De nombreux témoignages sont venus confirmer mon intuition personnelle concernant la sexualité du pervers narcissique.
J’ai pu observer une très grande propension aux déviances sexuelles essentiellement de type masochistes ou dominantes.
Leurs déviances peuvent se révéler lors de la rencontre avec sa victime et peuvent être totalement ignorées de l’entourage légitime.
Le déséquilibre du manipulateur pervers vient ici s’exprimer encore plus librement avec le « consentement » actif de sa victime.
En écoutant ces témoignages et en analysant ce que j’ai pu personnellement vivre, j’en viens à me demander si le pervers narcissique ne règle pas ses comptes avec sa mère dans le secret de la relation perverse avec sa victime afin de préserver son image de fils parfait, d’équilibre, voir de retrait auprès de sa famille officielle.
Il semble qu’il y ait une escalade dans les besoins sexuels du pervers narcissiques puisqu’il n’arrive jamais à régler ce conflit intérieur.
Il lui en faut toujours plus, et il en exige toujours plus de la part de sa complice involontaire.
Cette escalade peut aller jusqu’à des actes incestueux que je constate hélas de plus en plus fréquemment dans ma patientèle.
Là encore, on peut retrouver un conflit intérieur, un œdipe peut-être non résolu, qui tente de s’exprimer par des actes impardonnables.
Sous l’emprise du pervers narcissique, et pour conserver le lien puissant qui la lie à lui, la victime va réellement devenir « complice » et peut même devancer, stimuler, participer activement à ses caprices sexuels.
La victime risque d’avoir l’impression de ne jamais en faire assez, ou de ne pas être assez douée pour le satisfaire. Situation dont il tirera profit pour exiger encore plus.
J’ai eu le témoignage de cette femme, K, dont l’amant pervers narcissique l’avait entraîné à vivre des relations échangistes et d’un exhibitionniste extrême allant s’exprimer des lieux improbables. Il exigeait d’elle des relations dans son lieu de travail (une classe de cours), imprimant ainsi tout son parcours de vie de son empreinte indélébile.
Il s’amusait également à créer des situations où sa femme légitime, son ex amante et K se trouvaient ensemble, avec lui…
Où ce psychopathe, L, qui, aux yeux de sa femme et de ses amis, est un « impuissant » notoire, n’ayant aucun goût pour la sexualité, mais qui, avec sa victime devenait insatiable et provoquait des situations aussi burlesques que scandaleuses afin de pouvoir assouvir ses pulsions. Même sur son lieu de travail, observant au travers d’une vitre sans teint les clients, tout en sachant sa femme et ses fils dans la voiture familiale à dix mètres de là, en train de l’attendre pour se rendre à l’office religieux, et se « libérer » comme un gosse qui fait une bonne farce.
Où celui-là qui assène à sa victimes des insultes dévalorisantes mais est aussi dépendant d’elle qu’elle ne l’est de lui.
Étonnant système de co-dépendance qui rend encore plus difficile la libération.
L’un est addicte de l’autre et inversement.
Nous pouvons retrouver régulièrement une contradiction dans le fait de se mettre en danger dans des situations limites et également de mettre en place des stratagèmes incroyables pour couvrir leurs mensonges.
Comme si le pervers narcissique voulait que tout explose, à son insu, afin de n’avoir plus à se cacher.
Incapable d’assumer sa réalité, il semble mettre en place des situations, actes manqués, faisant courir le risque d’être finalement découvert.
Pourtant, c’est son pire cauchemar!
Si l’image du pervers narcissique tombe, sa vie même s’écroule !
Or, un pervers narcissique en danger peut devenir imprévisible et réellement dangereux. Il peut même tuer pour préserver ce qu’il peut appeler son » honneur »!
Et en même temps, il ne semble pas capable de l’assumer son mensonge sa vie durant.
Geneviève Schmit
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