettra dans les dents à la première occasion, dans l’hypothèse qu’il vous pardonne. Personne ne peut dire si c’est bien ou non de pardonner, personne ne peut vous donner de conseil. C’est vraiment à la discrétion de chacun : pourrez-vous faire confiance à nouveau, passer par-dessus la trahison, cesser de l’imaginer dans les bras de l’autre ? Souvenez-vous des 3 questions que mon grand-père m’avait posées (lire « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur) : 1) Pourras-tu avoir à nouveau des relations sexuels avec lui ? 2) Pourras-tu à nouveau lui faire confiance ? 3) Te vois-tu finir tes jours avec lui ? C’est à chacun de décider comment il peut gérer l’avenir sachant cette trahison. Car, quelle soit pardonnée ou non, il s’agit d’une trahison.
L’infidélité repose forcément sur la dépendance affective, par besoin compulsif de séduire ou par peur de quitter l’autre. Quand un couple est équilibré, nul besoin d’un troisième joueur. Réfléchissez-y à deux fois avant de tromper votre partenaire parce que rien ne pourra l’effacer et même s’il l’ignore, il vous faudra vivre avec ce secret. Sachant qu’un jour ou l’autre, tout se sait. Etes-vous prêt à l’assumer ?