Après les succès éclatant d’Intouchables et de The Artist, le cinéma français a connu une année 2013 plus difficile. Il est vrai que les analyses des journalistes de France Info ne sont guère enthousiasmantes, elles montrent notamment que « non seulement les Français sont moins allés au cinéma en 2013 (- 9,5% par rapport à 2012), mais ils ont aussi ignoré les œuvres des cinéastes français. Pourtant la dernière étude du cabinet E&Y, préfacée par 8 anciens Ministre de la Culture, rappelle que ce secteur participe pleinement au redressement productif et à la bataille de l’emploi
Le cinéma, une activité institutionnalisée
Les rendez-vous de la profession se multiplient à mesure que les acteurs publics prennent conscience de l’importance du cinéma français, deuxième offre mondiale derrière Hollywood. Aujourd’hui par exemple, les rencontres de Dijon rassemblent les cinéastes, producteurs, distributeurs, exploitants, représentants des chaînes de télévisions, de l’Internet, mais aussi le Festival de Cannes braquent les projecteurs sur la planète cinéma. Plus récemment, les Docks Cité de la mode à Paris ont décidé d’organiser le Salon des formations artistiques et culturelles, en partenariat avec le groupe Le Monde.
Le septième art pour l’emploi
Dans un article du même journal, l’économiste de la culture, Françoise Benhamou nous explique : « Le marché est arrivé à un seuil en France depuis trois ou quatre ans, mais il y a une progression à l’international ». Justement, E&Y insiste particulièrement sur le fait que les cinéastes français s’exportent très bien. Derrière cette réussite industrielle, les résultats s’évaluent en nombre d’emplois. A ce titre, l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep) a recensé pas moins de 82 cursus d’études cinématographiques dans 23 universités.
Le grand écran passe au numérique
La tradition cinématographique a été mise à l’épreuve des mutations technologiques, mais avec la percée des techniques de la réalité augmentée ou du slow motion, elle a prouvé qu’elle savait encore relever les défis de l’innovation et se trouver à l’avant-garde. Dans la synthèse de l’étude, les auteurs démontrent par ailleurs que la « filière est entièrement passée au numérique que ce soit au niveau de la production, post-production ou de la diffusion ».