LE LÂCHER-PRISE : ÉCONOMISEZ VOTRE ÉNERGIE !
Entre celui qui se fout de tout et celui qui fait de l’anxiété généralisée, il y a celui qui sait lâcher prise. Nombreux sont ceux qui aimeraient y arriver, quand d’autres sont devenus des spécialistes. Comme je le dis souvent, le lâcher-prise est le sport favori de ceux qui économisent leur énergie. Un livre vient de paraître à ce sujet : « L’Art de lâcher prise (de l’anxiété à la sérénité) »- Le Dauphin Blanc. Il a été écrit par Laurent Lacherez, auteur du best-seller « L’anxiété, comment s’en sortir ». Cet ouvrage décortique tous les mécanismes qui permettent de vivre en paix et de faire face aux événements sereinement. Pourquoi est-ce si difficile pour vous de lâcher prise ?
Souvenez-vous que le plus grand déséquilibre de l’être humain, c’est son besoin de reconnaissance, qui le fait courir après l’affection. Si quelqu’un vous touche, c’est qu’il reconnaît que vous existez, que ce soit à travers les caresses ou les coups. Certains préfèrent être frappés plutôt qu’ignorés, car si on vous frappe, on vous reconnaît comme existant. Bien sûr, ce sont des cas extrêmes, mais qui démontrent bien que lorsqu’une situation vous met dans le rejet et l’abandon, vous vous agrippez comme une bernique (coquillage ressemblant à un chapeau chinois) sur un rocher breton. Impossible pour vous de lâcher prise, quand quelqu’un ne reconnaît pas vos qualités, ne voit pas que vous êtes une bonne personne, ne réalise pas tout ce que vous avez fait pour lui : il faut absolument que vous mettiez tout en œuvre pour le faire changer d’avis. Aveuglé par votre immense besoin de reconnaissance, vous êtes incapable de comprendre que vous essayez de faire lire un poème à une personne non voyante ou que vous obligez une personne malentendante à écouter vos paroles. C’est impossible. Mais même l’impossible est inadmissible pour vous, alors, vous vous acharnez.
Une situation qui ne fait pas votre affaire devient un drame, puis une fixation et vous refusez de regarder la réalité en face à grands coups de « c’est dommage ». Vous n’en finissez plus de vous repasser le film et d’analyser ce que vous auriez dû ou pas dû faire, ce que vous auriez dû ou pas dû dire, comment les choses auraient pu être changées. Mais ces choses ne le peuvent plus : ce qu’il s’est passé est coulé dans le bronze, irrémédiable, inchangeable, cependant, vous ne l’acceptez pas. Et voilà, le mot est lâché : accepter. Incapable d’accepter la réalité, vous vivez dans le passé en vous frustrant de ne pas avoir pu le changer. Il/elle est parti(e) en vous disant qu’il n’y a plus de sentiments de son côté, mais vous ferez tout pour les raviver, finissant par agacer l’autre, le harceler, l’étouffer parce que vous ne respectez pas sa position, ni sa décision : vous voulez faire valoir la vôtre, par peur du rejet et de l’abandon. Alors, vous en faites une obsession et vous vous retrouvez parfois en prison ! Pas capable de lâcher prise sur ce qui est, vous vous évertuez à changer une situation qui ne peut plus l’être. Quand une personne ne vous aime plus ou qu’un être cher est décédé, vous ne pourrez rien y changer. La première étape est d’accepter la situation en regardant la réalité bien en face : ce qui ne peut être changé ne peut être changé, alors, il faut réagir en conséquence au lieu de s’obstiner.
La sagesse est effectivement de réaliser qu’une situation ne peut être changée et de l’accepter. Cela vous permet de passer à autre chose. On voit des ex-conjoints continuer, même des dizaines d’années plus tard, à en vouloir à celui ou celle qui les a quittés et, dès qu’ils en ont l’opportunité, tout faire pour se venger encore et encore. Ils passent ainsi à côté de leur vie, car leur seul objectif est de faire payer à l’ex la souffrance qu’ils ressentent encore de la séparation. Décroche ! Comme on dit familièrement. Quand le besoin de reconnaissance ne fait plus partie de votre vie et qu’une personne décide de vous quitter, si vous sentez qu’il y a encore une possibilité réaliste de sauver la situation, vous essaierez. Mais s’il est évident que rien ne pourra changer la décision, vous savez vous retirer et faire ce qu’il faut pour vous remettre d’aplomb. Pour former un couple et s’aimer, il faut être deux : quand l’un démissionne, il faut le respecter et vous retirer. Cela s’appelle lâcher prise. Accepter une situation et réagir en fonction de ce qu’elle est est un signe d’équilibre. Refuser d’accepter la réalité et vous obstiner dans votre volonté de changer ce qui ne le peut pas est un signe de déséquilibre. Vous deviez aller à la pêche s’il avait fait beau, mais il pleut. Allez-vous passer la journée à vous dire « quel dommage, j’aurais tellement aimé aller à la pêche ! Pourquoi il pleut, il ne pouvait pas pleuvoir demain ? Moi qui aime tellement aller à la pêche, ce n’est vraiment pas juste. Et en plus, c’est la seule journée où je pouvais y aller. etc. » Vous alimentez tranquillement la frustration qui augmente au lieu de passer à autre chose. Il pleut, c’est une réalité. Faites autre chose au lieu de vous gâcher la journée à ruminer.
Vous n’avez pas eu le job que vous visiez parce que vous n’avez pas été bon lors de l’entretien d’embauche et vous vous le reprochez, encore et encore et encore et encore. Ça va changer quoi ? Au lieu d’identifier ce qui a dérapé et le changer, vous allez ruminer l’affaire sans arrêt. C’est loupé, tirez-en une leçon et faites mieux la prochaine fois. Refuser d’accepter la réalité, c’est refuser d’avancer. Et refuser d’avancer, c’est crever à petit feu. Le stress que vous imposez à 75 millions de millions de cellules use votre corps et vous met dans un état de non ressource qui vous fait souffrir encore plus. Le livre de Laurent Lacherez, « L’Art de lâcher prise » (Le Dauphin Blanc) vous initiera à cette capacité que vous rêvez de posséder. C’est bien plus facile que vous ne le pensez et cet ouvrage vous guidera. Et pour terminer, ainsi que je l’évoque dans « Le syndrome de Tarzan », pour moi, le lâcher-prise, c’est l’histoire du fou qui dit en passant devant le 16e après avoir sauté du 17e : « Jusque-là, ça va ! » C’est ce que je me répétais, enterrée sous les dettes, constatant que les huissiers n’avaient pas encore tapé à ma porte. J’acceptais la réalité (j’étais endettée jusqu’au cou), mais je me battais, car je n’avais pas encore tout perdu et j’avais tout à gagner en arrêtant de me faire de films d’horreur et en y croyant. C’est bien trop fatigant de stresser, je préfère lâcher prise !
La nouvelle version du « Syndrome de Tarzan avec amour en supplément » vient de sortir au Québec ! (février 2015) En vente chez tous les libraires ! Pour l’Europe, ce sera en mars 2015.
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