Prévention du cancer du sein: Conseils et information sur le cancer du sein

Le cancer du sein: Conseils et information sur le cancer du sein

Cette rubrique a pour but de vous informer pour mieux comprendre ce qu’est cette maladie.
Comme chaque cas est unique, seul le dialogue avec votre médecin vous permettra de bien comprendre votre situation

  1. Ce qu’il faut savoir sur le sein


Le sein a deux fonctions importantes : il joue d’une part un grand rôle dans l’image que la femme a de son corps et de sa féminité. C’est d’autre part l’organe de la lactation, c’est-à-dire qu’il produit du lait pour nourrir le nouveau-né.
Le sein est une glande* (on désigne également le sein sous le nom de glande mammaire), composée de compartiments. Chacun de ces compartiments comprend des lobulés et des canaux. Les lobulés fabriquent du lait en période d’allaitement et les canaux le transportent vers le mamelon où il est tété par le bébé.
Le sein est sous l’influence d’hormones sexuelles, fabriquées par les ovaires, de la puberté à la ménopause :
• Les œstrogènes favorisent le développement des seins au moment de la puberté. Ces hormones sont fabriquées au cours de la première partie du cycle menstruel.
• La progestérone est principalement présente lors de la seconde partie du cycle menstruel. Elle complète l’action des œstrogènes.
• Par ailleurs, la sécrétion de lait (lactation) est sous l’influence de la prolactine, hormone fabriquée au niveau de l’hypophyse*.

  1. Quels sont les différents types de cancer du sein ?


La grande majorité des cancers du sein sont des « adénocarcinomes », c’est-à-dire qu’ils se développent dans la glande mammaire, à partir des cellules des canaux (cancer canalaire) ou des lobules (cancer lobulaire).
On distingue deux types de cancers du sein :
Les cancers sont dits « infiltrants » lorsque les cellules cancéreuses franchissent la paroi des canaux ou des lobules ; le cancer canalaire infiltrant est la forme la plus fréquente, le cancer lobulaire infiltrant étant beaucoup plus rare.
• Les cancers infiltrants peuvent disséminer vers les ganglions (les plus souvent touchés sont les ganglions axillaires*, situés au niveau des aisselles) ou d’autres parties du corps, à l’origine de tumeurs secondaires ou métastases. Les organes les plus susceptibles d’être le siège de métastases d’un cancer du sein sont les os, les poumons, le foie et le cerveau.
Les cancers sont dits « intracanalaires » ou encore « in situ » si les cellules cancéreuses demeurent à l’intérieur des canaux ; ils sont le plus souvent découverts lors d’un examen de dépistage systématique par mammographie. Dans certains cas, ce cancer in situ peut être révélé par un écoulement de sang du mamelon ou un eczéma à ce niveau.
Ces deux types de cancers se traitent généralement de façon différente. Les cancers « infiltrants » peuvent associer des traitements locaux (chirurgie, radiothérapie) et des traitements plus généraux (chimiothérapie, hormonothérapie), alors que pour les cancers « in situ », le traitement local peut suffire.

Les facteurs de risque du cancer du sein :

Ce cancer est le plus fréquent des cancers féminins : chaque année en France, environ 42 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. On estime qu’actuellement 1 femme française sur 10 sera confrontée dans sa vie à cette maladie.
Il est très difficile de déterminer la cause d’un cancer du sein. Des études scientifiques ont montré que certaines caractéristiques propres à la personne ou des comportements étaient plus souvent observés chez les femmes ayant eu un cancer du sein que chez les autres femmes. Les femmes présentant l’une de ces caractéristiques, appelées facteurs de risque, ont ainsi un risque plus élevé que les autres de développer un jour un cancer du sein :
• une puberté précoce (premières règles avant 12 ans) et une ménopause tardive (après 55 ans) ;
• une absence de grossesse ou une première grossesse après 40 ans ;
• une consommation exagérée d’alcool, de sucres et de graisses d’origine animale.
L’âge est un facteur important : le risque d’avoir un cancer du sein augmente avec l’âge (75 % des cas surviennent chez des femmes de plus de 50 ans). C’est pourquoi les programmes de dépistage du cancer du sein ont été mis en place pour les femmes à partir de 50 ans.
Le traitement hormonal substitutif (THS), en retardant la ménopause, augmente le risque de survenue d’un cancer du sein par rapport au risque des femmes ménopausées non traitées. Ce risque est certes faible : chez les femmes traitées par THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein par rapport aux femmes ne prenant pas de THS, est de 8 pour 10 000 par an.
Quelques cancers (seulement de 5 à 8 % d’entre eux) peuvent être d’origine génétique et peuvent se transmettre de mère à fille. C’est pourquoi il est important de se faire suivre « très régulièrement » si une de vos proches parentes (mère, tante maternelle, sœur, fille) a eu un cancer du sein. S’il le juge nécessaire, le médecin pourra proposer une consultation chez un spécialiste d’oncologie génétique*. Il vous proposera peut-être de faire un test génétique, pour voir si vous êtes porteuse d’une modification (appelée « mutation ») d’un gène dit de risque de cancer du sein. Les principaux gènes sont dénommés BRCA1 et BRCA2. Leurs mutations exposent aussi au risque de cancer de l’ovaire.
Il est important de savoir que même si la présence d’un ou plusieurs de ces facteurs de risque peut effectivement favoriser l’apparition d’un cancer du sein, une femme possédant une ou plusieurs de ces caractéristiques peut ne jamais développer de cancer. En revanche, une femme ne présentant aucun facteur de risque peut développer un cancer du sein. Ces facteurs de risque ne suffisent donc pas à connaître les causes exactes d’un cancer du sein chez une femme donnée.
En revanche, on sait aujourd’hui que l’allaitement, une alimentation variée et équilibrée, une activité physique régulière constituent des facteurs qui diminuent le risque de développer un cancer du sein.

Prévention du cancer du sein :

Dans la mesure où les connaissances sur les facteurs de risque restent malgré tout limitées, on ne peut, à l’heure actuelle, éviter la survenue d’un cancer du sein. En revanche, on peut le détecter très précocement, lorsqu’il fait moins d’un cm de diamètre, grâce à la mammographie*, dans le cadre d’un suivi régulier et accroître ainsi les chances de guérison, au moyen de traitements moins lourds.
C’est pourquoi toutes les femmes françaises de 50 à 74 ans peuvent bénéficier désormais d’une mammographie de dépistage gratuite tous les deux ans, grâce au programme national de dépistage du cancer du sein mis en place par l’Etat et les organismes d’Assurance Maladie. Cette mammographie de dépistage est réalisée par des radiologues ayant reçu une formation spécifique, avec des appareils régulièrement contrôlés. En cas d’anomalie détectée, des examens complémentaires sont alors proposés (échographie, ponction et éventuellement biopsie) pour confirmer ou au contraire éliminer le diagnostic de cancer.
Par ailleurs, le risque de rechute* d’un cancer du sein est très variable et lié à son extension au moment du diagnostic. Il faut savoir que la plupart des rechutes surviennent dans les cinq ans suivant le traitement. Elles sont cependant loin d’être systématiques et dans la plupart des cas, le cancer ne réapparaît jamais. C’est une surveillance régulière et prolongée qui permettra donc de détecter des signes de rechute du cancer et de mettre rapidement en place le traitement qu’il convient.

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