Faire une faillite personnelle est une expression extrêmement répandue surtout dans le domaine de l’économie. Elle concerne alors les sociétés de manufacture, les entreprises de service, les industries de gros et de petits calibres. Mais elle concerne aussi et déjà les individus et des structures plus grosses comme les États. On peut dire de cette notion qu’elle est « transcatégorielle », c’est-à-dire qu’elle va au-delà des diverses classes constitutives du social. Réservée d’abord à la structure économique, elle est actuellement applicable aux individus, aux gouvernements, aux États. Mais que couve ce concept et peut-on l’appliquer de façon symétrique aussi bien à l’individu, à une entreprise économique et à un État ? En outre, peut-il y avoir une raison qui justifie ou qui motive la chute ou l’échec ? On ne peut parler de faillite personnelle que parce que le développement a été rendu possible. En d’autres termes, la chute ne peut survenir que parce qu’il y a eu changement d’état à un moment donné du cours de l’histoire. C’est dire qu’avant quelques échecs il y a d’abord une réussite, un moment ou une période de croissance qui permit de passer d’une étape à l’autre.
La superposition n’étant pas possible pour ce qui relève du temps en premier et de l’espace en second, il ne peut y avoir que continuité ou discontinuité. Cette commune mesure entre les différentes catégories sociales ne peut conduire à parler de ce concept dans le même sens. En effet, même s’il s’agit toujours d’échec par rapport à la réussite, il demeure que la nature des catégories est différente. De l’individuel au collectif que peut être un État, il y a une différence de quantité. En outre, de ces catégories à la structure économique, il y a une divergence de qualité. Comment comprendre cela? Il y a entre l’individu, l’État et l’entreprise une constitution différente, des objectifs dissemblables, des méthodes divergentes pour l’atteinte des buts ou finalités. Cet état de choses constitue toute la différence qui existe et qui doit subsister entre ces catégories sociales. Cependant, au-delà de cette diversité catégorielle, peut-on rendre compte de la faillite personnelle? Quelle que soit la catégorie à laquelle elle s’applique, l’échec est rencontré, mais pas pour les mêmes raisons. Sur le plan économique, la chute ou encore le dépôt de bilan comme cela est qualifié en langage technique s’explique de plusieurs manières. La première qui peut rendre compte d’une fermeture d’entreprise, sans être la plus fondamentale, est le surendettement. En quoi cela consiste-t-il? Il s’agit d’une situation dans laquelle la sollicitation des créanciers ou des bailleurs de fonds quand c’est un État qui est concerné, où la rentabilité ne suit pas l’investissement. Les placements sont qualifiés de mauvais, et avoir un effet directement sur la viabilité de ladite structure. À ce stade, le dépôt de bilan est l’issue la plus probable notamment quand plusieurs tentatives de sauvetage ont été faites sans succès. Ce sont des conditions ou des motivations extérieures. Toutefois, les raisons peuvent être plus personnelles. En ce sens, ce sera une manière de trouver un soulagement en se débarrassant de son entreprise. Les motivations sont, dans cette perspective, plus profondes et liées au psychique ou au somatique de la personne. Les cas de maladies, de découragement ou de souci affectif peuvent conduire à la chute et de façon irréversible et immédiate.
En bref, la faillite personnelle peut être due à des raisons si profondes que la comprendre superficiellement engendre très souvent mécompréhension. Variant d’une catégorie à une autre, elle s’explique par plusieurs motivations relatives à la constitution de la catégorie, aux finalités poursuivies et aux méthodes employées. Ces particularisations sont déterminées par ces paramètres, lesquels induisent et influencent les échecs. Dans le cadre d’une entreprise, le dépôt de bilan intègre souvent un nombre variable d’éléments qui sont importants dans la compréhension de la fermeture d’entreprise.