Patrick Legembre, engagé contre le cancer du sein

Directeur de recherche à l’INSERM Limoges depuis février 2020, il est un scientifique reconnu dans le domaine de la recherche contre le cancer du sein et du lupus.

Biographie

Patrick Legembre est né près de Paris le 1er octobre 1974. Élève brillant, il obtient un baccalauréat C puis se dirige vers des études de biologie à l’université d’Aquitaine, où il débute un Master qu’il décroche en 1998.

Il poursuit par un doctorat, qu’il obtient en 2002. Dans la foulée, il s’envole pour les Etats-Unis où il termine son parcours par un post-doctorat à la prestigieuse université de Chicago avec l’aide du Dr Marcus Peter, qui l’encadre pendant deux ans. Il y étudie le processus métastatique induit par le récepteur de mort CD95, qui entraîne la progression du lupus.

De retour en France dans les années 2000, il crée au niveau national des groupes de recherches médicaux et réussit le concours exigeant de l’INSERM où il dirige aujourd’hui le pôle scientifique.

Engagé contre le cancer du sein

Depuis plus de quinze ans, le scientifique axe ses recherches sur le récepteur de mort CD95 (Fas) et son ligand CD95L (FasL) qui, entre autres, favorisent la progression du lupus et du cancer du sein.

Le lupus est une maladie inflammatoire auto-immune qui survient lorsque le système immunitaire s’attaque aux cellules de l’organisme et les détruit. Il peut toucher toutes les parties du corps et cause douleurs articulaires, troubles de la vision ou poussées de fièvre inexpliquées.

Patrick Legembre travaille depuis plusieurs années sur des molécules visant à traiter le risque métastatique du cancer du sein. Il étudie notamment le DB550, un médicament qui à donné des résultats très encourageants sur un panel de souris, car elles se sont toutes rétablies après ingestion de la molécule. Cette découverte aura d’ailleurs valu au chercheur une publication dans le très renommé ‘ Nature Chemical Biology ‘.

On compte 10 à 20% des cancers du sein ‘ triple négatifs ‘, autrement dit, particulièrement agressifs. Ils sont liés à un taux de rechute important, une augmentation du risque de métastases ou à un mauvais pronostic de la maladie.

Le CD95L, retrouvé dans les analyses des patientes touchées par le cancer du sein permet, en fonction du dosage présent, de déceler les probabilités de développer des métastases dans le cas d’un cancer triple négatif. Aujourd’hui, le scientifique et son équipe souhaitent s’orienter vers le développement d’une molécule destinée aux êtres humains, et les travaux en cours sur le CD95L lèvent d’ores et déjà des barrières pour le traitement du couple lupus-cancer du sein.

Distinctions

Membre de nombreuses académies scientifiques, Patrick Legembre s’apprête d’ici peu à publier de nouveaux écrits dans la revue Frontiers in Cell and Developmental Biology Signaling, ainsi qu’une nouvelle série de publications visant à décrire l’action du DB550 sur la voie de signalisation CD95. Titulaire de plusieurs brevets, le chercheur à obtenu bon nombre de distinctions :

  • 2010 : Compositions for potentiating apoptosis signals in tumour cells.
  • 2014 : Methods for predicting and preventing metastasis in triple negative breast cancers.
  • 2015 : Methods and pharmaceutical compositions for reducing cd95-mediated cell motility.
  • 2017 : Peptides and uses thereof for reducing cd95-mediated cell motility.
  • 2018 : Procédés et compositions pharmaceutiques pour réduire la motilité cellulaire médiée par CD95.  

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