Pour démarrer cette chronique, définissons ce qu’est le « subconscient ». Permettez-moi de vous en livrer ma vision : « C’est une partie autonome et distincte du conscient. Elle influence les comportements de chaque être humain sans que celui-ci n’en ait conscience ». Il veille sur nous et, en règle générale, il contribue à nous protéger et à acquérir une certaine sérénité. Sauf quand il décide de nous mettre des bâtons dans les roues afin que nous changions de direction, quand nous nous trouvons dans une situation souffrante ou qui risque de le devenir. À mon sens, il est à l’origine de l’anxiété que j’appelle « le détecteur de fumée » puisqu’elle vous indique que quelque chose ne va pas dans votre vie. Et moins nous écoutons cet inconfort que le subconscient nous envoie pour nous alerter, plus l’anxiété monte en puissance jusqu’à ce que nous comprenions. Pour avoir accès à cette partie de nous qui finalement nous gouverne, l’hypnose est le moyen d’établir le contact.
Le mot « hypnose » vous ramène peut-être à des images vues dans les films où quelqu’un utilise un pendule ou un cercle qui tourne pour mettre une personne en transe et la plier à sa volonté. Ou encore une connotation de spectacle s’impose à vous où des gens du public montent sur scène et obtempèrent aux ordres de celui ou celle qui fait le show. La crainte étant souvent de vous ridiculiser en public sans en avoir conscience. C’est arrivé : certains hypnotiseurs de spectacle n’ont eu aucun égard pour les volontaires, favorisant le ridicule pour faire rire les autres à leurs dépens. Lors de mon séjour à Paris, en avril 2025, à l’occasion du salon du livre, j’ai eu le plaisir de rencontrer Giorda : première femme hypnotiseuse en spectacle, en France. J’avais fait des recherches pour savoir qui elle est et, surtout, pour comprendre sa vision de l’hypnose : mon intuition lui était favorable et discuter avec elle a confirmé qu’elle est pétrie de bonnes intentions, préservant l’estime des volontaires. Elle infuse même des phrases très positives pendant la transe, afin d’augmenter leur confiance. Le tout étant ficelé avec bienveillance. Cependant, voir des êtres humains réagirent aux demandes de l’hypnotiseuse, sans en avoir conscience, peut effectivement effrayer. Une grande majorité de la population a peur de perdre le contrôle, quelle que soit la situation, et le perdre sur une scène est encore plus terrifiant. Il est donc important de distinguer l’hypnose de spectacle de l’hypnose thérapeutique.
Pendant mes études en PNL (programmation neuro linguistique), j’ai étudié l’hypnose Ericksonienne, mise au point par Milton Erickson. Ce psychiatre de renom a été modélisé pour élaborer les techniques de PNL et pratiquait l’hypnose avec ses patients. L’hypnose thérapeutique utilisée par une personne formée et bienveillante ou encore l’autohypnose sont de merveilleux moyens de communiquer avec votre subconscient. Surtout quand vous ne comprenez pas certains de vos comportements : il a toutes les réponses ! Encore faut-il être capable d’aller les chercher. Il est également possible de l’investir d’une mission : il a la possibilité incroyable de se connecter à bien des éléments favorisant votre réussite et votre épanouissement. Souvent, mes futurs clients me demandent si je pratique l’hypnose : absolument ! Mais sans induction notable. L’induction étant le moyen de mettre la personne en transe. Je pratique ce que l’on nomme « l’hypnose sans hypnose » et ça commence avec mes livres et, surtout, dans « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur). J’ai toute une panoplie d’outils pour parler au subconscient de mes clients en coaching. Les métaphores que j’utilise en font partie. Et je fais la même chose pendant les émissions de radio, de télévision et dans mes chroniques. Eh oui !
Si vous avez l’habitude de me lire, vous avez donc déjà entendu parler de ce que je nomme « le site Internet subliminal » (c’est une métaphore !) : toute votre histoire est inscrite dans vos auras et le subconscient des autres y a accès, de même que vous avez accès à celui des autres. Il scanne toutes les personnes que vous voyez ou que vous entendez et s’adresse à vous d’une façon binaire : « confort ou inconfort ». Il est impossible de tromper un subconscient, il donne l’heure juste. Cependant, vos peurs le parasitent et même s’il vous met dans l’inconfort, vous vous obstiner à aller dans la mauvaise direction. Raison pour laquelle je m’assure d’avoir la confiance pleine et entière ainsi que le respect de mes clients et réciproquement pour travailler avec eux : c’est primordial ! Voilà comment ils m’ouvrent la possibilité de dialoguer avec leur subconscient à travers l’hypnose sans hypnose ou à travers des séances dédiées à l’hypnose suivant ce qu’ils veulent régler.
Généralement, quand un hypnothérapeute emmène une personne, pendant une séance, sur un chemin qui confronte ses valeurs, elle sort de transe immédiatement parce que le subconscient veille. Cependant, quand quelqu’un est vulnérable et tombe entre les griffes d’un praticien malveillant, ce dernier jouant de sa position de supériorité face au patient qui s’en remet à lui sans réserve, il peut devenir un abuseur. Si vous envoyez dans votre site Internet subliminal un message de proie, vous attirez des prédateurs dans toutes les sphères de votre vie. Alors que si vous êtes bien dans votre peau et surtout confiant, une séance d’hypnose sera très bénéfique et ne présentera aucun danger, d’autant que vous aurez validé quand vous vous sentez bien avec la personne et senti qu’elle est bienveillante. Aucune peur ne viendra interférer dans votre jugement.
L’hypnose thérapeutique est puissante et c’est un moyen d’accéder à votre subconscient pour avoir des explications à propos de certains comportements qui vous nuisent et lui proposer des solutions de remplacement positives. Vous pouvez également lui confier une mission en faveur de votre épanouissement. Et pour terminer, comprenez que la façon la plus efficace de vous manipuler, c’est en activant vos peurs. C’est aussi une technique hypnotique efficace pour vous contrôler…