J’AI PAYÉ TRÈS CHER, MAIS J’AI COMPRIS !
J’ai payé très cher les leçons de la vie : « Jura, mais pas trop tard, qu’on ne l’y prendrait plus ! ». Surtout les leçons infligées (avec ma complicité !) par les personnes qui m’ont fait souffrir et celles, comme les conjoints ou autres, qui m’ont dépouillée de ma confiance, mon estime puis financièrement. Mais ces leçons-là, même l’homme le plus riche de la Terre n’y a pas accès : elles n’ont pas de prix, parce qu’elles m’ont conduite à la Sérénité.
Depuis tout jeune, vous vous mettez à genoux devant toutes sortes de personnes dont vous devenez esclave : par peur de la solitude, peur de déplaire, peur du jugement, de l’abandon et du rejet, vous essayez d’acheter l’attention, l’affection, l’amour des autres. Ça ne s’achète pas. Vous ferez tout pour les autres et rien pour vous. Surtout pour avoir quelqu’un dans votre lit. Comment appelez-vous un échange de sexe ou de compagnie contre de l’argent ? Ah bien sûr, ce n’est pas un montant d’argent que vous mettez sur la table de nuit après avoir copulé… C’est bien plus insidieux que cela. Vous allez au-devant des désirs de l’autre, le précédant sans arrêt, même sur ce qu’il n’avait pas eu le temps de convoiter. Vous vous sentez puissant(e) en ayant le pouvoir de l’argent pour lui organiser une vie de rêve… qui va vite tourner pour vous au cauchemar. Et plus ça ira mal dans la relation, plus vous essaierez de la colmater avec des présents : plus elle prend l’eau, plus vous payez. Arrêtez l’hémorragie !
J’ai payé plusieurs amants, puis deux conjoints, des faux-amis et des gens qui se disaient dans le besoin, tirant sur ma corde sensible de Desperado prête à dégainer les billets pour les forcer à me reconnaître comme quelqu’un de généreux : ce qu’aucun d’entre eux n’a jamais reconnu ! Eh oui, c’est le résultat quand on veut acheter ce qui ne s’achète pas : on y perd son latin et tous ses sous et ses biens. Combien se sont faits plumer à ce jeu non pas d’alouette (alouette, je te plumerai), mais de pigeon ! Moi la première ! Vous avez tout donné pour qu’il/elle reste et maintenant que l’autre est parti, vous êtes prêt à tout donner pour qu’il/elle revienne : bien souvent, il ne vous reste que le minimum vital ou plus rien, mais vous irez jusqu’à l’endettement. J’ai souvent demandé à mes clients quel montant ils me verseraient si j’avais le pouvoir de faire revenir celui ou celle qui les a humiliés, volés, dépouillés, insultés, trompés : les sommes sont astronomiques ! Et je les regarde calmement en disant : « Réalises-tu que tu perdrais tout ce qui te reste d’argent et de dignité pour faire revenir quelqu’un qui est incapable de te témoigner du respect ? ». Ils sont abasourdis devant ce paradoxe : personne sur cette planète ne les a traités aussi mal et ils se damneraient pour le/la récupérer.
Aujourd’hui, le 20 juillet 2010, j’ai 49 ans et c’est non seulement le jour de mon anniversaire, mais également le jour de ma libération : je me libère de tout ce passé de vache à lait, de poule aux œufs d’or pour tous ceux qui en ont bien profité. J’ai mis neuf années à redresser la barre pour régler les dettes contractées à cause de ce « foutu » besoin de reconnaissance. Je suis aux « Desperados Absents » : plus personne ne me prendra mon argent par chantage affectif. Si je suis généreuse, c’est parce que je l’ai décidé et non parce que j’attends quoi que ce soit en échange. Fini la prostitution et les dettes qui en découlent. Car bizarrement, vous prostituez vos valeurs, votre corps, votre dignité et votre argent, mais c’est vous qui finissez sur la paille ! Cherchez l’erreur ! Dans quelques heures, j’ai rendez-vous à la banque pour signer des papiers qui feront de moi une femme qui a des rentrées d’argent et plus celle qui faisait de la gestion de dettes, depuis tant d’années. Neuf longues années à déshabiller Paul pour rhabiller Jacques, prenant d’une carte de crédit (carte bleue) sur l’autre, pour tenir la tête hors de l’eau. J’aurais mieux fait de me payer des gigolos plutôt que des conjoints névrosés : j’aurais eu le plaisir assuré (ce sont des professionnels tout de même !) et pas les à-côtés humiliants. Eux, au moins, auraient fait semblant de m’aimer, alors que les conjoints que j’avais choisis, par mauvaises programmations, n’ont jamais été contents. Dans un couple, chacun doit faire sa part, même sur l’aspect financier, en fonction bien sûr des revenus. Mais si l’argent ne sort que d’un côté, allumez ! Le pire, c’est que l’autre n’est jamais content, quoi que vous lui offriez et au lieu de le/la mettre dehors pour incapacité à apprécier la vie, vous montez les enchères et ça n’est jamais assez : DEHORS !
Si vous êtes dans ce cas, si tous vos sous y passent pendant que l’autre ne travaille pas ou met son argent de côté et vous fait payer, il est temps de vous demander quel genre de relation vous entretenait… Nombreux sont mes clients qui se sont retrouvés non seulement sur la paille, mais en plus endettés. Les économies, l’argent pour la retraite et même la maison y sont passés. Et ce vampire est parti plumer un autre pigeon. Dieu merci, je n’ai jamais accepté d’y laisser ma maison, même si le coup est passé près. La vendre eut été une solution, à une certaine époque de vaches très maigres, pour me sortir la tête de l’eau, mais j’ai refusé. Je l’ai gardée contre vents et marées, car elle constituait mon seul repère, le seul élément stable de toute une vie qui s’écroulait. Est-il utile, si vous êtes dans ce cas, emberlificoté dans la toile d’araignée d’un prédateur ou d’une prédatrice qui vous sucera jusqu’au sang, de vous rendre là ? Si cet article peut vous faire allumer, demandez vite de l’aide pendant que vous pouvez encore vous la payer !
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