Êtes-vous hypersensible ? Si vous affirmez l’être, c’est probablement parce que vous avez cherché la raison de vos difficultés à fonctionner. Le web vous aura fourni toutes sortes d’informations et vous vous serez reconnu dans les symptômes décrits dans de nombreux articles. Ou encore, un professionnel de la santé aura diagnostiqué cette hypersensibilité chez vous. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Est-ce une bénédiction ou, au contraire, une malédiction parce que vous en souffrez ?
Pour entrer dans le vif du sujet, voici un résumé de ce que j’ai trouvé sur le web concernant l’hypersensibilité en cliquant sur le lien suivant :
(https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/hypersensibilite/14-signes-hypersensible)
« Au quotidien, être hypersensible ne se résume pas qu’aux émotions ressenties de manière décuplée : c’est aussi disposer de caractéristiques bien particulières qui se manifestent par 14 symptômes (Vous ne les manifestez pas forcément tous). Ce n’est ni un trouble, ni une maladie, c’est un tempérament comprenant de nombreuses facettes :
- L’intensité émotionnelle
- Une conscience sensorielle surdéveloppée
- Une conscience corporelle exacerbée
- La sensation de décalage
- Le sens de l’esthétique et l’émotion artistique
- Une intuition très développée
- Une hypervigilance permanente
- Une grande sensibilité interpersonnelle
- Une perception fine des relations humaines
- L’hyperstimulation
- L’empathie
- L’intensité relationnelle
- La réactivité de l’humeur
- La tendance à la rumination »
Vous trouverez les détails de chaque point dans l’article dont le lien est référé plus haut.
Peut-être vous reconnaissez-vous dans tout ou parties de cette longue liste. Comme je vous l’écrivais au début de cet article, c’est souvent parce que vous avez cherché pourquoi vous souffrez que vous êtes tombé sur ces informations et vous vous êtes reconnu dans certains symptômes. Peut-être que ça vous a soulagé de comprendre ce qui vous arrive ou encore ça vous aura perturbé, ne sachant que faire de cette information. Cette hypersensibilité peut vous donner la sensation que le monde extérieur vous envahit en permanence, activant vos sens et vos capteurs à outrance. C’est épuisant toutes ces interférences vous empêchant de fonctionner parce que vous êtes tout le temps sollicité par un bruit, une sensation, une odeur, les émotions des autres en plus des vôtres, tous vos sens bien trop aiguisés. Si vous en souffrez, incapable de gérer vos réactions, c’est évident que vous prenez cet état de fait comme une malédiction.
Imaginons que vous ayez une ouïe extrêmement sensible et aiguisée (hyperacousie), vous viendrait-il à l’idée d’assister à un concert de Eavy Metal plaçant votre oreille contre l’une des baffles ? Bien sûr que non ! Votre tympan exploserait. Votre corps réunissant des milliers de capteurs, que diriez-vous de le protéger au maximum de tout ce qui pourrait le heurter ? Pour commencer, l’empathie est une qualité qui vous permet d’être réceptif aux problèmes des autres, cependant, vous les prenez peut-être sur votre dos les vivant aussi, alors que ça ne vous appartient pas. Vous n’êtes responsable de personne et ne pouvez sauver personne en dehors de vous-même. Prendre le recul nécessaire pour éviter de vous laisser embarquer par les émotions des autres vous permet d’éliminer ce style d’interférences entre vos deux oreilles. Imaginez tout ce que la confiance en vous peut faire pour vous aider à gérer votre hypersensibilité. En priorité, éloignez-vous de toutes les personnes malintentionnées et malveillantes. Rapprochez-vous de celles qui vous apprécient et avec lesquelles vous vous sentez en harmonie. Si la souffrance est « boostée » par vos sens trop aiguisés, le bonheur, lui aussi, bénéficie de cette puissance.
Protégez-vous de tout ce qui pourrait vous heurter violemment et pas seulement les personnes, mais également les situations. C’est la même règle pour tout le monde, hypersensible ou non. Cependant, l’hypersensibilité s’ajoutant à la dépendance affective, vous vous jetez sur ceux et celles qui vont vous broyer et la douleur est décuplée. La parade est toujours la même et repose sur la confiance en soi et l’estime de soi pour éviter de vous jeter systématiquement dans la gueule de tous les loups que vous croisez, que ce soit dans votre vie privée, mais également sociale et professionnelle. L’hypersensibilité est un bel atout et un bel outil, surtout quand on exerce un métier qui touche à l’humain. À condition d’être capable de prendre le recul nécessaire au lieu de porter sur son dos toute la misère humaine. Les psychothérapeutes, les coaches et bien d’autres professions peuvent tout à fait être avantagés par l’hypersensibilité qui leur permet de « capter », d’une multitude de façons, les personnes avec lesquelles ils sont en relation professionnelle. Rappelez-vous que l’hypersensibilité booste également l’intuition à partir du moment où vous avez suffisamment confiance en vous pour l’écouter.
Alors, si vous vous reconnaissez dans l’hypersensibilité, pourquoi en faire une malédiction, alors que c’est une bénédiction, à partir du moment où vous développez votre confiance afin d’éviter les concerts de Eavy Metal ? Grâce à elle, vous apprendrez à nager uniquement dans des eaux bleues cristallines plutôt qu’en eaux troubles. Vous saurez repérer tout ce qui menace votre sérénité et vous en éloigner. Et si vous devez faire face à l’adversité, au lieu de vous laisser ébranler et devenir dysfonctionnel, vous serez solide et « groundé ». Personnellement, je pense que l’hypersensibilité est une bénédiction et un talent incroyable qui, quand elle est « apprivoisée », vous permet d’être connecté à vous-même, puis aux autres, ainsi qu’à toute la magie de la nature qui nous entoure.
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