On le sait, le voyeurisme et la télévision ont des liens très proches depuis que la télé-réalité a vu le jour!
Malheureusement, ces programmes télévisuels, du genre Loft Story ou Secret Story, addiciton des ados mais aversion des adultes, ne sont pas les seuls contaminés par ce virus du voyeurisme télévisuel : les émissions d’information, princpalement axées sur le politique souffrent dangereusement de cette pandémie médiatique!
En effet, les PDG des chaînes concernées, se livrant une guerre acharnée afin d’attirer le plus de téléspectateurs (donc d’augmenter leur part d’audience qui engendrait une hausse conséquente de leur profit qui leur permettrait incontestablement de s’imposer en leaders sur le marché médiatique) sollicitent les moyens les plus invraisemblables pour des programmes se voulant principalement instructifs, et accessibles, un peu trop…car en mettant des personnages très (trop?) charismatiuqes, un peu trop, tel que Jean-Baptiste Boursier sur I-télé (même si je n’ai rien absolument rien contre ce charmant et très talentueux jeune homme), les téléspectateurs ne s’attardent tant sur le fond délivré par le personnage que par la forme dont elle est délivrée et par qui elle l’est!
Tandis que les femmes languiront leur écran plasma de leur salive anormalement trop baveuse et que les hommes se seraient demandé le pourquoi d’une telle injustice à travers ce visage si troublant, car si parfait dont ils jouiraient utopiqument d’être faits, aucun des deux groupes ne se seraient attardés sur le contenu de l’information que tentait de délivrer le jeune journaliste qui a pourtant bûché pour la mettre en forme.
En conclusion, aucun des deux groupes ne se sauraient demandé de quoi i(elle)l parlait, ou même pourquoi est-ce qu’il(elle) parlait. Quoi qu’il en soit, le programmateur de la chaîne aura réussi son pari : attirer le maximum de téléspectateurs qui zappaient et ne savaient pas quoi VOIR.
Bref, un exemple concret qui ne fait qu’illustrer la télévision comme icône du voyeurisme, comme incarnant à la perfection ce rôle de « show », de spectacle.
« Show » signifiant spectacle en français, signifie « montrer » en anglais. Les responsables des chaînes nous MONTRENT pour que nous puissions VOIR et s’en fichent complètement si nous entendrons ou comprendrons.
Ils s’en battent les bourses testiculaires de savoir si le contenu de l’information sera bien ancré dans l’esprit du téléspectateur, car le but principal demeure ce qui suit : s’imposer dans ce marché télévisuel, quitte à appauvrir les programmes qui se retrouvent affreusement dénués de contenu, d’un fond gommé par une forme assurée et insolite pour un programme d’information, mais qui attire l’audimat, « on » considère de ce fait que c’est le principal, donc le reste importe peu, voire pas du tout.
Et c’est ainsi qu’on allume tous nos télés non plus pour entendre, apprendre, comprendre ou juste s’informer, mais juste pour VOIR, ni même regarder!
On voit, on voit, on voit…sans plus. On ne cherche plus à comprendre ce que l’on voit. Saisir le message qui se veut être transmis représente un effort intellectuel intense bloqué par une forme qui empêche la visibilité du fond.
Cette croissante déchéance télévisuelle contribue, malheureusement, à l’absorption continue et de plus en plus importante de nos méninges pourtant si peu nombreuses.
Elle aspire le jus de notre cerveau, pourtant si dégoûtant, et si rare lui aussi!