Vous pensez courir après l’affection ? Point du tout ! Vous courez après la reconnaissance. Car l’affection est la manifestation de la reconnaissance. Si je te touche, je reconnais que tu existes. Et ce besoin de reconnaissance est votre talon d’Achille : vous vous laissez contrôler comme un petit chien de poche par ceux qui vous font croire qu’ils vont le nourrir ou par ceux qui le nourrissent pour vous manipuler. Il vous pousse à dominer ou à vous laisser dominer pour calmer le vide qui vous habite, car, contrairement à ce que vous croyez, personne ne le remplira pour vous. Comment se manifeste le besoin de reconnaissance ? Comment en terminer avec ce qui vous rend manipulateur ou manipulable ? Découvrons-le ensemble.
Pour commencer, faisons la différence entre BESOIN et PLAISIR. Par définition, si vous êtes dans le besoin, vous tombez dans la dépendance et automatiquement dans la soumission. Un dealer obtiendra tout ce qu’il veut (des faveurs sexuelles ?) d’une femme ou d’un homme en manque de drogue et d’argent. Nombreux sont ceux et celles prêts à tout pour un peu d’affection. Madame déballe ses atouts (un décolleté jusqu’au nombril et une jupe ressemblant à une ceinture) souhaitant être reconnue comme une belle femme et attirer l’attention d’un homme. Cependant, Monsieur ne voit qu’une femme appelant le sexe, fait son office et remonte son pantalon avant de disparaître dans la brume. Alors que Madame espérait se blottir dans ses bras, une fois la partie sexuelle réglée, après avoir simulé l’orgasme pour satisfaire la vanité de son partenaire et, surtout, pour en finir le plus vite possible. Elle a prêté son corps contre de l’affection et donc de la reconnaissance, sans en avoir retiré aucune jouissance pour être, finalement, traitée comme un objet. En revanche, le PLAISIR vous pousse à l’autonomie et à la liberté : la liberté de vous retirer d’une situation qui vous met dans l’inconfort, au lieu de la subir. Si vous êtes dans le besoin, vous êtes cuit(e) ! Alors que si vous n’avez plus de plaisir, vous gardez la capacité à vous extirper de l’inconfort.
Si je te touche, je te reconnais. Les enfants vous agaceront en vous tirant par la manche jusqu’à ce que vous vous fâchiez ou que vous accédiez à leur demande. Un enfant frappé aura plus de résilience qu’un enfant abandonné, car même à travers les coups, on reconnaît son existence. Quand vos parents n’ont pas envoyé le message « tu existes, tu fais partie de la famille, tu as ta place », vous cherchez désespérément la preuve de votre existence à travers les autres, vous pliant en quatre pour les satisfaire. Et qui se plie en quatre pour satisfaire les autres ? Un esclave. Et plus vous vous rendez esclave pour attirer la reconnaissance, plus on vous utilise et on vous méprise. Si vos parents n’ont pas souligné votre existence, ni nourrit votre besoin de reconnaissance dans votre enfance, il est temps de le faire vous-même. Pour se reconnaître, il faut s’aimer et pour s’aimer, il faut se connaître et s’écouter. Personne ne pourra jamais remplir ce vide qui vous habite depuis si longtemps, à part vous-même. Encore une fois, votre bonheur repose sur votre confiance et votre estime et en « musclant » l’une et l’autre, vous n’avez plus BESOIN que l’on vous nourrisse de compliments ou d’insultes : vous existez par vous-même et pour vous-même et dans le plaisir.
Notez que les dominateurs se laissent facilement manipuler, quand vous les complimentez : vous nourrissez leur narcissisme !
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