L’histoire de la Corse ne peut prendre tout son sens que si l’on étudie en détail ses spécificités géographiques, son aspect insulaire et son climat.
Ainsi, depuis l’Antiquité, les peuplements corses se sont sédentarisés à l’intérieur de l’île, pour éviter autant les incursions de barbares et de pirates, ainsi que les risques sanitaires plus présents en bord de mer : paludismes, malaria, et autres maladies véhiculées par les moustiques.
Ainsi, les villages corses, comme Zonza ou encore Zilia se sont développés en retrait des côtes et en altitude. Ainsi, les attaques éventuelles pouvaient être anticipées, et la population pouvait être mise à l’abri. Les anses et les criques abritaient des marines qui ne servaient qu’une partie de l’année, pour la pêche.
Cette tendance est restée inchangée avec l’occupation romaine, les colons du continent s’installant dans les comptoirs et villes côtiers, tandis que les autochtones demeuraient essentiellement en montagne. Les villes comme Ajaccio, Bonifacio ou Bastia doivent leur essor à la présence des puissances étrangères, Gênes et dans une moindre mesure Pise. Le premier véritable port moderne fondé par les Corses date du XVIIIème siècle : il s’agit de l’Île-Rousse, que l’on doit à Pasquale Paoli.
Le retour de la population sur les zones littorales est un phénomène récent de quelques décennies seulement, dû à l’assainissement des marécages, à l’éradication des maladies liées aux moustiques et au développement touristique. Et les pirates, aujourd’hui, ne sont plus vraiment une source de menace en Méditerranée, vous ne croyez pas ?