Le développement de l’enfant aux besoins particuliers:
Les difficultés perçues chez les enfants aux besoins particuliers sont souvent d’origine biologique ou génétique et se répercutent dans les domaines social, cognitif et moteur. Pour certains enfants, l’acquisition d’habileté, l’association avec leurs pairs ainsi que le développement de la pensée et de la motricité peuvent devenir problématiques. Il est important de leur reconnaître les mêmes besoins que tout autre enfant et de considérer ensuite leurs difficultés d’apprentissage et de développement. Ces enfants ont besoin de personnes encadrantes, encourageantes et patientes.
Le trouble déficitaire de l’attention et l’hyperactivité:
L’enfant qui présente des signes d’un trouble déficitaire de l’attention (TDA) est souvent caractérisé par une inattention flagrante et une désorganisation tandis qu’un enfant qui développe un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactif (TDAH) montre des désordres au niveau de la perception, du langage, de la mémoire, de la coordination et des dyspraxies. Les dyspraxies sont troubles du développement de plusieurs fonctions intégrées du cerveau comme la perception visuelle, l’intégration des informations sensorielles, la conceptualisation, l’anticipation, la programmation et l’exécution motrice qui entraînent une incapacité ou un retard d’apprentissage.
L’hyperactivité constitutionnelle ou neurologique :
L’hyperactivité constitutionnelle est caractérisée par l’hyperkinestisme (l’incapacité d’empêcher le mouvement) et est souvent accompagnée par un déficit moteur. Ces enfants ont beaucoup de difficulté à se concentrer car l’encéphale fonctionne à pleine capacité autant durant la journée que pendant la nuit. Ils sont donc désordonnés, distraits, ont des pertes de mémoire et bougent lors du sommeil. Ces dysfonctions cérébrales apparaissent dès leur jeune âge, il est essentiel que l’enfant ait recours à un suivi médical et psychologique.
L’hyperactivité socio-affective, relationnelle ou réactionnelle :
Les enfants atteints de cette forme d’hyperactivité semblent, de prime abord, avoir toujours eu un comportement dit normal. Du jour au lendemain, ils deviennent impulsifs, quelquefois agressifs et ont de la difficulté à maîtriser leurs émotions. Ces enfants manquent souvent de précision ou font preuve de négligence face à leurs travaux scolaires ou face à toutes autres activités. Ils ont souvent du mal à soutenir leur attention tant dans leurs travaux que dans leurs jeux. Ils semblent souvent distraits lorsqu’on les interpelle et ils ont du mal à se conformer aux directives (non pas du fait d’un comportement d’opposition ou d’un manque de compréhension, par exemple : finir un devoir, une corvée ou une tâche de routine). Certains d’entre eux ont de la difficulté à organiser leurs devoirs et leurs activités, n’aiment pas s’engager dans des activités demandant un effort soutenu (travail scolaire ou domestique) et en viennent à oublier les activités routinières. Ils perdent souvent les objets nécessaires pour leurs travaux ou pour leurs activités (jouets, fournitures scolaires, crayons, livres) et ils sont facilement distraits par des stimuli externes. Cette forme d’hyperactivité est conditionnée par des facteurs psychosociaux tels que des situations familiales ou psychologiques incommodantes voire stressantes. L’état d’hyperactivité deviendrait alors un mécanisme d’évasion profondément ancré.
Le massage et l’enfant hyperactif :
Le massage aide à approfondir les liens affectifs entre l’adulte et l’enfant grâce au toucher sain. Selon des études approfondies par le Touch Thérapie Institute en Floride, tout enfant a besoin d’être un toucher afin de s’épanouir et d’avoir un bon développement cognitif. L’enfant en manque d’un toucher nourrissant se laisse dépérir en peu de temps.
Avant de commencer à masser votre enfant, déterminez un rythme que vous transformerez peu à peu en routine quotidienne. Le massage peut se faire au lever ou à tout autre moment de la journée. Je suggère une séance après le bain qui s’opère souvent avant le coucher. Il est important de lui demander la permission de le masser. Si votre enfant vous répond toujours non, déjouez-le en lui offrant deux choix : puis-je masser ta main ou ton bras? Il choisira lui-même l’endroit sur son corps où il sera confortable de recevoir son massage. S’il est résistant, demandez-lui de vous masser les épaules ou la tête. Prenez le temps d’établir un lien de confiance, il vous sentira détendu et il se laissera plus aller. Acceptez que votre enfant puisse parfois vous dire non face au massage. Nous avons tous nos bonnes et nos mauvaises journées. Il est important d’écouter ses réactions corporelles et verbales et, surtout, respectez-les. Je conseille un massage de trente minutes pour les enfants, après ils deviennent agités et s’en lassent.
Pour toutes informations supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter. De plus, je vous suggère les lectures suivantes :
« La Peau et le toucher », Ashley Montague, Éditions du Seuil
« Les Bienfaits du massage », Tiffany Field, Éditions Petite Bibliothèque Payot
« Touch Therapy », Tiffany Field, Churchill Livingstone