LE DOUTE VS LE « DOUTE RAISONNABLE »
Le doute est votre meilleur ami, quand il vous traverse l’esprit mais quand il s’y installe, il devient votre pire ennemi ! C’est toute la différence entre le « doute raisonnable » et le doute qui vous pourrit la vie.
Le doute est un signal d’alarme qui vous demande de vérifier, valider quelque chose ou qui vous prévient que vous n’êtes pas sur la bonne voie. Si tant est que vous l’écoutiez. Une fois qu’il a terminé sa mission, vous alerter, il dort tranquillement sur « vos » deux oreilles ! Souvenez-vous qu’il y a trois boutons sur lesquels les autres peuvent appuyer pour vous dominer et vous contrôler : la culpabilité, la peur, et… le doute ! Votre patron peut vous dire « tu n’es pas un bon employé (le doute), tu as fait une erreur qui nous a coûté cher (la culpabilité) et je ne sais pas si je vais te garder (la peur) ». Et vous voilà démoli, atterré, perdant pied : il peut alors faire de vous ce qu’il veut ! Sur le plan vie privée, ça vaut le détour aussi. Le conjoint/la conjointe vous dira « Je me demande si tu es la bonne personne pour moi (le doute), à cause de toi, je ne suis pas heureux/heureuse (la culpabilité) et on devrait peut-être se séparer (la peur… de la solitude !) » et vous voilà à ses pieds, suppliant, totalement dominé(e), persuadé que tout est de votre faute, doutant du fait que vous êtes quelqu’un de bien.
Par manque de confiance et d’estime, vous finissez par douter de tout, de tout le monde, parfois du conjoint/conjointe, même de vous-même ! C’est pénible, n’est-ce pas ?! Le mode d’emploi du doute est très simple : dès qu’il vous traverse l’esprit, il faut le traiter. Mettez tout en œuvre pour le dissiper et votre sérénité reviendra s’installer. Le « doute raisonnable » commence par « je me demande si… » et l’idéal est de répondre rapidement à cette interrogation. Par exemple, je me demande si j’ai bien fermé le rond électrique du poêle ou éteint le feu sur la gazinière en partant. Doute raisonnable : je retourne sur mes pas et je vérifie. C’est réglé ! Doute : je vais me ronger les sangs toute la journée, imaginer que les rideaux prennent feu, puis la cuisine et enfin la maison et comme je ne vais pas oser demander à mon patron de retourner chez moi, ma journée sera un enfer… alors que vous l’avez fermé.
Doute raisonnable : ai-je suffisamment étudié pour passer cet examen ? Je vais étudier encore plus et, sûr de moi, j’arriverai le jour « J » en pleine possession de mes moyens. Doute : au lieu de me ronger les sangs et perdre ma confiance pendant les 10 jours qui précèdent l’examen, ce qui me fera perdre toutes mes ressources, à la place d’étudier. Certains se demandent, depuis parfois 10 ans, 20 ans, 30 ans et plus, s’ils sont avec la bonne personne. Se poser la question, c’est souvent y répondre ! Les gens heureux en couple ne se questionnent pas sur ce sujet. Quand il s’agit d’une nouvelle rencontre, le doute raisonnable vous demande de valider certaines informations sur l’autre, car quelque chose accroche. C’est peut-être un malentendu ou un irritant sur lequel vous n’êtes pas capable de mettre le doigt. Bref, ça ne tourne pas rond et il faut comprendre pourquoi. Si vous achetez un bien immobilier, il est légitime d’avoir un doute sur le fait que votre banquier vous suive, puis que vous soyez capable de payer votre hypothèque. De savants calculs vous permettront de répondre à ces deux questions, qui, une fois traitées, deviendront des certitudes. Envolé le doute raisonnable : J’achète !
Quant au doute qui vous ronge, nuit et jour, parce que votre confiance et votre estime ont déserté et que les autres vous font croire (c’est ainsi qu’ils vous dominent !) que vous n’êtes qu’un bon à rien, même pas quelqu’un de bien, incapable de réussir quoi que ce soit, le doute est le début du grand dérapage : vous perdez le contrôle, faites une sortie de route, finissez dans le champ, effrayé et paniqué, incapable de revenir sur le bon chemin. Pourtant, c’est tellement simple : choisissez un objectif atteignable et réalisable, réfléchissez à votre stratégie, émettez tous les doutes que vous souhaitez, répondez-y, puis élaborez cette stratégie qui vous conduira vers le succès et vous atteindrez votre but en toute efficacité. Une fois les doutes raisonnables réglés, vous n’avez plus à y revenir : foncez !
Quand j’ai écrit « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur), une petite voix m’a dit « Et pourquoi, toi, une émigrée (Française, vivant au Québec), tu écrirais un livre et tu aurais du succès alors que tu es une illustre inconnue ?! ». Le doute raisonnable se manifestait afin que j’établisse s’il était pertinent, moi qui naviguais déjà en dessous du niveau de la mer financièrement, de rester 9 mois sans travailler pour écrire. Si le doute s’était installé, je n’aurais jamais écrit ce livre. Au lieu de cela, ce fut un doute raisonnable que je calmais immédiatement en lui répondant simplement « Et pourquoi pas ?! ». J’avais décidé que c’était une bonne décision et je me suis concentrée sur l’écriture du manuscrit sans jamais avoir le moindre doute : j’étais à 100 % concentrée sur mon objectif qui était d’écrire un best-seller et c’est exactement ce qui est arrivé. Une fois votre décision prise, à moins qu’un nouvel élément entre en ligne de compte, ne la remettez plus jamais en question, car vous y perdriez votre « focus ».
L’inverse du doute, c’est la conviction. Quand le doute raisonnable a fait son boulot et vous a demandé de valider que votre décision ou objectif est atteignable et réalisable, vous n’avez plus qu’à mettre toutes vos énergies dans votre projet et vous le réussirez !