Comme vous le savez probablement (ou alors vous allez l’apprendre), je suis Post-Maître en PNL : programmation neuro linguistique.
Programmation : de votre conception jusqu’à aujourd’hui, vous avez été ‘programmé’ par les gens (parfois négatifs ou toxiques) qui vous ont encadré et les événements (parfois malheureux) qui vous sont arrivés et vous ont donné une certaine (mauvaise ?) image du monde et de vous-même.
Neuro : le cerveau a enregistré vos programmations.
Linguistique : le langage répercute vos programmations (bonnes ou mauvaises)
Le cerveau n’entend pas la négative
Il suffit de se concentrer sur les mots que choisit une personne pour s’exprimer et vous avez une somme incroyable d’informations la concernant : son vocabulaire reflète ce qu’elle vit, ainsi que ses croyances. Peut-être avez-vous déjà entendu une personne dire « qu’on est sur Terre pour souffrir » ? Ça en dit long sur la vision que la personne a du bonheur… L’idéal étant de parler « en positif » sachant que le cerveau n’entend pas la négative. La preuve en est que si je vous dis, Madame, « de ne pas voir un beau pompier bien musclé, torse nu avec de beaux abdos en train d’arroser son camion » ou encore, Monsieur, « de ne pas voir une « bimbo », topless allongée sur un transat au bord d’une piscine », votre cerveau retient « beau pompier » ou « bimbo » et produit automatiquement l’image qui colle aux mots, bien que j’aie écrit « ne pas voir ». Donc, quand vous dites à votre enfant qui part en courant « ne tombe pas ! », vous lui intimez l’ordre de tomber, du point de vue du cerveau. « N’oublie pas d’acheter le pain » devient « oublie d’acheter le pain ». Imaginez-vous suspendu au-dessus du vide et une personne, ayant appelé les secours et souhaitant vous encourager, vous crie « ne lâche pas ! ». Qu’entend votre cerveau ? « Lâche ! ». Mieux vaut crier « Accroche-toi ! ». D’autant quand vous vous retrouvez dans une situation d’épuisement : croyez-moi, les mots choisis feront la différence. Vous connaissez aussi l’expression « voir le verre à moitié vide/à moitié plein », indication probante de votre perception de la vie : vide = pessimiste/plein = optimiste.
Parler « en positif »
Pourquoi parler en positif ? Parce que vos oreilles entendent les mots que vous prononcez, ainsi que ceux que les autres utilisent. Mais si vous n’êtes pas responsable de la façon de communiquer des autres, vous êtes responsable de la vôtre. En surface, vous ne ressentez pas l’influence des mots sur votre corps, mais celui-ci réagit automatiquement à chaque image que votre cerveau voit ou crée. Avez-vous déjà vu des anémones de mer en reportage ou en plongée ? Elles sont magnifiques de couleurs et ondulent sous l’effet des courants, abritant des poissons colorés. Mais si quelque chose les menace, elles se replient pour former une sorte de grosse boule visqueuse. Vos cellules sont des anémones de mer et quand elles frétillent parce que les mots sont positifs, elles sont connectées à l’extérieur et au bonheur. Mais quand un mot négatif les percute de plein fouet, elles se déconnectent, se replient et se crispent. La preuve : si quelqu’un vous raconte un accident de voiture, vous réagissez aux images que fabrique votre cerveau à partir des mots utilisés par celui qui le raconte. Une onde de choc se propage dans votre corps qui peut se crisper et même si vous ne la sentez pas, vos cellules en pâtissent tout de même. Un autre exemple simple : vous dites « merci » et la personne vous répond : « pas de souci » ou « de rien » ou « pas de problème ». Non seulement il s’agit d’expressions utilisant le négatif (ne pas), mais également des mots négatifs (souci/rien/problème). Comment remplacer tout ce négatif par du positif ? En répondant : « Avec plaisir », par exemple. Le mot ‘plaisir’ fait frétiller vos cellules, alors que les mots « souci, rien, problème » les heurtent. Comment vous sentez-vous quand quelqu’un vous écrit : « J’ai pris la peine de te répondre » au lieu d’écrire « J’ai pris le temps de te répondre ». Ou encore quand vous dites : « ça vaut la peine » au lieu de dire « ça vaut le coup » ? Est-ce que le mot « peine » fait frétiller vos cellules ? De la peine, vous en avez eu suffisamment !
Elle s’est fait violer ou elle a été violée ?
Maintenant que j’ai planté le décor et que vous comprenez que les mots négatifs heurtent vos cellules, alors que les mots positifs les font frétiller, allons plus loin dans les expressions qui n’ont pas leur place dans notre vocabulaire. Comme vous le comprenez, je suis très sensible aux mots : ils me parlent de la personne en face de moi. Mais ils peuvent également m’arracher les oreilles ! C’est le cas quand vous dites en parlant d’une femme agressée sexuellement : « Elle s’est fait violer ». Quelle horreur ! Elle s’est fait couper les cheveux, elle s’est fait arracher une dent, elle s’est fait opérer : on s’entend que tout ce vocabulaire relève bien de SA volonté. Mais pensez-vous vraiment qu’elle « s’est fait violer » ? PAS DU TOUT ! Elle a été violée, elle a été agressée, elle a été percutée par une voiture : ce n’est pas de sa propre volonté. Se faire couper les cheveux relève de notre propre décision, pas le viol. J’imagine qu’à partir de maintenant, certaines expressions vous arracheront aussi les oreilles. Sur une note plus humoristique, chaque pays francophone a ses expressions et j’ai dû « décoder » celles du Québec : la première fois que j’invitai une personne à manger chez moi, sa réponse fut « Ça ne me dérange pas ». Déranger ?! Telle n’était pas mon intention et je présentais aussitôt mes excuses pour finalement comprendre que cela signifiait « oui ». Proposant une boisson fraîche, j’obtenais un « je ne te dirai pas non ». Ce à quoi je répondis avec humour : « dire ‘oui’, c’est plus court ! ». Demandant à une personne comment elle allait, la réponse fut : « Pas pire » et aussi « pas si pire » ou encore « pas tant si pire ». J’ai mis du temps à en comprendre les nuances ! Les Français peuvent aussi répondre : « pas mal » ou « pas si mal ». Convenez que « bien » fait prendre des raccourcis ! Mes clients québécois, réalisant l’impact négatif de certaines expressions consacrées, se mettent à rire, quand je le leur fais remarquer.
L’influence des mots
Mon objectif est de vous faire prendre conscience que vos cellules (75 millions de millions) sont réactives même si cela ne se ressent pas en surface et que vos expériences et surtout votre vocabulaire peuvent les faire frétiller ou se recroqueviller. Quand vous fréquentez des gens qui se plaignent à longueur de journée, votre moral est affecté : pourquoi, à votre avis ? Quand vous avez entendu des critiques violentes dans votre enfance, l’influence des mots prononcés vous poursuivra, à moins de déprogrammer. Si, au contraire, vos parents vous ont encouragé avec des discours valorisants, votre vie ira dans la bonne direction. Les mots sont puissants et j’en veux pour preuve qu’ayant vécu de la violence conjugale, je ne me souviens pas des coups que j’ai pu donner (c’est moi qui attaquais) ou recevoir. Mais je me souviens des mots, même si aujourd’hui ils sont déchargés de toute émotion négative. Un seul mot peut provoquer une émotion que vous constaterez en surface : il peut vous faire éclater en sanglot ou vous faire rire. Puis, viennent les mots auxquels nous devenons allergiques comme le verbe « se sacrifier » pour l’avoir trop entendu de la bouche de ma mère : « Je me suis sacrifiée pour toi ». Soyez également prudent dans votre façon de vous adresser aux enfants, car les mots sont capables de tout : du pire comme du meilleur !
Soyez conscient que les jugements et critiques négatifs que vous émettez parlent de vous aussi : ils expriment votre peur, jalousie et/ou frustration. Attention à ce que vous dites !
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