L’opposition UMP dénonce avec ardeur la politique fiscale du gouvernement. Valérie Pécresse, secrétaire générale de l’UMP et ancienne ministre du budget, pointe ainsi « l’overdose d’impôts et la bougeotte fiscale » qu’elle perçoit comme un danger majeur pour la compétitivité des entreprises et pour le pouvoir d’achat des ménages.
« Il y a un vrai risque dans les années qui viennent de quasi-stagnation de l’économie sans création d’emplois. » affirme la secrétaire générale de l’UMP. Pour elle, ce risque est étroitement lié à la question fiscale. En effet, les hausses d’impôts successives risquent de ruiner la compétitivité des entreprises françaises et de créer un climat anxiogène impropre à une croissance stable et durable. « Porter le taux de l’impôt sur les sociétés à un niveau record en Europe est une faute majeure qui va faire fuir les investisseurs et qui va totalement à rebrousse-poil du plan compétitivité. » prétend-elle dans une interview accordée au magazine « Les Echos ».
Pour l’opposition, il est nécessaire de rétablir la confiance des entreprises rapidement, au risque de voir s’envoler les espoirs de croissance. Charles Beigbeder de son côté pense que « cela devient une fiscalité absurde défavorable à la prise de risque alors que la France a besoin d’un environnement fiscal favorable et confiant, facteur de richesse ». Contre la politique fiscale du gouvernement, la réponse de l’UMP est claire. Il s’agit de baisser les impôts et les charges pour rétablir la confiance chez les entrepreneurs. En baissant les charges sociales, l’UMP espère ainsi créer un cercle vertueux entre investissements et création d’emplois. Mais ce n’est pas tout, contre la « bougeotte fiscale », Valérie Pécresse propose « une règle d’or de confiance fiscale qui consiste à dire qu’on ne change pas un impôt plus d’une fois tous les cinq ans ».
Pour les ménages, la situation reste aussi précaire. L’entrée dans l’imposition de millions de foyers jusqu’alors non-imposables risque de mener à un appauvrissement généralisé des classes moyennes et populaires. Le pouvoir d’achat serait ainsi directement touché par ces hausses d’impôts, et en conséquence, la consommation des foyers français. « Les ménages ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés. » renchérit l’ancienne ministre du budget. Pour contrer sa popularité abyssale, le gouvernement Hollande devrait sans nul doute réétudier en profondeur la question fiscale.