La Françafrique est le scandale le plus révoltant des cinquante dernières années, mais que faire ? L’Afrique c’est si loin vous dirons certains…
Pas si loin que ça en réalité, l’exploitation du continent noir se déroule pourtant sous nos yeux. Il suffit de croiser une station-service, pour penser au scandale de l’affaire ELF.
Loïk Le Floch-Prigent, ancien patron d’Elf Aquitaine, est le symbole même de cette Françafrique à la dérive et fait même figure de cas d’école, tant celui-ci est un bandit incurable, pourri jusqu’à la moelle.
En 1996, Elf, entreprise pétrolière française publique est la première entreprise de France avec un chiffre d’affaire de 232,6 milliards de francs. Elle fut littéralement dévalisée de plus de 2 milliards de francs – soit 305 millions d’euros – par ses cadres dirigeants, sous la houlette du grand manitou, Loïk Le Floch-Prigent, PDG d’Elf de 1989 à 1993. Le tout dans un effarant sentiment d’impunité.
Loïk Le Floch-Prigent aurait ainsi détourné plusieurs dizaines de millions d’euros dont 16,2 millions d’euros pour son profit personnel, ce pour quoi il se vit infliger une peine de cinq ans de prison et une amende de 375 000 euros. Adieu hôtels particuliers, villas en marbre rose, pierres précieuses et tapis persans qu’il avait accumulé en toute discrétion.
C’est à croire que certains n’apprennent jamais de leurs erreurs et ne retiennent jamais une leçon, quand bien même celle-ci est accompagnée de plusieurs longs mois de prison ferme.
Ainsi, c’est pourtant le même Le Floch-Prigent habité du même sentiment d’impunité que l’on retrouve 10 ans après au cœur d’une affaire d’escroquerie africaine, se faisant payer des allers-retours en jet privé à 200 000 dollars la journée. Le but était-il de reconstruire sa fortune passée en soutirant à un riche Emirati près de 50 millions d’euros ? Ou de retrouver sa superbe sur le continent africain où plus personne ne voulait de lui ? Nul ne le sait.
Ce qui semble certain, c’est que cette escroquerie aura sans doute permis à Loïk Le Floch-Prigent d’alimenter ses nombreux comptes bancaires en Suisse, à Dubaï, et dans d’autre hauts-lieux de l’évasion fiscale, gérés en toute discrétion ses conseillers de l’ombre et autres prête-noms de l’escroc le plus célèbre de France.
Pourtant, c’est avec un détachement inquiétant que Loïk Le Floch-Prigent déclare : « Je ne me demande pas si j’aurais pu agir différemment au cours de ma vie. Est-ce vraiment nécessaire ? Je n’ai pas une grande aptitude à regarder le passé ».
Avec un mandat d’arrêt international contre vous, Monsieur Le Floch, votre avenir ressemble à une partie de Monopoly perdue d’avance : rendez-vous directement en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000 francs.