Petit rappel:
D’après la Bible, ainsi que dans les récits coraniques sous une légère variante de finalité, on trouve dans l’Exode du peuple hébreu de l’Egypte vers la « terre promise », un épisode parlant de « L’adoration du veau d’or ».
Lorsque Moïse part sur le mont Sinaï recevoir les Tables de la Loi, il laisse le peuple livré à lui-même. Pendant son absence, ils pressent Aaron de leur construire une idole d’or, en fondant les bijoux pris à l’Egypte. Lorsque Moïse redescend et les trouve adorant une idole, sa colère est si grande qu’il en fracasse les Tables de pierre. Dieu lui ordonna alors de faire tuer tous les hérétiques par ceux qui lui étaient encore restés fidèles.
On utilise d’ailleurs encore cette anecdote pour justifier l’intolérance religieuse…
Pour autant, ce jour, ce serait plutôt du veau d’or en tant que symbole de l’idolâtrie, dont je souhaiterais me servir pour vous exprimer ma pensée envers un phénomène dont le réseau social Facebook est à l’origine.
Je m’interroge et m’étonne encore au quotidien sur les diverses formes de dévotion exprimées envers les parutions de certaines personnes.
Je parle bien de dévotion béate, d’une forme d’idolâtrie donc pas si éloignée de notre religieux exemple bovin.
Je m’explique: malgré un nivellement toujours plus bas de ma liste de contacts et un tri de plus en plus sélectif « à l’entrée », je ne peux éviter de subir un fil d’actualité à l’affligeante dominante d’inintérêt.
Paradoxalement, un nombre si ce n’est croissant mais toujours régulier de « suiveurs » engraissent ces plates parutions de leurs innombrables commentaires aussi futiles que mortellement ennuyeux.
Les « suiveurs » en question sont, selon moi, les nouveaux adorateurs de veaux d’or.
Mais qu’est ce qui peut bien pousser ces gens à être à l’affût de la moindre banalité de celle ou celui (plus rarement celui d’ailleurs) pour pouvoir lui témoigner à genoux, voire littéralement prosterné, de leur adoration aveugle?
Petite analyse de forme:
– Les veaux d’or dont je parle sont des femmes, des transsexuelles ou des travestis affirmés et omniprésents, mettant en avant leur esthétique, leur forte personnalité (souvent un peu mégalo), leur « branchitude »…
– Les veaux d’or ne mettent jamais leur intellect en avant et se contentent de faire acte de présence pour susciter l’admiration
Petite analyse de fond:
– veau = idôle sans âme
– or = attraction irrésistible
Dans les récits coraniques, le Samaritain crée le veau d’or et il est cité:
« et il leur a fait sortir des flammes un veau sous forme d’un corps mugissant. Et aussitôt l’assistance s’est mis à crier: “Voilà votre dieu et celui de Moïse qui l’a tout simplement oublié !”«Quoi ! Ne voyaient-ils pas que ce veau était incapable de leur répondre et qu’il ne pouvait ni leur nuire ni leur être utile?… »
N’est-ce pas exactement ce que nous constatons ici?
Les veaux d’or de Facebook n’apportent rien à personne mais seulement à eux-mêmes!
Ou elles-mêmes devrais-je dire…
Elles mettent l’or en avant en montrant leur corps, leurs bijoux, leurs vêtements, ou en mugissant qu’elles sont les meilleures.
Leur intelligence, leur culture, leur humilité, toutes les qualités qui font la force des grands, sont systématiquement oubliées au profit de l’image.
Il ne leur reste plus qu’à se contenter de « poster » pour que leur statue soit vénérée au quotidien!
Maintenant qu’il est démontré l’existence et la raison d’être des idoles, intéressons nous à celle de leurs adorateurs.
La question était: Pourquoi une partie du peuple hébreu a-t’il choisi d’idolâtrer une statue sans âme plutôt qu’une entité apte à le guider, à lui apporter des réponses, un soutien, et surtout de la connaissance en retour de sa dévotion?
Elle serait donc aujourd’hui: Pourquoi les suiveurs continuent-t’ils d’adorer leur(s) idôle(s) en cliquant « j’aime » sur chaque parution, chaque phrase, chaque retour de commentaire et en se prosternant par écrit par de sempiternels compliments vantants la perfection de celle-ci, sans recevoir en retour le moindre avantage?
Si, parfois, ils reçoivent l’aumône d’un vague remerciement, qu’ils doivent certainement considérer comme une faveur inestimable, ils n’en restent pas moins répétitifs d’un cérémonial religieux s’apparentant à la prière, espérant être entendus et remarqués.
Imaginez seulement la joie fébrile de celles et ceux qui un jour au final bénéficient d’un message privé, voire d’une affectation au rang « d’amis proches », sans compter l’ultime consécration que serait l’entrée au sein de « la famille » du messie en jupons dorés…
Une fois de plus, désolée de me répéter, je m’interroge sur l’extraordinaire fossé d’intérêt que peuvent susciter les parutions les plus futiles, voire débiles, et celles qui portent à réflexion, à débat ou à l’expression d’un avis culturel ou intellectuel.
Pourquoi ai-je des amies qui se creusent la cervelle ou explorent les articles d’actualité afin de partager leurs sentiments et leurs opinions dans l’espoir d’ouvrir le dialogue et ne récoltent qu’un suffrage nul, alors que d’autres ne font que citer leur propre actualité, tout aussi déprimante qu’elle puisse être par sa banalité, et ainsi faire exploser les scores d’audimat à l’applaudimètre?
Pourquoi ces mêmes amies de la première catégorie, pleines de sensibilité, sont-elles en plus très souvent la proie de l’opprobre des néfastes, arpenteurs de couloirs sombres qui, arme à la main, pistent comme des hyènes les gens de coeur et d’âme, et leur tombent dessus à bras raccourcis, la bouche pleine d’insultes haineuses envers leur condition de travesti ou autres basses raisons de s’en prendre à elles?
Pourquoi celles de la seconde catégorie sont-elles encensées pour une paire de chaussures ou leur dernière « création culinaire », parfois photographiée sous un aspect aussi peu engageant que le serait un étron canin au milieu d’une moquette blanche?
Et, bizarrement, moi qui ai la prétention de faire partie de la première, n’ai-je ni suiveurs, ni détracteurs?
Oh oui bien sûr, je n’ai pas non plus 300 ou 3000 contacts comme certaines, et la plupart du temps aurais-je tendance à restreindre certaines de mes parutions à mes proches amis et non à la terre entière.
Mais mes articles, mes photos, mon statut de transsexuelle etc, sont publics.
Les néfastes dont je parlais plus haut m’évitent donc soigneusement… les suiveurs aussi.
Serait-ce parce que je présente d’emblée mon « appartenance » à la gent pélagique, l’image de ce requin, source des plus grandes frayeurs subconscientes?
Je pense assez certain, et bien que je l’avoue aussi assez prétentieux de ma part, qu’au vu de certains de mes articles et de certaines « mises en garde » disséminées çà et là sur différents murs et le mien, on puisse aisément comprendre que m’affronter par écrit serait hautement suicidaire…
Mais à contrario de cette affirmation, notons que je me suis aussi largement mise à nu (et pas en exhibant mes fesses…) à travers certains articles, où j’ai montré volontairement mes limites et mes faiblesses en termes de sensibilité, pour compenser justement la fameuse image du poisson aux dents acérées.
Si on considère en plus qu’un nombre très (trop) faible de personnes, amies ou pas, lisent mes écrits, alors pourquoi ne suis-je jamais la cible des vandales et l’idôle des nouvelles grenouilles de bénitier?
L’image donc, certainement…
Dommage… du coup, peu de chances de pouvoir me défouler sur les premiers en les déchiquetant verbalement…
Quant aux seconds, je suis par contre ravie de ne pas subir leur dévotion de benêts.
Désolée de vous le dire, mesdemoiselles et mesdames les « génisses d’or », mais votre comportement suffisant et calculé (vous ne posteriez pas de telles inepties au quotidien si vous n’en tiriez pas une jouissance quelconque) me fait tout bonnement hausser les épaules (et les nageoires…)
Votre ennui virtuel doit être si grand, que pour avoir le sentiment d’exister dans votre petit monde de pain d’épice, vous préférez livrer à votre troupeau de moutons vos plus sottes pensées et le navrant quotidien de vos actes, plutôt que de tenter de débattre avec eux de votre raison d’être et de la leur sur ce réseau.
Désolée de vous le dire, mais c’est par l’échange et le dialogue que l’on apprends sur soi et que l’on contribue à être appréciée pour autre chose qu’une image vide de sens.
Vous vous complaisez dans votre minable apparence, tout aussi esthétique qu’elle puisse être, par le biais des compliments factices de ceux qui vous oublieront dans la seconde où vous aurez disparu de Facebook et vous remplaceront illico presto par une autre donzelle de votre genre.
Dans la Bible, une fois l’idôle détruite, le peuple à continué sa route…
Les suiveurs sont opportunistes et feront de même. Ils ne vous pleureront pas. Ils s’en moquent.
Ce qui compte pour eux c’est d’avoir une image virtuelle à suivre.
Changez le berger, le troupeau suivra. Supprimez le berger, le troupeau mourra…
Les suiveurs sont des animaux d’élevage issus de notre nouvelle culture virtuelle. Ils ont besoin de vous pour exister.
Alors au final, à qui en vouloir le plus devant ce triste constat? Aux moutons ou au berger?
Dans la réalité, le mouton est nécessaire, il sera l’aliment du peuple. On peut aisément lui pardonner son manque d’autonomie de pensée pour notre intérêt.
Le berger lui, est le guide nécessaire au troupeau. Mais il est un vrai guide, un protecteur.
Les moutons seraient bien avancés devant une statue de berger…
Tout comme une partie du peuple hébreu à choisi la statue du veau d’or, l’autre a préféré s’en remettre à Dieu par l’intermédiaire de Moïse.
Quel était le choix le plus judicieux?
Prier devant une idôle muette ou écouter les paroles d’un guide?
Dans la Grèce antique, en Chine, de nombreux penseurs se sont illustrés par leurs discours aussi rares que réfléchis. De même, chez les artistes, de nombreuses écoles du maître rassemblaient et fédéraient des groupes entiers d’élèves béats devant la sagesse ou le talent.
Mais au moins, la dévotion était justifiée par l’immense culture que ces personnes apportaient et apportent encore à ce jour!
Vous les veaux d’or, qu’apportez vous à vos « élèves »?
Rien!
Qu’apportez vous aux générations futures?
Rien!
Vous êtes une crotte de mouche dans l’espace et le temps et votre suffisance est bien la preuve que vous vous prenez pour bien plus que çelà…
Par pitié, faites preuve d’un peu d’humilité, postez moins de stupidités, débarrassez vous de ceux de vos fidèles qui ne vous apportent qu’une gloire éphémère et même pas digne d’un pantin de carnaval.Réalisez qu’il serait cent fois plus intéressant d’amorcer un vrai partage que de monologuer en sachant pertinemment que vos moindres banalités seront multi-cautionnées.
Intéressez vous aux autres plutôt qu’à vous-même! Vous savez très bien, puisque vous êtes les bergers (Dieu pardonne aux moutons, pas aux bergers… petite image d’une non-croyante mais toute personne cérébrée comprendra pourquoi je l’utilise…), que scander à l’assemblée que vous allez regarder les « experts » ce soir est bien une des choses les plus nulles à dire! Quel débat, quelle réflexion peut-on espérer d’une telle phrase?
Hormis bien sûr les « t’es trop forte! », « Super idée! », « Moi aussi c’est génial! »et j’en passe de vos suiveurs atittrés.
Mais bon sang où est l’intérêt?
Vous croyez vous supérieure parce que votre quotidien est affiché sur l’écran comme dans ces émissions pour débiles profonds que sont les télé-réalités du type Secret Story etc?Cà c’est pareil…
Le voyeurisme malsain qui peut susciter un tel engouement de masse me rend hystérique.
Voir ces crétins patentés du réveil au coucher exprimer leurs pensées qui atteignent en négativité les degrés de températures des pôles me fait penser que vous n’êtes pas mieux qu’eux.
Leur prétention qui ferait passer un dictateur mégalo comme Hitler pour un moine bouddhiste n’est que fort peu éloignée de la vôtre au final…
Ayez enfin un oeil sur autre chose que votre propre page, qui telle le miroir de la Reine dans Blanche-Neige, vous parle à écrits hauts de votre soi-disant supériorité en tout, la pauvre Blanche-Neige absente du jeu selon votre propre version du conte!
Vous n’êtes reines de rien du tout et votre pays imaginaire n’est pas non plus celui de Peter Pan… Vous vieillirez comme nous tous, vous serez moins belles, plus fatiguées et peut-être vous lasserez vous un jour de ce jeu de dupes avant même de tomber dans l’oubli par désintéressement de vos suiveurs qui vous préfèreront une plus jeune et plus pimpante.
Les suiveurs eux sont des êtres purement virtuels.
Qu’ils aient 20 ou 70 ans, ce ne sont pas eux qui comptent mais ce qu’ils vous écrivent…
Lorsque le berger accuse trop de fatigue, on le remplace…
D’aucunes qui liront ce texte se sentiront peut-être concernées.
Je ne l’ai pas écrit pour les agresser.
Comme il sera public d’accès, certaines ne feront pas partie de mes contacts et certainement n’iront pas plus loin avec moi.
Je demande simplement à celles qui en font partie et qui se sentent concernées d’être sincères et objectives.
Ouvrez le dialogue en apportant votre opinion, qu’elle soit contraire, d’un avis commun ou même que vous souhaitiez apporter nuances ou éléments complémentaires.
Dans le cas où mes propos ne vous conviennent pas, n’hésitez surtout pas à me supprimer de vos contacts, car c’est de toute évidence que nous n’avons absolument aucune raison d’en faire respectivement partie…
Roxanne