SE LIBÉRER DE LA DÉPENDANCE AFFECTIVE PASSE PAR LE SEVRAGE
Ce qu’il y a de terrifiant, dans une rupture, c’est d’imaginer l’après : c’est bien ce qui vous fait souffrir le plus… En effet, dès qu’une personne vous dit « je te quitte » ou « c’est fini », automatiquement, votre grande terreur c’est de ne plus avoir quelqu’un à vos côtés, pour qui exister, à gâter, à ‘servir’, plus personne qui vous touche, vous embrasse, vous prend dans ses bras, un lit désespérément vide, plus de sexe avant longtemps, tout simplement plus personne à qui penser et qui pense à vous : bref, vous n’existez plus. Il va falloir vous déshabituer, vous sevrer, comme on se libère de la drogue ou de l’alcool, en résumé d’une compulsion. Eh non, ce n’était pas de l’amour, mais de la dépendance. Bienvenue dans le monde cruel de ‘l’addiction’ à l’autre.
Vous voilà ‘junky en manque’
Votre corps est en manque, drogué qu’il était à l’affection (pire : au peu d’affection !) que l’autre vous donnait, dépendant de sa présence, de son existence. Ca fait mal à l’intérieur, parce que le vide vient de reprendre sa place : il a toujours été là, mais anesthésié par l’idée que votre partenaire le remplissait. Vous ne supportez plus de voir des couples s’embrasser dans la rue, se tenir par la main, vous vous accrochez à des chansons qui vous font pleurer, à tout souvenir qui vous rappelle ce que vous avez perdu, même si ce que vous avez perdu était épouvantable. Comme un ‘junky’ en manque, vous survivez, vous torturant en vous rappelant les bons souvenirs, occultant les mauvais et vous retournez le couteau dans la plaie, encore et encore. « Qui voudra de moi maintenant ? », voilà la phrase qui tourne en boucle et vous vous sentez comme un vieil objet que l’on ne pourra pas recycler, vous n’avez plus la force d’imaginer une autre relation, vous êtes désarticulé.
Premier élément à reconquérir : votre dignité !
Alors vous priez le ciel pour retrouver cette drogue, vous surfez sur Internet, lisez tout sur le sujet (comment la faire revenir), il faut qu’elle/il revienne pour calmer ce manque atroce qui vous empêche de fonctionner. Au lieu de chercher à vous en sortir, vous cherchez à vous y enfoncer, à nouveau : ça fait mal, mais ce remède qui est pire que le mal, c’est celui que vous voulez. « Qui va me toucher, me prendre dans ses bras, maintenant ? » et vous vous mutilez mentalement. Vous êtes seul à nouveau, moi je dirais ‘libre & célibataire’ et vous, vous pensez ‘laissé pour compte à nouveau’. Mais voyons donc ! Qu’est-ce que c’est que ce masochisme à deux sous ?! L’autre ne veut plus de vous ? Parfait, il en a le droit : ça ne signifie pas que vous êtes bon à jeter aux chiens ! Vous êtes quelqu’un de bien, secouez-vous ! Oui, ça fait mal, oui, le sevrage est douloureux, mais pour contrecarrer tout ça, il faut commencer à ouvrir les yeux, au lieu d’essayer de retomber dans la drogue, avec le même dealer ou un nouveau. Oui, vous êtes en dépendance, oui, vous êtes ‘accro’ et prêt à tout pour y goûter une fois de plus, prêt à vous rouler à ses pieds, à le/la supplier, à vous avilir : voulez-vous lui donner toutes les raisons de vous mépriser ? Que diriez-vous de retrouver votre dignité…
L’antidote à la dépendance : être dans le plaisir et non plus dans le besoin
Redressez-vous, battez-vous contre ce mal qui vous vrille les entrailles ! Il est temps de réaliser que cette relation, cette rupture et cette souffrance sont le résultat de votre manque de confiance. Vous avez choisi un partenaire « anesthésiant », pour endormir une sensation de vide qui vient de se réveiller avec la rupture : ça vous tente encore de souffrir à ce point, à chaque ‘licenciement’ ? Que cette dernière gifle vous oblige à régler ce qui vous laisse accroché à une personne dont vous dépendiez corps et âme. Vendre cette dernière au diable serait plus profitable que la vendre à un autre névrosé : votre enfer est sur Terre, gagnez donc votre ticket pour la liberté ! Pleurez un bon coup, disputez Dieu et ses saints (qui n’y sont d’ailleurs pour rien !), posez-vous en victime, touchez le fond, si vous voulez, puis… remontez ! J’écris assez de livres et de chroniques, il y a suffisamment de vidéos sur mon site (www.pascalepiquet.com) pour que vous sachiez ce qui vous arrive et comment lutter. Et quand vous vous tortillez dans votre lit, souffrant du manque de l’autre, de son corps et de sa chaleur (surtout si vous savez qu’il/elle en fait profiter quelqu’un d’autre), quand vous vous révoltez parce que vous qui êtes quelqu’un de bien, vous êtes dévasté seul dans vos draps, alors que l’autre « baise » peut-être comme un lapin, dites-vous ce que je me disais : « Jules et Jim* (les deux conjoints que j’ai eus) continuent leurs activités sexuelles, certes, mais avec qui ? Des névrosées ! Toi, veux-tu encore un névrosé dans ton lit ? NON ! Alors sois patiente, reconstruis-toi et tu rencontreras quelqu’un de bien que tu seras libre d’aimer et non plus dépendante ! ». Et je l’ai rencontré ! Croyez-moi, ça vaut le coup de travailler sur vous, développer confiance et estime ainsi que vos talents pour choisir la bonne personne : « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Béliveau éditeur) vous y aidera ! Car ainsi, un beau jour, vous serez avec la bonne personne et vous ferez enfin la différence entre aimer et être attaché. Et, surtout, vous aurez regagné votre dignité et conserverez votre fierté en toutes occasions : l’esclave se sera défait de ses chaînes !
L’autonomie affective, donc la confiance, c’est l’antidote à la dépendance : vous ne serez plus dans le besoin, qui conduit à la soumission, mais plutôt dans le plaisir, qui conduit à la liberté. Être libre d’aimer et plus jamais plus attaché !
* cf « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur)
La nouvelle version de « Gagnez au jeu des échecs amoureux » vendue en format papier depuis le 13 février 2017 en Europe et mars 2017 au Québec. Vendue également en numérique (e-book) uniquement sur le site www.pascalepiquet.com
« Séduire pour une nuit ou charmer pour la vie ? » vendu en numérique sur le site www.pascalepiquet.com
La nouvelle version du « Syndrome de Tarzan avec amour en supplément » est vendue en version numérique (e-book) uniquement sur le site www.pascalepiquet.com avec, en bonus, une conférence audio.
– Coaching individuel par skype. Tous les détails sur mon site : www.pascalepiquet.com
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