Peut-être avez-vous remarqué que les super héros sont souvent seuls face à un méchant entouré d’une horde de sbires et qu’il ne se salit jamais ou rarement les mains ? Il envoie les autres faire le sale travail à sa place. La question que je pose aujourd’hui est la suivante : pourquoi le Bien n’est-il représenté que par une seule personne (le héros) et le mal est toujours symbolisé par une bande de vauriens avec un chef psychopathe à leur tête ?
La réponse repose sur les programmations que sont les valeurs inculquées dans l’enfance ou non. Le héros est un leader qui n’a pas besoin d’une armée, il est charismatique et défend systématiquement le Bien. Imprégné de tout son côté humain, il protège et défend ses congénères contre le mal. Souvenez-vous que la différence entre un leader et un dictateur, c’est que le premier a confiance en lui et préserve les principes de respect de soi et des autres, en plus d’être très humain. Alors que le second est un lâche mort de trouille ayant les traits d’un psychopathe, donc, dénué de quotient émotionnel et qui n’a aucun respect pour l’humain. En plus, il sait très bien que tout seul, il n’est rien. D’ailleurs, ceux qui forment sa bande sont comme lui : ils se sentent forts en meute, mais, isolés, ça peut tomber à genoux en suppliant d’être épargné.
Le psychopathe ne va pas sur le terrain : il dirige des êtres stupides qui lui obéissent aveuglément et dont il n’a que faire. Ce beau ramassis de faibles d’esprit auquel il fait croire qu’il est puissant, alors qu’il est lâche, le protège : il se sent donc puissant. Sauf quand le héros élimine ses acolytes un par un pour en arriver à un « mano a mano » final : le bon contre le chef des méchants. Et, vous l’aurez tout de même remarqué, c’est toujours le défenseur de la veuve et de l’orphelin qui gagne. Nous savons, au fond de nous, que le Bien triomphe toujours et nous sommes tous derrière le héros, car, l’injustice nous fédère. L’effet de meute se produit des deux côtés : les méchants, cautionnés par leur chef, se permettent les pires horreurs, s’entraînant les uns, les autres dans toutes les barbaries. Ce même effet de meute se remarque aussi avec le gentil, cependant, même si nous le soutenons moralement, nous n’irions pas nous battre à ses côtés : nous sommes ravis, c’est jouissif, de le voir donner une correction au personnage symbolisant le mal et l’injustice, mais depuis notre fauteuil… Nous nous contentons de le soutenir moralement, probablement parce que nous fonctionnons sur la croyance qu’il n’a pas besoin de qui que ce soit. Bien sûr, me direz-vous, nous n’allons pas entrer dans le film. Mais tout n’est pas fiction : l’actualité que nous vivons en ce moment est remplie de Bons qui luttent pour la liberté, votre liberté, notre liberté. Que faisons-nous pour les aider ?
Le leader est donc un Dominant charismatique ayant confiance en lui et prônant de belles valeurs : vous avez envie de le suivre. Le dictateur est un dominateur, mort de peur, lâche, terrifié par l’idée de perdre son pouvoir. Et il sait que sa bande peut le trahir n’importe quand et que l’un d’eux peut aussi prendre sa place : lui tient sa bande par la terreur et il l’oblige à le suivre. Si nous ramenons le combat entre le Bien et le mal, en symbolisant le premier par Dieu et le deuxième par le diable, voici ce que j’ai constaté : auriez-vous envie de vous battre sous la bannière d’un personnage que le vocabulaire traîne dans la boue ? Je m’explique. Voici les expressions que je me suis amusée à répertorier dans la langue française :
- « Un pauvre diable » : homme dans la misère, homme de médiocre valeur.
- « Ça ne vaut pas le diable » : se dit d’une chose qui ne vaut rien. Très utilisé au Québec : «Ça ne vaut pas le ‘iable’ »
- « Aller au diable » : aller très loin, disparaître à tout jamais.
Et celle que je trouve la plus insultante :
- « La beauté du diable » : avez-vous remarqué comme toutes ses représentations sont extrêmement moches et laides ?! C’est presque humiliant pour lui de l’associer à la beauté, lui qui représente la noirceur. C’est aussi antinomique que désigner un homme comme reine de beauté 2023, aux Pays-Bas.
Alors, pour déterminer dans quel côté vous souhaitez vous ranger (le Bien ou le mal), choisiriez-vous pour chef un pauvre diable qui ne vaut pas le diable et qui peut aller au diable en essayant de faire croire qu’il y a une quelconque beauté dans ce qu’il est ? Personnellement, j’ai choisi mon camp : le BIEN ! Et je terminerai avec l’une de mes phrases du jour « Ceux qui marchent vers la Lumière sont sûrs d’être éclairés ». Et ceux qui marchent vers les ténèbres, alors ?
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