RUPTURE : QUEL EST LE BON MOMENT POUR L’ANNONCER ?

RUPTURE : QUEL EST LE BON MOMENT POUR L’ANNONCER ?

 

Vous souhaitez rompre, mais vous ne trouvez jamais le bon moment pour l’annoncer. Ce n’est jamais facile (contrairement à ce que croient ceux qui sont toujours quittés) de dire à l’autre que c’est terminé. Cela vous met dans l’anxiété, tant que vous ne l’aurez pas fait et vous répétez votre discours dans votre tête, sans arrêt, insomnie à la clef. Et plus vous y pensez, plus vous êtes terrifiés de le dire, à cause de la peine que vous allez faire subir : vous avez souvent l’impression que vous allez le/la tuer ! Alors, vous reculez cet instant  fatidique, cherchant le meilleur moment, qui ne vient jamais..

 

Certains de mes clients ont tenté plusieurs fois de passer à l’acte, mais ont reculé dès qu’ils étaient en face de leur partenaire. Vous êtes tétanisé par la peur de faire de la peine, peine que vous ressentiriez si vous étiez à la place de la personne que vous souhaitez quitter. Du coup, vous essayez de vous lancer et le projet avorte, car vous avez eu, une fois de plus pitié. Et, bien sûr, l’autre ne vous aidera pas, car consciemment ou inconsciemment il le sent (il/elle lit votre site Internet subliminal) et vous coupera l’herbe sous les pieds. Et si vous avez réussi à livrer votre tirade (la plus courte étant « je te quitte » ou « c’est terminé entre nous »), l’autre vous rattrape en vous tenant des discours prometteurs, vous assurant que tout va changer et argumente pour vous déstabiliser. Vous avez une fois de plus échoué, parce que celui ou celle que vous vouliez quitter s’est infiltré(e) dans vos doutes (même 0.01 % de doute !) et vous a retourné comme une crêpe, saupoudrée de culpabilité, vous stoppant dans votre élan. Vous retournez à la case départ, frustré, et… toujours en couple !

 

Quel est le bon moment pour annoncer que c’est terminé ? Pas à la veille de Noël, pensez-vous traumatisé par l’image de l’autre pleurant dans les branches du sapin décoré et qui passera le Nouvel An déprimé. Idée rejetée, il faudra attendre après les fêtes et vous serrez les dents. Puis arrive la St-Valentin : pas dans cette période, vous ne voulez pas traumatiser votre conjoint, qui détestera cette fête à cause de vous et passera cette soirée à pleurer dans son paquet de chips ou sa crème glacée devant la télévision. Mieux vaut faire semblant ce soir-là (vous êtes nombreux dans ce cas !) et attendre après. Mais après, c’est Pâques ! Pour ne pas que l’autre ait l’air d’une cloche que l’on a abandonnée, vous sacrifierez au repas de famille et vous serrerez les dents, quand un des parents vous lancera « alors, quand est-ce que vous nous faites un enfant ?! ». Après Pâques, si vous n’avez vraiment pas de chance, ce sera son anniversaire, donc pas question de lui faire ce cadeau empoisonné ! Quant aux vacances d’été, que pendant tout ce temps d’hésitation vous l’avez laissé préparer et dont vous avez payé votre part, pourquoi annuler et perdre de l’argent. On verra ça à la rentrée… Mais à ce moment-là, l’autre commence un nouveau job et vous n’avez pas le cœur de le/la déstabiliser dans sa nouvelle carrière, qui, croyez-vous, lui permettra de se raccrocher à la vie, quand vous serez parti. Et vient Halloween et ce serait monstrueux que de plaquer ce futur ex-partenaire avant la soirée déguisée… Le temps d’enlever le déguisement et c’est bientôt Noël… J’essaierai l’année prochaine, pensez-vous, déprimé, mais incapable d’annoncer que pour vous c’est fini depuis… plusieurs années !

 

Il n’y a pas de bon moment pour annoncer que c’est terminé et ce n’est pas vous qui devez décider, mais les circonstances : une fois que vous avez pris la décision, sûr au fond de vous, à 100 %, que la relation est terminée, il faut l’annoncer, peu importe la date, la fête qui arrive ou le moment de l’année. Le respect de l’autre et de vous-même, c’est de le dire dès que vous le savez, plutôt que faire de l’anxiété parce que vous n’êtes pas capable de l’annoncer et faire semblant que tout va bien, alors que la sentence est déjà prononcée, dans votre tête. Une rupture, ça fait mal aux deux, même si c’est celui qui est quitté qui se sent abandonné et rejeté : l’habitude et les souvenirs sont là des deux côtés et celui qui a pris la décision est souvent culpabilisé par celui qui subit la décision. Souvenez-vous qu’une rupture, c’est la remise en liberté de deux personnes qui n’ont plus rien à faire ensemble. En vous séparant, vous indiquez à l’autre personne que vous n’êtes pas le bon partenaire pour elle et lui laissez donc, comme à vous, l’opportunité de rencontrer celui ou celle qu’il lui faut. C’est terriblement souffrant sur le coup, mais c’est la bonne décision, quand ce que vous preniez pour de l’amour n’est plus au rendez-vous. Parce que si c’est vraiment un amour partagé, personne ne quitte personne : c’est une association de cœur et de corps pour la vie !

 

C’est parfois aussi une question de mauvaise stratégie, qui vous empêche de mettre un terme à une relation. Dans mon livre « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Michel Lafon), je vous explique que tout est question d’objectif et de stratégie. Votre objectif étant de signaler que vous « débarquez » de cette relation, votre stratégie sera de le lui faire savoir le plus rapidement possible, dès que vous le savez vous-même. Certains essaient de le dire en personne, mais ont échoué : soit parce qu’ils n’ont pas réussi à « cracher le morceau », terrifiés d’assister à « l’exécution » en direct, soit ils y sont arrivés, mais l’autre s’est débattu, a argumenté, promit monts et merveilles et vous êtes revenu sur votre décision. On s’entend que pour vous, ce n’est pas la bonne solution ? Faites-le par téléphone, par Internet (bonne solution pour fournir des explications sur les raisons de la rupture), par signaux de fumée ou par texto, peu importe, mais ne laissez plus l’autre mijoter dans ses espoirs de reconstruction et d’avenir. Plus vous l’entretiendrez là-dedans, plus dure sera la chute. Bien sûr, par ces moyens, on vous traitera de lâche et de toutes sortes d’autres noms, mais peu importe : seul l’objectif compte. Et si vous le faites en personne, l’autre va s’accrocher, pleurer, argumenter, tenter de vous séduire sexuellement (et parfois il/elle y arrive !) ou vous insulter et c’est à tout cela que vous échapperez en passant par les moyens de communication modernes. Regardez la réalité en face : il faut rompre et si vous ne le faites pas, vous allez rester là,  à souffrir encore longtemps !

Ce qu’il ne faut pas faire : disparaître dans la nature, sans rompre, ni fournir d’explications. Votre partenaire a besoin de savoir que c’est terminé, il faut que ce soit verbalisé ou écrit et aura également besoin de savoir pourquoi. Par écrit (les paroles s’envolent, les écrits restent), vous pourrez peser chaque mot et on en vous coupera pas la parole, en plus de ne pas être exposé à des arguments ou des insultes. Celui qui est quitté se sent jugé et condamné, sans pouvoir se défendre ni faire appel de la décision, donc voudra se défendre, vous attaquer, vous faire changer d’idée, en vain.

 En résumé, il n’y a pas de moments favorables ni de bonnes méthodes pour rompre : il faut le faire le plus vite possible, dès que votre décision est prise et avec le moyen le plus efficace à vos yeux, qui reste en accord avec vos valeurs. Quelles que soient les réactions de l’autre, il vous faudra être incorruptible et si vous vous sentez fragile et Desperado, trouvez la solution la plus efficace possible pour annoncer que vous partez définitivement. Et si c’est bien réfléchi et donc indiqué dans votre site Internet subliminal, l’autre n’aura plus rien pour se raccrocher et acceptera votre décision qu’il sentira sans appel. Allez, courage, il faut le dire, d’une façon ou d’une autre pour vous libérer !

 

 

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