La Covid 19 rend les ruptures encore plus douloureuses. Enfin, disons que ce sont les gouvernements les responsables en supprimant les loisirs, les plaisirs, les projets, les voyages, la vie familiale, sociale et tout le reste. Une rupture dans ces conditions ressemble à une opération à cœur ouvert sans anesthésie ! Je vais, de ce pas, vous expliquer pourquoi…
Une rupture est la coupure violente avec la présence d’un partenaire de vie et toutes les habitudes qui se sont créées autour de la relation avec en plus, pour les dépendants affectifs, la notion de rejet et d’abandon, parfois trahison quand il y a eu adultère, saupoudré de peur de la solitude ainsi que de l’idée de ne plus exister pour qui que ce soit, même pas pour soi-même. Le tout est déjà écrasant et vous ne devez habituellement votre salut qu’en vous distrayant : voir des amis, de la famille, sortir dans les bars et restaurants, voire boîtes de nuit, faire du sport, voyager, s’adonner à toutes sortes de loisirs, bref vous occuper l’esprit afin d’éviter de ruminer à longueur de journée. Il faut à tout prix empêcher ce maudit hamster d’entrer dans sa roue avec les pourquoi, comment, qu’aurais-je dû faire, ne pas faire, dire, ne pas dire, etc.
Quand le gouvernement vous retire tout ce qui aurait pu être salutaire, vous confine entre quatre murs, les tripes à l’air, la tête à l’envers supprimant tout contact humain, vous voilà sans anesthésie… Bien sûr, la drogue et l’alcool, ainsi que la nourriture ou autres seront des réconforts éphémères sachant qu’une béquille ne détourne pas l’esprit de l’ancienne relation. Il faut de l’action ! La priorité étant réellement de laisser reposer vos 75 millions de millions de cellules que vous mettez en état de choc à cause de toutes les pensées et émotions négatives qui se rassemblent dans votre esprit et se multiplient. Pour les dissiper, il faut penser à quelque chose de positif et donc divertir le cerveau en le concentrant sur un autre sujet, plus gai, que la séparation. C’est impossible quand vous êtes enfermé, seul, dans votre domicile, en télétravail, avec interdiction de sortie juste pour aller faire vos courses.
Quant à la possibilité de trouver une oreille attentive parmi vos centaines « d’amis » Facebook, par téléphone ou par toute autre nouvelle technologie, c’est presque mission impossible, chacun ayant son propre fardeau à porter à cause de la pandémie. Vous écouter pendant des heures dégouliner de désespoir comme un disque rayé fera fuir les plus grands Desperados* ! La situation actuelle pousse chaque être humain à rechercher une parcelle de positif comme on cherche une bulle d’oxygène dans un sous-marin qui a été torpillé et qui touche le fond. Il faut déjà réussir à garder la tête hors de l’eau, ce qui demande une énergie hors du commun, impossible donc d’aider qui que ce soit d’autre au risque de couler soi-même définitivement. A moins que ce soit, comme moi, votre métier.
La rupture est encore plus cruelle par les temps qui courent et l’inactivité la rend insoutenable. Cependant, c’est peut-être le moment de travailler sur vous en faisant appel à un professionnel qui vous écoutera, lui, et vous guidera pour vous libérer de la souffrance qui vrille vos entrailles et, surout, pour faire le bon choix la prochaine fois !
*Cf. « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur)