LE SYNDROME DU SAUVEUR : VOUS NE POUVEZ SAUVER PERSONNE EN DEHORS DE VOUS-MÊME
Qui a bien pu vous faire croire que vous êtes responsable du bonheur des autres ? Alors que vous n’êtes souvent pas capable d’être heureux vous-même. Qui vous a mis dans la tête que vous pouviez acheter l’amour des autres en vous mettant à leur service ? Pourquoi croyez-vous qu’il faut aimer tout le monde, surtout quand vous avez la sensation que personne ne vous aime ? Pourquoi êtes-vous persuadé que si vous dites « non » à quelqu’un, il va vous maudire jusqu’à la quatrième génération ? Pouvez-vous vraiment sauver quelqu’un ?
Vos parents, les événements qui vous sont arrivés et bien d’autres facteurs encore vous ont programmé à penser que vous êtes responsable du bonheur des autres et que si vous prenez soin d’eux, ils vous aimeront. C’est probablement ce que vous avez essayé de faire (et vous essayez peut-être encore) avec vos parents qui ne vous ont renvoyé qu’une image humiliante de vous-même. Vous avez donc essayé avec tous les autres êtres humains que vous avez croisés et ça n’a pas plus fonctionné. Camarades de classe, profs, amis, conjoints, collègues de travail, patrons et même les étrangers auxquels vous n’avez jamais pu ni su dire « non » vous ont pratiquement tous conduit au même résultat que vos parents. Et pourtant, le syndrome du sauveur s’installe de plus en plus… Telle une mouche se cognant toute la journée contre la fenêtre un jour d’été, alors que la baie vitrée est grande ouverte, vous répétez la même stratégie et les mêmes comportements qui ne fonctionnent pas, imaginant qu’un jour vous aurez un résultat. Et pendant ce temps-là, votre confiance et votre estime fondent comme neige au soleil et plus vous êtes vulnérable, plus vous vous acharnez à vous cogner contre la vitre, mouche désespérée que vous êtes…
Plus fort encore : vous êtes heureux et vous voulez absolument que les autres le soient aussi. Autre façon de manifester ce satané syndrome du sauveur. Tels des témoins de Jéhovah, vous essayez de secouer tous ceux que vous croisez pour leur ouvrir les yeux sur le fait que le bonheur existe. Avez-vous remarqué que vous parlez chinois pour ceux qui pensent qu’il n’existe pas ? Allez-vous arrêter de les agacer avec votre joie de vivre et vos stratégies ? De toute façon, ils pensent que vous êtes « perché » et que la drogue ou l’alcool serait votre secret ou toute autre substance du même genre. Ou encore, ils sont persuadés que vous simulez et, de toute façon, n’adhèrent pas à toutes vos belles théories. Vous souvenez-vous de ma chronique sur les mondes parallèles ? (cf. http://www.machronique.com/les-mondes-paralleles-existent-et-je-vais-vous-le-demontrer/). Que vous soyez sur le chemin du bonheur ou que vous soyez déséquilibré, essayer de sauver les autres est une perte de temps et d’énergie. Vous entrez dans leur couloir de natation en prétendant contrôler leur vie : l’enfer est pavé de bonnes intentions. D’autant que vous ne supportez pas qu’on vous dise quoi faire. Le plus grand respect dû à chaque être humain est de considérer qu’il est capable de gérer sa vie comme il l’entend, qu’il la détruise ou qu’il la bonifie, elle lui appartient.
Vous n’êtes responsable du bonheur de personne, en dehors de vos enfants mineurs et du vôtre. L’amour ne s’achète pas, d’autant qu’il faut d’abord le donner à vous-même. Et personne ne vous oblige à aimer tout le monde puisqu’on ne peut aimer que les gens aimables et si vous vous aimez, on vous aimera. Pas tout le monde, bien sûr, mais vouloir être aimé de tout le monde, c’est vouloir être aimé de n’importe qui : ça vous tente ? Quant au fait de dire « non », essayez donc, c’est un des gestes les plus valorisants (jouissif, oserais-je dire !) que je connaisse quand c’est à bon escient. Même Dieu, si vous croyez en lui, ne peut sauver personne. « Aide-toi, le Ciel t’aidera » : le message est clair. Finalement, quand vous vous sentez responsable du bonheur des autres, que vous essayez désespérément d’acheter l’amour, que vous vous évertuez à aimer les plus détestables et que vous dites « oui » à tout le monde, ce ne sont pas les autres que vous essayez de sauver : c’est vous ! Mais vous ne partez pas dans la bonne direction, car, pour vous sauver vous, il faut faire exactement l’inverse de tout ce que je viens de lister. Et comme le serpent, ceux que vous essayez vainement de sauver vous mordront la main…
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