Les Etats-Unis tentent, depuis quelques mois déjà, de convaincre leurs alliés en Europe de bannir la marque Huawei des futurs réseaux 5G. La raison étant que l’utilisation de la technologie de cinquième génération sur les équipements du constructeur chinois engendre des risques accrus de sécurité.
La bonne nouvelle est que Nokia, Ericsson et Samsung proposent désormais une technologie 5G qui est quasiment semblable à celle que Huawei propose. Par la même occasion, l’opérateur mobile historique en France a confirmé, fin janvier dernier, que Nokia et Ericsson sont les deux équipements qui seront adoptés pour son prochain réseau 5G.
Selon les États-Unis, Huawei est le cheval de Troie qui fait peur
L’avance colossale de la Chine dans le cadre de la « high-tech » soulève maintes interrogations et engendre des craintes à ce que les équipements chinois dominent l’infrastructure mondiale. De même pour Huawei, qui était non seulement l’équipementier le plus avancé dans la 5G mais aussi le premier face à tous ses concurrents actuels.
Des failles logicielles ont effectivement été détectées et Huawei compte les corriger avec un investissement de 2 milliards de dollars. Et pour que les doutes soient clairement levés, le géant chinois se défend et continue de prouver que ses équipements sont construits selon les normes mondiales de sécurité, tout comme les autres grands fournisseurs d’appareils électroniques.
Huawei a déclaré avoir investi 15 milliards de dollars l’année dernière en recherche, afin de développer sa technologie et atteindre le leadership sur le marché. La marque chinoise a également annoncé que les États-Unis voulaient freiner sa croissance car aucune entreprise américaine ne pouvait proposer la même gamme d’équipements à de tels prix.
Par ailleurs, Washington affirme avoir des preuves que Huawei peut accéder à tout moment aux équipements construits par ses soins à des fins d’espionnage ou de sabotage, en installant des « portes dérobées ».
Ce n’est donc plus un secret que les États-Unis ne font pas confiance à Huawei, dans la mesure où ils ne permettent pas aux opérateurs américains d’utiliser des infrastructures de télécommunications chinoises.
La 5G devrait plutôt être « entre de bonnes mains »
Selon un haut responsable américain, les pays de l’union européenne n’ont aucune raison d’utiliser la technologie mobile de Huawei puisque des fournisseurs de confiance issus de pays démocratiques assurent la même architecture. En effet, le suédois Ericsson, le finlandais Nokia et le sud-coréen Samsung sont aujourd’hui à égalité avec le géant chinois sur le terrain, rajouta-t-il.
Lors d’une visite à Lisbonne, le secrétaire adjoint à la politique de la cybersécurité et de télécommunications des Etats-Unis, Robert Strayer, a aussi déclaré qu’il était nécessaire de renoncer à l’idée fausse que la technologie 5G de Huawei est plus avancée que celle de ses concurrents. M. Strayer confirme que les fournisseurs occidentaux tels qu’Ericsson et Nokia offrent une technologie ouverte avec des fonctionnalités supplémentaires.
De ce fait, les États-Unis continuent d’inciter les pays européens à envisager des sociétés plus sûres comme Nokia, Ericsson et Samsung pour couvrir leurs différents besoins en 5G.
Cependant, l’Union européenne a laissé la liberté totale à ses membres pour décider s’ils veulent (ou non) recourir aux services du constructeur chinois.
L’Allemagne a dernièrement déclaré qu’elle ne s’inquiétait pas pour Huawei pour le déploiement de ses infrastructures 5G. Le Royaume-Uni, quant à lui, malgré qu’il ne soit plus membre de l’UE, a également décidé d’offrir à Huawei un rôle assez limité pour son réseau 5G.