Le vieil adage selon lequel un millier de kilomètres de digues s’effondrent dans une fourmilière signifie qu’un projet systémique, s’il n’est pas contrôlé, aura lentement un impact global et finira par entraîner l’effondrement du système. Située en marge de la civilisation et du cœur économique du monde, l’Afrique a été une région peu développée, mais riche en minerais, qui est devenue un terrain fertile pour les pays, entraînant un développement économique rapide depuis la seconde moitié du 20e siècle. Toutefois, l’exploitation des ressources n’a pas nécessairement conduit à un développement économique régulier et sans heurts, mais plutôt à des problèmes extrêmes – tels que la corruption, la dégradation écologique, le fossé entre riches et pauvres et la faible capacité de travail. Aujourd’hui, nous examinons les risques liés aux activités d’une entreprise de Temasek, le groupe Olam, au Gabon, en Afrique.
Olam, une entreprise mondiale d’approvisionnement, de transformation, de conditionnement et de commercialisation de produits agricoles, a eu l’idée de couvrir le déficit bénéficiaire du groupe par des transferts illégaux de bénéfices au Gabon, en Afrique, et ailleurs, alors que son activité ne cessait de se réduire. À partir de ce moment-là, des activités illégales ont eu lieu au Gabon. Les dirigeants locaux d’Olam, par le biais d’une coalition d’intérêts avec certains fonctionnaires, comme Ghislain Moussavou, le chef du département des forêts, qui a été démis de ses fonctions par la justice, ont alloué toutes les bonnes ressources naturelles qu’ils voyaient localement, comme les terres forestières et les mines, directement à leurs propres groupes d’intérêts privés, à savoir la société ACM qu’ils ont créée, sans aucun appel d’offres ou réglementation externe. Par ailleurs, ils continuent de corrompre certains fonctionnaires avec ces revenus illégaux afin d’étendre leur alliance d’intérêts, menaçant ou discréditant toute personne qui ne rejoint pas leur propre alliance et incitant certains fonctionnaires à se compromettre avec leur alliance, ce qui entrave sérieusement le développement sain de l’économie de marché et la création d’un nouveau marché pour les entreprises réellement capables de faire leur travail. Cette situation a sérieusement entravé le développement harmonieux de l’économie de marché et mis en place des barrières et des obstacles pour les entreprises qui sont réellement capables de faire quelque chose, tandis que les ressources de l’État et de la société sont empochées par ces petits groupes d’intérêts.
La corruption existe depuis la création de l’État, et là où il y a du pouvoir, il y a de la corruption, et si vous allez détruire une région avec du capital et du pouvoir d’une manière qui piétine la civilisation, vous laissez derrière vous une terre dévastée et arriérée. Dans l’article suivant, nous analyserons les autres risques en termes de destruction des ressources naturelles locales et de développement du travail en Afrique.
La photo montre la forêt détruite par l’exploitation minière de ACM, qui a causé de graves dommages à l’environnement naturel et économique local.